dimanche 23 mai 2010
Fête de la Pentecôte
LA PENTECOTE
Lecture: Ac 2, 1-4
1. "La Pentecôte chrétienne, célébration de l'effusion de l'Esprit Saint, présente divers aspects dans les écrits néotestamentaires.
Nous commencerons par celui dont nous avons à présent entendu la description dans le passage des Actes des Apôtres. Il s'agit du plus immédiat dans l'Esprit de tous, dans l'histoire de l'art et dans la liturgie elle-même.
Luc, dans sa seconde oeuvre, place le don de l'Esprit à l'intérieur d'une théophanie, c'est-à-dire d'une solennelle révélation divine, qui dans ses symboles renvoie à l'expérience d'Israël au Sinaï (cf. Ex 19). Le fracas, le vent impétueux, le feu qui évoque la foudre, exaltent la transcendance divine. En réalité, c'est le Père qui donne l'Esprit à travers l'intervention du Christ glorifié. Pierre le dit dans son discours: "Jésus... exalté par la droite de Dieu, a reçu du Père l'Esprit Saint, objet de la promesse, et l'a répandu. C'est là ce que vous voyez et entendez" (Ac 2, 33).
A la Pentecôte - comme l'enseigne le Catéchisme de l'Eglise catholique - l'Esprit Saint "est manifesté, donné et communiqué comme Personne divine... En ce jour est pleinement révélée la Trinité Sainte" (CEC, nn. 731-732).
2. Toute la Trinité est en effet concernée par l'irruption de l'Esprit Saint, répandu sur la première communauté et sur l'Eglise de tous les temps comme le sceau de la Nouvelle Alliance annoncée par les Prophètes (cf. Jr 31, 31-34; Ez 36, 24-27), pour soutenir le témoignage et comme source d'unité dans la pluralité.
En vertu de l'Esprit Saint les Apôtres annoncent le Ressuscité, et tous les croyants, dans la diversité de leurs langues, donc de leurs cultures et de leur histoire, professent l'unique foi dans le Seigneur, "publiant les merveilles de Dieu" (Ac 2, 11).
Il est significatif de noter qu'un commentaire hébraïque de l'Exode, en réévoquant le chapitre 10 de la Genèse dans lequel on dresse une liste des soixante-dix nations qui, l'on pensait, constituaient l'humanité dans sa plénitude, les reconduit au Sinaï pour écouter la Parole de Dieu: "Au Sinaï la voix du Seigneur se divisa en soixante-dix langues, afin que toutes les nations puissent comprendre" (Exode Rabba' 5, 9). De même, dans la Pentecôte de Luc la Parole de Dieu, à travers les Apôtres, est adressée à l'humanité pour annoncer à toutes les nations, dans leur diversité, "les grandes oeuvres de Dieu" (Ac 2, 11).
3. Il existe cependant dans le Nouveau Testament un autre récit que nous pourrions appeler la Pentecôte de Jean.
Dans le quatrième Evangile, en effet, l'effusion de l'Esprit Saint est située le soir même de Pâques et est intimement liée à la Résurrection. On lit chez Jean: "Le soir, ce même jour, le premier de la semaine, et les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des juifs, Jésus vint et se tint au milieu et il leur dit: "Paix à vous!"; Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur. Il leur dit alors de nouveau: "Paix à vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie". Ayant dit cela, il souffla sur eux et leur dit: "Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus"" (Jn 20, 19-23).
Dans ce récit de Jean également, resplendit la gloire de la Trinité: du Christ Ressuscité qui se montre dans son corps glorieux, du Père qui est à la source de la mission apostolique et de l'Esprit répandu comme don de paix. Ainsi s'accomplit la promesse faite par le Christ, à l'intérieur de ces mêmes murs, lors des discours d'adieu aux disciples: "Mais le Paraclet, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit" (Jn 14, 26). La présence de l'Esprit dans l'Eglise est destinée à la rémission des péchés, au souvenir et à l'accomplissement de l'Evangile dans la vie, à la réalisation toujours plus profonde de l'unité dans l'amour.
L'acte symbolique de souffler veut évoquer l'acte du Créateur qui, après avoir modelé le corps de l'homme avec de la glaise du sol, "insuffla dans ses narines une haleine de vie" (Gn 2, 7). Le Christ ressuscité communique un autre souffle de vie, "l'Esprit Saint". La rédemption est une nouvelle création, oeuvre divine à laquelle l'Eglise est appelée à collaborer à travers le ministère de la réconciliation.
