martedì 14 aprile 2009

DIMANCHE 12 AVRIL 2009



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Dimanche 12 avril 2009
Un tombeau vide, un cœur en attente


Saint Jean 20,1-9
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensembles, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.



Prière d’introduction Seigneur, tu es la source de toute vie parce que tu es la vie elle-même. Ta résurrection est la promesse d’un bonheur partagé avec toi pour toujours, dans le ciel. Merci de ta présence dans ma vie. Je t’aime et je veux te suivre avec tout mon cœur. Reste avec moi et inspire ma prière.

Demande Seigneur Jésus, accorde-moi la joie de voir mon espérance constamment ravivée par ta victoire sur le péché et la mort. Que la force de ta résurrection dépasse les faiblesses de ma nature humaine.

Points de réflexion
1. Des signes déroutants. Sans la foi, les réalités qui devraient inspirer l’espérance causent seulement la confusion. Le tombeau vide de Jésus est le signe de la victoire la plus complète, de l’amour le plus grand, et de la présence la plus puissante de l’histoire du monde. Marie Madeleine, Pierre et Jean voient tous le tombeau vide. Mais leur foi limitée a besoin de temps pour grandir afin d’accepter complètement le don immense qui leur est ainsi offert. Pour m’approcher du mystère de Dieu, je dois alimenter ma foi. Autrement, ce qui devrait me donner de l’espoir et du courage ne seront qu’une pierre d’achoppement pour moi. Seule une foi sincère et généreuse en Jésus-Christ me permettra de considérer les circonstances de la vie – même celles qui me semblent les plus désespérées- avec espérance, confiance et assurance.

2. Courir vers l’expérience de la foi. Le fait de courir fait partie intégrale de cet évangile. Marie Madeleine court. Pierre court, et Jean dépasse Pierre, en courant plus vite que lui. L’amour pour le Seigneur crée un sens d’urgence. Les disciples auraient pu voir au tombeau ce qu’ils y ont vu, sans courir du tout. Mais leur empressement est un signe de leur amour pour le Seigneur. Si je désire faire l’expérience du Christ et de la puissance de sa résurrection, je dois avoir un sens d’urgence dans mon rapport avec le Seigneur. Je dois tâcher de le rencontrer et de me donner à lui, ici et maintenant. Je ne peux pas attendre le moment "idéal". Si je ne me donne pas au Christ maintenant, dans les conditions de vie présente, il n’y a aucune raison de penser que je le ferai un autre jour.

3. La foi commence par l’expérience des sens, mais ne termine pas là. Jean, Pierre et Marie Madeleine auront par la suite une conviction inébranlable dans la Résurrection et ils deviendront les premiers messagers de la Résurrection. Mais ils ont besoin d’abord de voir le tombeau vide et le linceul abandonné. Ils vont également voir et toucher le Christ ressuscité. Tout ceci produit l’émerveillement, la réflexion, et par la suite une compréhension croissante qui les conduit à la foi. Dieu travaille de la même manière en nous. D’abord il y a les expériences vécues de la vie : les personnes que je rencontre, les circonstances auxquelles je dois faire face, les événements qui se produisent… Puis l’émerveillement et la réflexion face à ce que tout cela signifie. Puis naît lentement la foi.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, tu sais préparer le cœur de tes disciples à faire l’expérience profonde de ta présence et à te connaître intimement. Je te demande aujourd’hui d’approfondir ma foi en ta résurrection. Que tous les événements de ma vie me conduisent à cette vérité : tu es vivant !

Résolution Aujourd’hui je tâcherai d’accomplir promptement mes devoirs et responsabilités, par amour du Christ ressuscité.


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lundi 13 avril 2009
Craintes et chuchotements


Saint Matthieu 28, 8-15
Quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des hommes chargés de garder le tombeau allèrent en ville annoncer aux chefs des prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en leur disant : « Voilà ce que vous raconterez : ’Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.’ Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » Les soldats prirent l’argent et suivirent la leçon. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à ce jour.



Prière d’introduction Seigneur, je crois que tu es ressuscité et que tu es vivant dans ma vie. J’ai confiance, tu m’aideras à transmettre ton message d’amour et de victoire sur le péché et la mort. Je t’aime et je te suis reconnaissant pour ce don de la foi. Accorde-moi de rayonner d’une joie si profonde que je ne puisse la garder pour moi !

