giovedì 5 marzo 2009

Antilles/Musique : Pour Guilou le zouk c’est fini !


Antilles/Musique : Pour Guilou le zouk c’est fini !
C’est dans cette tendance musicale ; le zouk, que le chanteur antillais Guilou, a si bien chanter la capitale politique gabonaise «Libreville», « Doudou pardonné », «Fille du soleil» ou encore «Abidjan» où il se trouvait tout récemment à l’occasion de la Saint-Valentin. L’artiste que l’on sait chrétien et pratiquant, a décidé de se consacrer essentiellement à la religion et même de désormais exprimer son talent à travers le gospel.


© D.R



Guilou, est de retour mais peut-être pas dans la tendance musicale à laquelle les mélomanes s’attendraient : le zouk. Le chanteur qui fait son apparition sur le continent dans le milieu des années 80 avec des titres comme «Filles du soleil», «Dieu Bénis Le Monde», «Love Existence», «Jésus, c’est l’amour de ma vie», «Abidjan» et «Libreville » afin d’honorer, après son passage dans ces deux grandes villes d’Afrique, les mélomanes l’ayant chaleureusement accueilli, annonce son retour dans les bacs en confiant à notre confrère Topvisages.net, qu’il met un terme à sa carrière dans la tendance zouk. Désormais, il s’agira pour Guy Adélaïde Lafages, alias Guilou, d’exprimer son talent dans le gospel. Son prochain opus a d’ailleurs pour titre « Allo ! » ; une invite à marcher aux côtés de l’être divin ; le Seigneur Jésus-Christ.
A la question de savoir pourquoi il lui avait fallu autant de temps de silence, l’artiste antillais répondra : «C’était que Dieu existe et ma relation avec lui passait par une mainmise sur ma carrière. Il m’a donc mis à l’écart et il m’a formé. Bâtir la foi dans le cœur de l’homme est aussi une mission importante. On n’est pas là que pour vendre du Coca-Cola ou pour vendre des chaussures. Nous sommes-là pour élever le cœur de l’homme vers Dieu ».
Il terminera en invitant les uns et les autres à plus de foi : « Je suis artiste chrétien, zélé, audacieux qui incite tous les chrétiens à être comme lui. C’est-à-dire ne pas avoir peur de la foi, ne pas avoir peur de Dieu, ne pas avoir peur d’inviter les hommes à être fidèles à la parole de Dieu. ». Adieu Guilou, bienvenue Guilou !

Publié le 02-03-2009 Source : Topvisages.net Auteur : Gaboneco
http://www.gaboneco.com/show_article.php?IDActu=12541


ENTREVUE

GUILOU

“Le zouk, c’est fini”

“Fille du Soleil”, “Jésus, c’est l’amour de ma vie”, “Abidjan” ou “Libreville”. Voilà quelques tubes de Guy Adélaïde Lafages, dit Guilou. 20 ans après son passage à Abidjan, le chanteur antillais est revenu sur les bords de la lagunes Ebrié, à la faveur de la Saint Valentin 2009 grâce à Avant-garde Production. Guilou prépare son prochain album qui s’intitulera “Allo !”. Une invitation à l’appel du Seigneur Jésus Christ. Entretien.



01/03/2009 (10h00)

•Au cours de ta prestation le 14 février dernier à Abidjan, tu a dis ceci : «je ne cherche pas à paraître. Je suis Guilou»…

- Le sens de cette phrase est que ma rencontre avec Dieu est fondamentale dans mon existence. Avant cela, ma vie tournait autour des valeurs telles que la réussite matérielle, professionnelle, sociale, intellectuelle, vivre bien, etc. Et depuis que j’ai été convaincu d’autres valeurs comme plaire à Dieu, chercher Dieu, connaître Dieu, servir Dieu, promouvoir ses valeurs, j’ai découvert une autre dimension dans la vie. Cela me permet de savoir que j’ai le droit de pleurer, rire, m’efforcer, d’être fort, d’être faible, d’espérer. C’est une libération totale de savoir qu’il y a un créateur qui m’a créé et qui est prêt à cheminer avec moi. Et non seulement moi, mais tous les hommes. Cela s’appelle la foi. Et c’est basé sur les Ecritures, la Bible pour nous les chrétiens. Ça fait qu’on n’a plus besoin de faire semblant de ceci ou de cela pour redevenir nous-mêmes après. On est naturellement soi-même 24 heures sur 24 en essayant de pallier nos défauts. Posséder les richesses d’en bas, c’est bien. Mais posséder les richesses d’en haut, c’est encore mieux. Donc être, paraître, c’est autre chose.

• Ce n’est pas prétentieux de dire : «je suis moi» ?