4. L'Apôtre Paul ne nous offre pas un récit direct de l'effusion de l'Esprit, mais il parle de ses fruits avec une telle intensité que l'on pourrait parler d'une Pentecôte de Paul, elle aussi présentée sous le signe de la Trinité.
Selon deux passages parallèles des Epîtres aux Galates et aux Romains, en effet, l'Esprit est le don du Père, qui nous rend fils adoptifs, en nous faisant participer à la vie de la famille divine elle-même. Paul affirme donc: "Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier: Abba! Père! L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, et donc héritiers; héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ" (Rm 8, 15-17; cf. Gal 4, 6-7).
Avec l'Esprit Saint dans le coeur nous pouvons adresser à Dieu l'appellation familière abba', que Jésus lui-même utilisait à l'égard de son Père céleste (cf. Mc 14, 36). Comme lui, nous devons marcher selon l'Esprit dans la liberté intérieure profonde: "Mais le fruit de l'Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi" (Ga 5, 22).
Nous concluons notre contemplation de la Trinité dans la Pentecôte par une invocation de la liturgie d'Orient:
"Venez, peuples, adorons la Divinité en trois personnes: le Père dans le fils avec l'Esprit Saint. Car le Père de toute éternité engendre un fils coéternel et régnant avec Lui, et l'Esprit Saint est dans le Père, glorifié avec le Fils, puissance unique, unique substance, unique divinité... Trinité Sainte, gloire à Toi!" (Vêpres de la Pentecôte).
La Pentecôte célèbre l'effusion de l'Esprit qui "est manifesté, donné et communiqué comme Personne divine" (CEC, nn. 731-732). La Trinité est donc tout entière présente dans l'irruption de l'Esprit, qui donne aux Apôtres la force d'annoncer à toutes les nations le Christ ressuscité.
L'événement de la Pentecôte fait resplendir la gloire de la Trinité: le Christ se manifeste dans son corps glorieux, le Père est la source du don de l'Esprit réalisant la promesse de l'envoi du Paraclet. En soufflant sur les disciples rassemblés au Cénacle, Jésus fait aussi apparaître que la rédemption est une nouvelle création, une action divine à laquelle l'Eglise est appelée à collaborer à travers le ministère de la réconciliation."
D'après le pape Jean-Paul II lors d'une audience générale le 31 mai 2000.
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mercoledì 26 maggio 2010
sabato 1 maggio 2010
St Joseph, travailleur (1er s.)
samedi 01 mai 2010
St Joseph, travailleur (1er s.)
La fête de saint Joseph, travailleur, a été fixée au 1er mai par le pape Pie XII en 1955. Le monde du travail prend une conscience grandissante de son importance et c'est le rôle de l'Église de lui enseigner toute sa dignité ; la figure de saint Joseph y contribue merveilleusement. Cette fête de saint Joseph est une triple fête patronale : fête de l'Église, fête de la famille et du foyer, fête du travail.
La présence de Jésus dans l'atelier de Nazareth enseigna à saint Joseph le prix des heures pénibles, et le dur labeur accepté comme une réparation pour le mépris de l'homme des lois de Dieu, a acquis grâce au Christ, une valeur rédemptrice. Artisan avec Dieu créateur, frère de travail de Jésus-Ouvrier, associé avec Lui au rachat du monde, saint Joseph n'attirera jamais trop les regards et la prière de notre siècle.
C'est pourquoi l'Église, s'inspirant de la Tradition qui baptisa autrefois quantité de fêtes païennes pour les doter d'un contenu chrétien tout nouveau, plaça la fête civile du travail sous le puissant patronage de saint Joseph. Ouvrier toute sa vie, qui mieux que lui rendit grâces à Dieu le Père en son labeur de chaque jour ? C'est ce modeste artisan que Dieu choisit pour veiller sur l'enfance du Verbe incarné venu sauver le monde par l'humilité de la croix.
« N'est-il pas le fils du charpentier ? » disait-on du Sauveur. Joseph, connu à Nazareth comme l'époux de Marie et le père de Jésus, homme juste, sans autres ressources que son métier, Joseph, ce fugitif de la grandeur, nous apparaît comme le modèle achevé de l'ouvrier selon le cœur de Dieu.
Diligence, application, constance, sérénité, abnégation de soi, telles furent les vertus du saint charpentier de Nazareth. Par ses paroles et par ses exemples, Joseph nous enseigne l'humilité, la pauvreté, la mortification du corps et le travail. Quand nous avons, comme dit l'Apôtre, la nourriture et le vêtement, contentons-nous-en ; tenons-nous-en au nécessaire, sans aspirer au superflu. Apprenons du saint charpentier de Nazareth à envisager le travail, non comme un esclavage, mais comme un privilège de grandeur et de noblesse, car le travail expie le péché et sanctifie l'homme.
Rappelons-nous aussi que c'est l'effort et non le succès qui garantit le mérite et la récompense. Sur la terre, le travail est la suprême fonction de l'homme et toute sa vie dépend de la manière dont il sait l'accomplir. Comme saint Joseph, imprégnons notre travail de foi, d'espérance et de charité afin d'obtenir cette transfiguration divine des besognes ordinaires. Cet esprit surnaturel nous évitera le mécontentement et la mauvaise humeur. À l'exemple du saint Patriarche, que la prière se joigne à notre travail afin que notre travail devienne une prière.
Prière de saint Pie X au glorieux saint Joseph modèle des travailleurs :
Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l'expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d'employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d'intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l'œuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph ! Telle sera ma devise à la vie à la mort. Amen.
Tiré de R. P. Frédéric de Ghyvelde, o.f.m., édition 1902
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St Joseph, travailleur (1er s.)
La fête de saint Joseph, travailleur, a été fixée au 1er mai par le pape Pie XII en 1955. Le monde du travail prend une conscience grandissante de son importance et c'est le rôle de l'Église de lui enseigner toute sa dignité ; la figure de saint Joseph y contribue merveilleusement. Cette fête de saint Joseph est une triple fête patronale : fête de l'Église, fête de la famille et du foyer, fête du travail.
La présence de Jésus dans l'atelier de Nazareth enseigna à saint Joseph le prix des heures pénibles, et le dur labeur accepté comme une réparation pour le mépris de l'homme des lois de Dieu, a acquis grâce au Christ, une valeur rédemptrice. Artisan avec Dieu créateur, frère de travail de Jésus-Ouvrier, associé avec Lui au rachat du monde, saint Joseph n'attirera jamais trop les regards et la prière de notre siècle.
C'est pourquoi l'Église, s'inspirant de la Tradition qui baptisa autrefois quantité de fêtes païennes pour les doter d'un contenu chrétien tout nouveau, plaça la fête civile du travail sous le puissant patronage de saint Joseph. Ouvrier toute sa vie, qui mieux que lui rendit grâces à Dieu le Père en son labeur de chaque jour ? C'est ce modeste artisan que Dieu choisit pour veiller sur l'enfance du Verbe incarné venu sauver le monde par l'humilité de la croix.
« N'est-il pas le fils du charpentier ? » disait-on du Sauveur. Joseph, connu à Nazareth comme l'époux de Marie et le père de Jésus, homme juste, sans autres ressources que son métier, Joseph, ce fugitif de la grandeur, nous apparaît comme le modèle achevé de l'ouvrier selon le cœur de Dieu.
Diligence, application, constance, sérénité, abnégation de soi, telles furent les vertus du saint charpentier de Nazareth. Par ses paroles et par ses exemples, Joseph nous enseigne l'humilité, la pauvreté, la mortification du corps et le travail. Quand nous avons, comme dit l'Apôtre, la nourriture et le vêtement, contentons-nous-en ; tenons-nous-en au nécessaire, sans aspirer au superflu. Apprenons du saint charpentier de Nazareth à envisager le travail, non comme un esclavage, mais comme un privilège de grandeur et de noblesse, car le travail expie le péché et sanctifie l'homme.
Rappelons-nous aussi que c'est l'effort et non le succès qui garantit le mérite et la récompense. Sur la terre, le travail est la suprême fonction de l'homme et toute sa vie dépend de la manière dont il sait l'accomplir. Comme saint Joseph, imprégnons notre travail de foi, d'espérance et de charité afin d'obtenir cette transfiguration divine des besognes ordinaires. Cet esprit surnaturel nous évitera le mécontentement et la mauvaise humeur. À l'exemple du saint Patriarche, que la prière se joigne à notre travail afin que notre travail devienne une prière.
Prière de saint Pie X au glorieux saint Joseph modèle des travailleurs :
Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l'expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d'employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d'intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l'œuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph ! Telle sera ma devise à la vie à la mort. Amen.
Tiré de R. P. Frédéric de Ghyvelde, o.f.m., édition 1902
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