Demande Seigneur, donne-moi une foi profonde, simple et désintéressée.

Points de réflexion
1. Soyez sans crainte. La crainte est le plus grand obstacle à l’édification du Royaume de Dieu dans une âme. Comme c’est le cas pour Marie-Madeleine, la crainte s’évanouit si nous croyons vraiment que le Christ est ressuscité des morts et qu’il est présent parmi nous. La crainte survient quand notre foi en Dieu est chancelante. C’est alors que les obstacles surgissent et s’infiltrent dans l’esprit et le cœur. Est-ce que nous nous laissons aller parfois à douter ou est-ce que nous cherchons à renouveler notre foi en profondeur par une ardente prière ? Porter témoignage donne toujours une crainte d’être rejeté. Qu’est-ce qui m’aide à aller au-delà de ces craintes ? La joie vibrante de la Résurrection surpasse-t-elle en moi le respect humain de témoigner pour le Christ ?

2. Allez annoncer à mes frères . Pour qu’un témoignage soit crédible, son message doit être soutenu par une expérience personnelle. L’ange avait d’abord préparé leur cœur par les paroles du message. Puis Jésus leur apparaît comme le Message vivant lui-même. Il est celui qu’elles doivent proclamer. Il est la Résurrection et la Vie. Cette rencontre avec le Christ Ressuscité pousse les femmes à vouloir le dire aux autres. Mais Jésus fait encore plus. Il les charge d’aller le dire à ses frères. Non seulement elles proclament la Résurrection, mais elles vont conduire les disciples à la rencontre avec le Christ. Avec quel sérieux est-ce que je considère ma vocation à évangéliser ? Suis-je touché par une expérience intime du Christ dans la prière ? Les premières sources de cette expérience personnelle viennent-elles de la lecture de l’évangile et la réception fréquente des sacrements ?

3. L’histoire. Un autre groupe de témoins a eu une expérience différente. Les gardes auraient pu être des témoins crédibles de la Résurrection. Mais ils luttèrent contre l’échec et la confusion, jusqu’à ce que leur crainte prenne le dessus et qu’ils deviennent des témoins à charge contre le Christ ressuscité. Ils étaient plus intéressés par leur propre réputation et leur bonne position que par les faits réels. Aussi répandirent-ils des mensonges plutôt que la vérité. Plus grave, ils furent achetés pour raconter une « histoire » car ils ne connaissaient pas Jésus ni la joie de son amitié. Ma vie est-elle une histoire plutôt qu’un témoignage crédible du Christ vivant ? Quels craintes et intérêts personnels m’empêchent d’être un véritable témoin du Christ ?

Dialogue avec le Christ Aide-moi, Seigneur à te connaître et à t’aimer de façon plus personnelle et plus profonde. Infuse en moi la joie contagieuse de ta Résurrection. Que cette joie m’élève au-dessus de mes craintes et intérêts égoïstes pour devenir ton témoin. Que cette joie déborde dans les vies de ceux que tu envoies vers moi. Apprends-moi non pas à raconter une histoire mais à communiquer ton amour .

Résolution La prochaine fois que je rencontrerai quelqu’un qui lutte ou qui est tourmenté, j’offrirai de prier avec lui, ou pour lui s’il refuse.


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mardi 14 avril 2009
Va trouver mes frères


Saint Jean 20, 11-18
Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l’intérieur, tout en larmes, et, à l’endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l’a mis. » Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi, j’irai le reprendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs. Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. »



Prière d’introduction Seigneur je veux te trouver dans la prière. Je crois que tu es là et que tu attends cette expression de mon amour. Je te cherche, Seigneur. J’ai confiance, tu te manifesteras et tu parleras à mon cœur. Je t’aime et je désire partager ton amour avec d’autres. Montre-moi comment vivre cet amour, Seigneur.

Demande Accorde-moi, Seigneur de te posséder tellement dans la prière que je te donne fidèlement aux autres.