- Non, celui qui prend ça de façon prétentieuse, c’est celui qui porte déjà en lui, l’esprit conflictuel. Parce qu’en réalité, si on s’appelle Jocelyn, on dit : «je suis Jocelyn». Cela veut dire, je suis cet homme qui est devant vous, qui est chanteur, sportif, cuisinier, mécanicien qui a ses faiblesses naturelles mais qui a aussi ses performances. Je suis Guilou, ce n’est pas : «je suis le grand Guilou. Adorez-moi». Il ne faudra pas déplacer ma pensée. Malheureusement, nous sommes dans un monde où très souvent l’attitude consiste à rendre médiocre ce qui est vertueux. Je suis à la recherche d’une compréhension saine de ma personnalité.

• A trop croire en Dieu, tu n’as pas l’impression d’être recroquevillé sur toi-même ? Tu n’es plus ouvert aux autres.

- Chez moi, c’est le contraire qui se passe. Sinon, je ne serais pas en train de parler à un journaliste. Je suis ouvert aux gens. J’ai des amis… Je n’ai pas un monde à moi. J’ai la société tout entière.

• Et pourtant tu as dit que tu n’es pas un artiste comme les autres.

- Ah non, je dirais ceci : «Je ne suis pas un artiste comme les autres, je ne parle pas comme les autres, je ne pense pas par les autres, je ne me comporte pas comme les autres. Et ce soir, je voudrais vous dire des choses qui vont changer votre existence.» Nous sommes en train de nous battre, les uns et les autres pour nous affirmer et pour nous construire. Cela passe par la vie familiale, conjugale, professionnelle, …spirituelle. Edith Lefel était une amie et elle n’est plus de ce monde. Beaucoup de gens talentueux ne sont plus de ce monde. Et nous, nous sommes encore là. Mon message est qu’au lieu de passer notre temps à essayer de nous affirmer par la contradiction, à combattre nos idées, nous ferions mieux de puiser les uns dans les autres ce qu’il y a de mieux, d’excellent. Evidemment, le tableau social veut qu’il y ait une concurrence. Et cette concurrence, c’est que le meilleur gagne. Et parfois, ce n’est pas le meilleur qui gagne. C’est plutôt le plus rusé. Mais, c’est la vie.

• Tu as parlé d’amour. C’est quoi l’amour pour toi ?

- Pas la définition de l’amour selon Guilou mais selon la foi. La Bible dit : «Dieu a tant aimé les hommes qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas. Mais qu’il ait la vie éternelle.» L’amour, c’est de vouloir le bien de l’autre. Son bien physique, moral, matériel, intellectuel, spirituel en un mot, son bien-être. Cela passe par un certain nombre de préalables : la santé, la connaissance, l’éducation, le travail, la morale, l’éthique, la famille, le mariage, la femme, le mari, les enfants, le respect des anciens et le courage face à la difficulté.

• Qu’en est-il de l’amour charnel ?

- Je suis obligé de croire en la relation entre l’homme et la femme. Je ne soutiens pas le contraire. J’espère que je me fais comprendre.

• Sois plus clair. Tu vis en Occident où le contraire est beaucoup soutenu.

- Je ne suis pas dans un monde occidentalisé. Nous somme tous dans un monde ou le contraire est soutenu par ceux qui y trouvent leur intérêt. Mais je tiens aussi à signaler qu’en Occident, il y a des gens qui ne soutiennent pas cette attitude. En ce qui me concerne, je suis marié depuis 1995. J’ai une femme, j’ai des enfants. Je n’ai jamais connu une autre femme que ma femme. Je suis un homme fidèle. Cela me permet d’apparaître en public avec une certaine satisfaction personnelle. Je souhaiterais que tous les hommes puissent être comme moi. Les femmes aussi. De toute évidence, la vertu vaut mieux que le vice. L’amour charnel est une relation instaurée par Dieu, entre l’homme et la femme. Mais je ne crois pas à la multiplicité des rapports avec des partenaires. Pour moi, ce n’est pas correct.

• Crois-tu en la fidélité ?

- Absolument, puisque Dieu est fidèle. Si Dieu n’étais pas fidèle, à quoi ça servirait de lui faire confiance.

• Parlons des hommes.

- Dieu est fidèle et il nous appelle à l’être également.

• Tu chantes l’amour à travers le zouk. Quelle définition donnes-tu de ce rythme ?

- Le zouk est une musique qui provient de la tradition, de la musique antillaise à laquelle est venue se mélanger la musique occidentale, sud-américaine. C’est une musique hybride faite de Gwo Ka, de percussions africaines, de quelques influences salsa, funky et de variété française. Le zouk est une musique cadencée.

• Le zouk est érotique. Est-ce qu’il sied à un chrétien comme toi ?