Points de réflexion
1. « On a enlevé mon Seigneur ». Les paroles de Marie Madeleine révèlent qu’elle ne suivait pas simplement les formalités des sépultures juives, mais qu’elle cherchait le Seigneur. De profonds liens de foi et d’amour l’avaient attachée au Christ. Elle pleure parce qu’il est demeuré vivant dans son cœur. Jésus lui appartient. Par amour elle va oindre son corps. Rien ne la retiendra, pas même un énorme rocher, ni des gardes, ni des étrangers qui ont pu l’emporter. Car on n’a pas seulement emporté son corps, « on a enlevé mon Seigneur ». Est-ce que Jésus est « mon » Seigneur ? Ai-je construit une relation personnelle au point de le chercher dans tout ce que je fais, dans tout ce que je vois et au point que toute offense envers lui me blesse ?

2. « Qui cherches-tu ? » Jésus n’abandonne pas ceux qui le cherchent. « Cherchez et vous trouverez » a-t-il dit à ses disciples (Mt 7,7). Tant de personnes passent leur temps à chercher des choses qui les asservissent, celles qui les laissent vides et le coeur brisé. Marie, elle, recherche son amour véritable et son bonheur. Elle a déjà ressenti la solitude auparavant, mais jamais si profondément. Jésus lui parle d’abord par l’intermédiaire des anges : « Pourquoi pleurez-vous ? » Puis il répète lui-même : « Pourquoi pleurez-vous ? » Comme pour dire « Rappelez-vous qui vous cherchez. N’est-ce pas lui qui vous a cherché le premier et vous a trouvé ? » Marie ne répond pas, elle insiste « Si c’est vous qui l’avez enlevé, j’irai le reprendre ». Il prononce son nom, comme il l’a souvent fait autrefois : « Marie ! » et Jésus la retrouve. Est-ce que je sais qui je cherche dans la prière ?

3.« J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. » Marie Madeleine n’a pas gardé jalousement pour elle cette rencontre avec le Christ. Elle s’est empressée de la partager. Partager notre foi est la façon la plus sûre de la préserver et de la faire grandir. Si nous voulons vraiment augmenter notre amour pour Jésus, alors il faut proclamer cet amour par des actes concrets : parler du Christ autour de nous, à parler du Christ au sein de notre famille, ne pas avoir peur de parler du Christ même à un étranger. Trouvons des moyens de faire connaître le Christ aux autres à travers nos gestes de tous les jours, notre comportement, nos conversations. Ma prière produit-elle le désir et l’action d’amener les autres au Christ ?

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, je veux t’entendre m’appeler par mon nom ! Je veux t’aimer de manière active et concrète. Je veux t’aimer au point de communiquer ta vie dans tout ce que je fais et tout ce que je dis. Que mon amour conduise d’autres vers toi. Seigneur, aide-moi à avancer dans la vie en cherchant à chaque instant à partager ton amour avec d’autres.

Résolution Aujourd’hui, je trouverai deux occasions opportunes pour parler de Jésus.


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mercredi 15 avril 2009
Un compagnon inattendu


Saint Luc 24, 13-35
Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient ensemble de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Et nous qui espérions qu’il serait le libérateur d’Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure, et elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu’elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Alors ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? » A l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « C’est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon Pierre. » A leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain.



Prière d’introduction Seigneur, je me tourne vers toi dans la prière, car je crois que tu es présent ici et maintenant. Quelque soit la manière dont tu surgis dans ma vie, je fais confiance à ton désir de me donner les grâces dont j’ai besoin. Merci de ton amour, merci de ton immense générosité envers moi.

Demande Seigneur, ouvre mon esprit et mon cœur à la signification des Ecritures et aux événements de la vie.

Points de réflexion
1. Deux visages abattus. Les deux disciples avaient été très secoués par les événements des derniers jours. Ils avaient quitté leurs maisons et leurs familles pour suivre le Seigneur. Ils avaient écouté ses paroles et vu ses miracles. Ils avaient prêché en son nom. Ils s’étaient persuadés que Jésus était celui qu’ils désiraient ardemment- le Messie. Et que s’est-il passé ? Dieu a agi d’une manière que les disciples n’avaient pas prévue et ils ne l’ont pas accepté. La croix et la souffrance ne faisaient pas partie de leurs plans. Ils attendaient un Seigneur glorieux et triomphant. Ils ne pouvaient pas accepter un Seigneur crucifié. Aussi longtemps qu’il y avait des miracles, des foules enthousiastes et la frénésie de l’émotion, ils suivaient le Christ avec assurance. Mais quand l’ombre de la croix s’est pointée, ils ne comprenaient plus rien. Au moment de ce récit, ils avaient repris le chemin de leur maison, de leur ancien style de vie, de leurs espoirs brisés et de leurs cœurs tristes. Leur conversation était une reconstruction des événements qui tournaient autour de leur déception, sans foi, sans le sens de Dieu, imbibée de leur propre douleur.

2. Des questions inattendues. Les deux disciples sont si préoccupés par leurs propres regrets et blessures qu’ils ne reconnaissent pas celui qui marche à leur côté. S’apitoyer sur son propre sort ne nous aide pas à aller vers Dieu, mais ne fait que nous enfoncer dans notre propre impuissance. Qu’est-ce qui vient changer cette situation ? Une question inattendue vient dissiper les suppositions erronées de ces deux mécontents et les amène à regarder leur situation de plus près. Une réflexion objective sur les événements de notre vie tels qu’ils sont (et non pas sur nos propres plans limités et espoirs brisés) ouvre la porte à un espoir nouveau. ‘De quoi causiez-vous ?’ demande Jésus. ‘Vous n’avez donc pas compris !’

3. La fraction du pain. Le Christ est le berger qui vient à la recherche des brebis égarées. Le maître éclaire avec délicatesse leur conscience et les conduits à la vérité. Écouter le Christ prépare ces deux disciples à le reconnaître quand il prend le pain, dit la bénédiction, le rompt et le leur donne – tout comme à la Dernière Cène. Après avoir reconnu le Seigneur lors de la "fraction du pain", les dispositions des deux disciples changent complètement. Même leur manière d’évaluer les événements et les situations change. Ils s’étaient arrêtés en chemin, mais après avoir fait l’expérience de la présence du Seigneur, ils se lancent au milieu de la nuit pour partager leur expérience avec les autres.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, enseigne-moi à me détacher de moi-même et à accepter ta volonté sur ma vie. Marche toujours à mes côtés pour me dévoiler ton plan glorieux. Tant que je serai avec toi, il y aura toujours de l’espoir et le salut.

Résolution Je laisserai Dieu déjouer mes propres plans et espoirs limités. Dans la prière, je parlerai avec le Christ des objectifs qu’il veut que je fixe pour ma vie, même s’ils me paraissent impossibles ou peu attrayants.


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jeudi 16 avril 2009
Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites


Saint Luc 24, 35-48
A leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d’eux, et il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux. Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. Il conclut : « C’est bien ce qui était annoncé par l’Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C’est vous qui en êtes les témoins. »



Prière d’introduction Jésus Christ, tu es mort pour moi sur la croix. Ton sacrifice a dépassé tout ce que je peux imaginer. Tu t’es donné pour que j’aie la vie, tu es mon Rédempteur, mon Dieu et mon Sauveur. Apprends-moi, Seigneur, à faire en sorte que la joie de la Résurrection comble ma vie.

Demande O Jésus, ne laisse pas mon coeur dans l’incroyance mais fais-moi vivre dans la lumière de ta Résurrection.

Points de réflexion
1. « Pourquoi êtes-vous troublés ? » Les apôtres furent remplis de crainte quand ils virent Jésus, car ils le croyaient mort. Ils l’ont vu frappé, ridiculisé, méprisé et finalement mourir sur la croix. Ils ont été troublés parce que leur foi n’était pas vivante. Elle s’appuyait sur des calculs humains, elle ne les avait donc pas préparés à cette vision. Leur foi ne provenait pas d’une ardente espérance mais d’un simple réalisme qui n’admettait rien qui soit au-delà de leurs expériences limitées. Nous sommes souvent troublés comme le furent les apôtres parce que nous sommes enfermés dans le moment présent et nous ne permettons pas à la foi et à l’espérance de prendre place dans nos attitudes et nos pensées. Est-ce que je suis submergé, dévoré, par les événements du quotidien ? Est-ce que je cherche à prendre un peu de recul chaque jour dans une prière fervente afin de reconnaître la présence du Christ Ressuscité ?

2. « Touchez-moi, regardez. » Jésus sais que les apôtres ne comprennent pas encore et qu’il a besoin de réveiller leurs sens pour les aider à surmonter leurs doutes. Les apôtres croyaient jusqu’à un certain point mais ils avaient besoin d’être affermis, éclairés davantage. Dans les Evangiles, toucher le Christ est une métaphore pour signifier la foi, comme la femme qui souffrait d’hémorragie l’a montré. Dieu peut faire appel à nos sens dans la prière mais c’est toujours pour susciter une réponse qui exige une plus grande foi de notre part. Est-ce que, dans ma relation avec le Christ, j’en reste à ce que je ressens ou est-ce que ma foi est plus forte que les sentiments ?

3. « Alors, il ouvrit leurs esprits pour qu’ils comprennent. » Il était difficile pour les apôtres de croire mais quand Jésus leur eut donné ces preuves, ils furent disposés à recevoir la grâce de comprendre la folie de la croix et la profondeur de l’amour du Christ pour les âmes. La grâce de comprendre ce qui est humainement incroyable nous vient de Dieu seul. Aujourd’hui, demandons à Jésus la grâce de comprendre le mystère de la présence du Ressuscité, une présence qui efface les doutes et les soucis comme elle l’a fait pour les apôtres.

Dialogue avec le Christ Seigneur, fais que je crois en toi de tout mon être. Fais-moi vivre en ayant toujours présent dans mon esprit et mon coeur ta Résurrection. Fais que je sois toujours uni à toi quoi qu’il arrive. Retire de moi ce coeur incroyant, Seigneur, et mets-y le tien.

Résolution Je ferai un effort pour croire en Jésus surtout dans les moments difficiles de la journée ou les moments de doute.


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vendredi 17 avril 2009
Le coeur brûlant


Saint Jean 21, 1-14
Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment. Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre. Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l’entendit déclarer que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. » Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson. C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.



Prière d’introduction Jésus, aide-moi à te prier comme si c’était la première fois. Je crois que tu m’as appelé, Seigneur, à la vie, à la foi, à la famille, à une vocation personnelle de sainteté. J’ai confiance en toi. J’ai confiance en ton plan pour moi. Je sais que tu m’accompagnes quand je m’efforce de vivre mon appel de mon mieux. Je t’aime, Seigneur, et je sais que ta Résurrection m’ouvre à des grâces pour t’aimer chaque jour et à chaque moment davantage.

Demande Donne-moi Seigneur, un amour pour toi plus généreux, spontané et passionné.

Points de réflexion
1. Pris par de vieilles habitudes. Après quelques rencontres avec le Seigneur ressuscité, les disciples ont retrouvé un peu de leur courage. Pourtant ils se sentent encore seuls et perdus. Ce n’est pas encore clair pour eux comment ils doivent suivre Jésus. Aussi, dans le doute, ils partent pêcher, comme ils faisaient avant leur rencontre avec Jésus. Quelquefois des grâces sensibles et des inspirations majeures nous entraînent à faire l’œuvre du Seigneur, mais sommes-nous capables de continuer sans consolations ? Est-ce qu’il m’arrive de vouloir me « débrouiller tout seul », faire à ma façon ? Combien de fois est-ce que je rends présent le Seigneur dans mon travail en le lui offrant ? Ou encore mieux, combien de fois est-ce que je lui demande d’agir à travers moi ?

2. Avec Jésus, un échec apparent n’est jamais définitif. Trop souvent, nous nous décourageons face à un échec. Certains font des reproches à Dieu car ils pensent que Dieu les a abandonnés. Pierre et les autres avaient été très heureux. Ils avaient vu Jésus ressuscité. Ils se remettent à la pêche et voilà que de toute la nuit ils ne prennent pas le moindre poisson. A l’aube, ils se sentent découragés. Le découragement peut venir à bout des plus solides fondations, comme des gouttes d’eau glacée peuvent fissurer un mur de béton. Si le découragement n’est pas enrayé par une espérance solide, il nous détruit. Pierre a entendu le conseil « Jetez le filet à droite de la barque ». Pierre est ouvert à cette suggestion. A son exemple, gardons l’esprit ouvert afin de combattre le découragement.

3. Ma réponse d’amour du Ressuscité. Les disciples doivent apprendre que le Seigneur est maintenant là, avec eux, inspirant et bénissant leur travail, les nourrissant et pensant à eux, même quand ils ne peuvent le voir ni sentir sa présence. Mais sa nouvelle présence permet et nécessite à la fois un « amour ressuscité ». Pierre a laissé tomber Jésus à l’heure de la Passion. La Résurrection signifie que maintenant il peut se « rattraper » pour son manque d’amour : nageant dans ses vêtements trempés, puis courant vers la barque et, seul, tirant le filet chargé vers le sable et Jésus... seul un nouvel amour explique un tel élan. Jésus surgit pour m’aimer et renouveler mes efforts d’aimer. Est-ce que j’ai recours fréquemment au sacrement de réconciliation et à l’Eucharistie pour y retrouver le Seigneur et renouveler mon amour pour lui ?

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, aide-moi à me rendre compte de l’amour que tu as pour moi, pas tant intellectuellement qu’avec le cœur. Rends-moi capable de répondre généreusement à tes appels.

Résolution Aujourd’hui, je prendrai un temps pour remémorer et méditer sur les moments clefs de ma vocation (au mariage, à un mouvement ecclésial, à l’apostolat, etc.).


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samedi 18 avril 2009
Vous êtes mes témoins


Saint Marc 16, 9-15
Ressuscité de grand matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons. Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu’il était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire. Après cela, il se manifesta sous un aspect inhabituel à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité. Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. »



Prière d’introduction Seigneur, je te remercie pour le don de la foi et pour ton Église qui nous l’enseigne. Je suis sûr que tu m’aideras à être plus généreux et courageux à partager ma foi. Inspire-moi ce qu’il faut dire et ce qu’il faut taire. Je t’aime et j’espère t’aimer plus aujourd’hui en commençant par cette prière et en touchant les âmes que tu m’as confiées.

Demande Dieu éternel, aide-moi à m’approcher de toi avec un cœur docile et un esprit contrit afin d’entendre ta parole et de la faire connaître.

Points de réflexion
1. Lenteur de la foi. Les disciples ont trouvé difficile de croire à la résurrection du Christ, non pas parce qu’ils ne voulaient pas croire, mais parce qu’ils n’étaient pas encore totalement purifiés. Leurs attachements humains, leurs craintes et leurs idées préconçues avaient besoin d’être maîtrisés. Par la patience et la persévérance du Christ, par la présence et les prières de Marie, mère de Jésus, ils deviendraient prêts à recevoir l’Esprit-Saint qui viendrait définitivement au secours de toutes leurs faiblesses. Le Christ est patient avec nous. Nous aussi, soyons patients devant l’œuvre de Dieu dans notre âme et avançons au pas de la grâce. Soyons sûrs que Dieu agira en son temps et à sa façon.

2. Le Christ au milieu de son Eglise. Le Christ apparaît à ses disciples quand ils sont réunis et sa présence les incite à se réunir. La Résurrection et la présence du Christ, voilà ce qui fait l’Eglise. Ma marche à la suite du Christ n’est pas un acte isolé, ce n’est pas un genre d’alliance « Lui et moi ». Je vais à la rencontre du Christ comme membre de l’Eglise et par l’Eglise. Notre intimité avec le Seigneur nous ramène toujours à son Corps, son Corps mystique, l’Eglise, ce qui l’affermit et nous la fait aimer davantage.

3. Allez ! La présence du Christ n’est pas là uniquement pour la satisfaction personnelle des disciples. Suivre le Christ ce n’est pas de la gourmandise spirituelle, ce n’est pas rassasier mon appétit de mysticisme. Il s’agit de donner mon temps, mes talents et mes qualités au Seigneur - dans l’état de vie particulier où je me trouve - et d’aller dans le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle de l’Evangile. Si je ne suis pas décidé et désireux de donner le Christ aux autres, alors je ne crois pas réellement.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, tout comme tu as aidé les disciples à croire, aide-moi aussi à croire. Donne-moi une foi vive et un amour ardent, qui me permettront d’aller dans le monde proclamer la Bonne Nouvelle.

Résolution Aujourd’hui je me mettrai à la disposition du Christ en faisant en sorte que mes actions et mes paroles témoignent de son message.


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Cette méditation a été préparée par un prêtre
de la congrégation des Légionnaires du Christ.

Sponsored by the Legionaries of Christ and Regnum Christi, founded by Father Marcial Maciel, L.C. at the service of the Church.
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