- L’industrie musicale et la perversité ont accoutumé le zouk à une musique où l’expression de la danse devenait sensuelle, parfois érotique. Je crois qu’on a aussi la lambada qui a donné le même résultat, les slows aussi. On a le coupé-décalé (Le bobaraba) qui excelle dans l’art le plus sale et démagogique d’exhiber l’arrière-train de la femme. Le zouk n’a pas la médaille d’or. D’une façon générale, l’art véhicule des images qui ne sont pas forcément décentes. Je crois qu’il convient aux hommes de culture et aux hommes spirituels de contrebalancer en proposant des alternatives qui ramènent les enfants et les adultes à une plus grande conscience de ce que notre corps n’est pas celui d’un chien. Nous sommes des êtres humains faits à l’image de Dieu. La pudeur et la décence sont notre patrimoine. Nous devons les protéger.

• Pourquoi tu as choisi de faire le zouk ?

- Disons qu’a priori quand on débute dans le métier de la chanson, on accède à un style dans lequel, on est plus à l’aise. Cela vient aussi du milieu social dans lequel on grandit. Il y a également l’influence de la radio, des médias en général. J’ai fait du jazz, du reggae, du funk, mais il y a ce qu’on appelle le marché musical. Quand on veut faire un métier, ce n’est pas pareil quand on veut faire un hobby. On choisit une musique susceptible d’être consommée par la majorité des gens parce qu’on a un investissement, un capital placé dans la production d’une œuvre. Il faut espérer quand même recouvrer ce capital et en tirer un bénéfice à terme, car c’est quand même du commerce de l’art. Il faut être objectif.

• Tu pouvais opter pour le reggae qui passe mieux en Occident que le zouk.

- Oh ! On ne peut pas avoir tout ce qu’on désire dans la vie. Je ne suis pas un homme frustré ni blasé. Je suis pleinement satisfait de la vie. Je suis heureux de faire ce que je fais. Nous sommes français et pas américains. Ce n’est pas de ma faute si la France pratique jusqu’à maintenant un apartheid sur les hommes de couleur.

• Crois-tu que le zouk a encore de beaux lendemains ?

- Pour moi, le zouk est déjà fini. Parce qu’il a été délavé, mélangé par les jeunes qui sont nés en Europe. Ils ont essayé de l’occidentaliser, de le rendre un peu français. Le problème, c’est qu’en le rendant accessible aux Français, il ne faut pas en extraire le côté nègre. Nous sommes des Nègres. Et un Nègre a une essence même s’il a un peu de sang blanc et indien. Il sait d’où il vient. Il a une sensibilité, une percussion, un tempo dans son âme qui est le tam-tam. Le zouk passe un moment difficile tout comme les hommes politiques. Il nous revient de redresser un peu, de donner une tendance.

• C’est l’aspect pécuniaire qui fait qu’on occidentalise le zouk.

- Comme toute chose. L’industrie musicale est porteuse d’espoir, notamment de richesses matérielles. Ces richesses matérielles peuvent se traduire par un train de vie extraordinaire, des studios d’enregistrement, la capacité de produire beaucoup de gens. Donc, je ne peux pas reprocher aux gens de vouloir gagner de l’argent. Je ne suis pas contre le progrès. Mais je dis que quelquefois, les intérêts peuvent ne pas converger. On peut perdre une identité et gagner de l’argent. Maintenant si on peut garder son identité et gagner de l’argent, ce serait l’idéal.

• Tu as traversé un moment de silence. C’était quoi le problème ?

- C’était que Dieu existe et ma relation avec lui passait par une mainmise sur ma carrière. Il m’a donc mis à l’écart et il m’a formé. Bâtir la foi dans le cœur de l’homme est aussi une mission importante. On n’est pas là que pour vendre du Coca-Cola ou pour vendre des chaussures. Nous sommes-là pour élever le cœur de l’homme vers Dieu.

• Entre faire un album qui plait aux hommes mais qui ne plairait pas à Dieu, que vas-tu choisir ?

- Je ne ferai pas un album qui ne plait pas à Dieu.

• Et comment feras-tu pour vivre ?

- Vous savez, on ne dépend pas du diable. On dépend de Dieu.

• Tu es chantre ou pasteur ?

- Rien des deux. Je suis artiste chrétien, zélé, audacieux qui incite tous les chrétiens à être comme lui. C’est-à-dire ne pas avoir peur de la foi, ne pas avoir peur de Dieu, ne pas avoir peur d’inviter les hommes à être fidèles à la parole de Dieu.





Omar Abdel Kader
omar_tani@yahoo.fr


http://www.topvisages.net/entrevue/26-02-09.php

Nessun commento: