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Dimanche 1er mars 2009
Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle !
Saint Marc 1, 12-15
Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Prière d’introduction Seigneur Jésus, sois à mes côtés pendant ce temps de prière. Que ton Esprit Saint m’éclaire et m’aide à prier avec ferveur et amour.
Demande Seigneur Jésus, aide-moi à resister à l’heure de la tentation.
Points de réflexion
1. Le rôle de la tentation. La vie publique de Jésus commence par un duel avec Satan. Avant de faire de miracles, avant de raconter des paraboles, avant de choisir ses disciples, le Seigneur nous indique clairement sa mission. Il est venu sur la terre pour détruire les oeuvres du diable et établir le royaume de la grâce. Pour le faire, Jésus a confronté la plus grande arme de Satan : la tentation. Satan séduit la volonté de l’homme pour le faire tomber dans une vie de péché. Jésus rencontre le diable sur son propre terrain et — face à une tentation mystérieuse - ne se détourne pas de la volonté de son Père. La tentation joue un rôle important dans le plan du rachat. Elle nous aide à nous définir en dirigeant nos vies vers Dieu par une étreinte de la grâce ou vers le péché par une étreinte de nous-même. Chaque fois que la tentation lève sa tête - sous des formes multiples — nous atteignons un point déterminant. La liberté humaine laisse toujours l’homme libre d’accepter ou de rejeter la tentation et sa décision détermine le caractère de sa personne. Nous marchons en équilibre entre le bien et le mal à chaque moment, nous sommes en permanence face au choix de devenir un saint ou un criminel.
2. Des bêtes sauvages et des anges. Nous avons en nous-mêmes le potentiel de devenir des saints ou des pécheurs. Personne n’a de destin prédéterminé. Même les anges ont dû faire un choix libre pour le bien ou pour le mal, et par ce choix, ils ont forgé leurs destins personnels. L’amour et le dévouement des anges qui ont choisi le bien ont fait d’eux des instruments fidèles à la volonté et au plan de Dieu. L’égocentrisme des démons les a transformés en des bêtes affamées sans cesse à la recherche d’âmes à dévorer. Nous, par nos choix même les plus intimes et secrets, sommes acteurs de cette lutte continue et cosmique entre le bien et le mal. L’heure de la tentation est l’heure du choix et de la décision. Plus la tentation est forte, plus la décision sera forte. Un choix répété en faveur du bien nous donne une habitude de faire le bien. Beaucoup de bonnes habitudes forgent un caractère vertueux. Avoir un caractère vertueux, ouvert à la grâce de Dieu, est la définition de la sainteté.
3. Ici et maintenant. La présence de Jésus en Galilée a été marquée par un appel à la décision. Personne ne peut rester indifférent face au Christ ; personne n’entend son message sans prendre une décision conséquente. Jésus appelle tous les hommes et toutes les femmes à faire partie de son royaume, et cet appel force constamment des personnes à choisir : ou bien de se rapprocher de lui, ou bien de s’en éloigner. Le meilleur moment est le moment présent, et le meilleur endroit est toujours ici où nous nous trouvons. Si non maintenant, quand ? Si non ici, où ?
‘L’Eglise comprend donc le temps de carême comme un défi spécial à combattre le mal, à ses racines mêmes. La tentation est non seulement une occasion de péché, mais c’est également une racine du péché. L’homme est non seulement attiré par le mal, mais parfois il est également entouré par le mal. Le Christ met en garde l’homme de tout cela dès le début de ce chemin qui est le carême. En même temps il met au courant chacun de nous de la puissance salvatrice de l’évangile’ (Homélie du pape Jean Paul II, 24 fév., 1985).
Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, donne-moi la force à l’heure de la tentation. Que les tentations que j’arrive à surmonter deviennent les pierres de touche d’ une vie sainte.
Résolution Aujourd’hui je serai attentif aux manières subtiles par lesquelles je suis tenté à centrer ma vie sur moi-même. Quand ces tentations viennent, je m’engage fermement à choisir la volonté de Dieu et non la mienne.
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lundi 2 mars 2009
Rentrer à la maison
Saint Matthieu 25, 31-46
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres : il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ’Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’ Alors les justes lui répondront : ’Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu... ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ’Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’ Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ’Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’ Alors ils répondront, eux aussi : ’Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’ Il leur répondra : ’Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait.’ Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
Prière d’introduction Seigneur, je crois que tu m’as créé pour toi. J’espère en toi parce que toi seul es le garant de mon bonheur vrai et éternel. Je t’aime et je sais que c’est seulement en t’aimant que je puisse atteindre le ciel.
Demande Seigneur, que je vive la charité envers tous.
Points de réflexion
1. Jésus tel qu’il est vraiment. Il est impossible de bien connaître une personne simplement en regardant sa photo. Il faut faire connaissance de sa personne. Le jour viendra quand le Christ se présentera à nous. Nous ne le verrons plus comme un homme, comme quand il a vécu sur la terre. Nous ne le verrons plus par intermittence, comme au moment de la Résurrection quand les apôtres ont eu des aperçus de sa gloire. Nous ne le verrons plus sous l’aspect du pain et du vin, comme dans le sacrement de l’Eucharistie. Nous le verrons tel qu’il est dans sa gloire. Nous préparons-nous pour cette rencontre définitive et merveilleuse ? Nous nous préparons à cette rencontre en rencontrant le Christ dans notre prochain. Aimer ceux qui sont dans le besoin, c’est aimer le Christ lui-même.
2. Nos actions ont de l’importance. Notre vie sur terre est un cheminement vers Dieu, et nos actions sont les moyens que nous prenons pour atteindre le but final. Le Christ nous jugera non seulement pour le mal que nous avons fait, mais surtout pour le bien que nous n’avons pas fait. Le péché d’omission est le péché le plus grave : c’est s’obstiner à ne pas faire le bien que nous pouvons faire. Saint Grégoire le Grand a écrit, "Bien sot est l’homme qui sur son chemin oublie où il se dirige." Sur notre chemin vers Dieu, le péché d’omission équivaut à ne pas vouloir avancer ou à marcher dans la mauvaise direction. C’est en pensant aux autres plus qu’à nous-mêmes que nous faisons des pas de géant vers notre destination finale.
3. Rentrer à la maison. Dans ses "Confessions," saint Augustin a écrit que Dieu nous a faits pour lui et que nos cœurs ne trouvent de repos qu’en lui. Dieu est notre maison. Nous serons heureux seulement avec lui. Mais il faut vouloir arriver à cette maison. À notre mort, Jésus ne nous posera qu’une question, et notre entrée dans notre maison éternelle dépendra de notre réponse. Jésus nous demandera si nous avons aimé les autres comme il nous a aimés. La volonté de Dieu est que nous soyons ses enfants dans le Christ. C’est le "royaume" préparé pour nous depuis le commencement du monde. Ne pas vivre de manière à atteindre ce royaume est comme ne pas vouloir rentrer à la maison.
Dialogue avec le Christ Seigneur, aide-moi à me rendre compte que la vie est courte et que mes actions me conduiront ou bien vers toi ou loin de toi. Je veux atteindre cet état dans lequel je serai en pleine communion avec toi. Ne me laisse jamais oublier que le chemin qui m’y emmène est celui de l’amour, et qu’aimer c’est se donner aux autres, en cherchant toujours à faire ce qui est bien.
Résolution Aujourd’hui, je tirerai profit de toutes les occasions qui se présenteront pour aider les autres. Je me rendrai compte qu’en faisant ainsi, je rencontre le Christ lui-même.
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mardi 3 mars 2009
Une leçon de prière
Saint Matthieu 6, 7-15
Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié. Que ton Règne vienne ; que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes. »
Prière d’introduction Seigneur, je me rends compte que tu sais ce qui est le meilleur pour moi, et c’est pour cela que je crois en toi. Tu es plus intéressé par mon bien-être spirituel que je ne le suis moi-même, et c’est pour cela que je te fais confiance. Tu me donnes toujours ton pardon affectueux malgré mes péchés, et c’est pour cela que je t’aime.
Demande Seigneur, enseigne-moi à prier.
Points de réflexion
1. Ne rabâchez pas. Certaines personnes aiment parler. Elles veulent qu’on les écoute, mais elles n’ont pas autant d’intérêt pour écouter les autres. Cependant, il est difficile d’écouter si on n’est pas habitué au silence. Sainte Thérèse de Calcutta a dit que la prière est le fruit du silence. Jésus veut nous faire comprendre que pour prier, il s’agit plus d’écouter que de parler. Quand je suis avec quelqu’un qui en sait beaucoup plus que moi sur un sujet qui m’intéresse, je ne pose pas trop de questions : je me contente d’écouter. Jésus nous révèle Dieu le Père. Notre prière consistera donc à nous mettre à l’écoute de Jésus, notre Seigneur, qui nous parle de son Père.
2. Le Père de toutes choses. Jésus nous assure que Dieu le Père sait ce dont nous avons besoin, avant que nous ne le lui demandions. Toutefois, il faut demander, parce que par notre demande nous nous rendons compte que nous avons des besoins que seul Dieu notre Père peut nous accorder. Nous apprenons à demander à Dieu ce dont nous avons le plus besoin pour notre salut. C’est pourquoi Jésus nous a enseigné le "Notre Père." La prière du "Notre Père" nous rappelle que Dieu est le Père de tous et de toutes choses, et donc que chaque personne humaine est vraiment notre frère. En priant le "Notre Père," nous demandons essentiellement trois choses : que Dieu ait la première place dans notre vie, qu’il satisfasse nos besoins matériels et spirituels, et qu’il nous accorde son pardon.
3. Pardonner et être pardonné. Jésus souligne ici l’importance du pardon. La première lettre de Jean nous rappelle que nous sommes tous des pécheurs (1 Jn 1,8). Une des caractéristiques essentielles de la vie chrétienne est la recherche de la miséricorde affectueuse du Christ. Nous pouvons l’éprouver seulement si nous la mettons en pratique nous-mêmes. Nous pouvons admirer une personne qui saute en parachute d’un avion, mais nous ne comprendrons pas vraiment l’expérience avant de l’avoir faite nous-mêmes. Nous saisissons la vraie signification de la miséricorde quand nous pardonnons à une autre personne. Notre miséricorde ne sera pas comme celle du Christ : lui n’a jamais péché, et il nous pardonne alors que nous ne le méritons pas. Si le Christ nous a pardonnés, comment ne pas pardonner aux autres ?
Dialogue avec le Christ Seigneur, je te remercie de m’avoir enseigné à prier le Père. Je ne prie pas toujours autant que je le devrais. Le pape Jean Paul II a dit : ‘Celui qui prie peu, aime peu’. Aide-moi à prier plus et mieux. Aide-moi à vouloir de tout mon cœur donner à Dieu la première place dans ma vie, préférer sa volonté à la mienne. Apprends-moi à traiter mes proches comme je voudrais qu’ils me traitent, en leur pardonnant quand ils m’offensent.
Résolution Je choisirai un moment spécifique que je consacrerai à la prière chaque jour.
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mercredi 4 mars 2009
Mettons notre lampe sur le boisseau
Saint Luc 11, 29-32
Comme la foule s’amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que celui de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l’extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
Prière d’introduction Père éternel et tout-puissant, en ta présence j’ouvre mon cœur pour recevoir ta grâce et ta force. Tous mes désirs les plus profonds sont entre tes mains. Tu m’entoures de ton amour infini. J’ai confiance en toi et je t’offre avant tout le renouvellement de mon propre amour pour toi et de mon engagement pour établir ton royaume dans la société. Amen.
Demande Père, donne-moi la grâce d’être une vraie lumière pour tous ceux qui m’entourent.
Points de réflexion
1. Les marques d’une génération mauvaise. Le mal existe à chaque génération. Une manifestation particulièrement sinistre est celle de la résistance à Dieu et de l’aversion pour la bonté morale sous toutes ses formes : l’apathie religieuse, le cynisme intellectuel qui empoisonne tout geste de bonté chrétienne, l’idole omniprésente du consumérisme, une industrie de biotechnologie qui refuse des paramètres moraux, un système d’éducation dont l’"orthodoxie" est le relativisme moral et qui permet aux générations successives d’adolescents de patauger dans l’incohérence la plus néfaste Telles sont les marques d’une génération mauvaise.
2. Appelé à être un signe. Quel signe sommes-nous appelés à être pour "cette génération mauvaise" ? Si nous regardons l’exemple de Jésus, nous constatons qu’il n’a pas donné aux hommes et aux femmes de sa génération le "signe" qu’ils voulaient : l’effacement de tous leurs problèmes, un redressement miraculeux de leurs dettes, une pluie de pièces d’or. Jésus n’a pas dit aux foules ce qu’elles voulaient entendre ; il leur a dit ce qu’elles devaient entendre. Qu’est-ce que notre génération a besoin d’entendre de la part de catholiques engagés et fidèles ? Quel est le "message " que je suis appelé à donner à mes proches jour après jour ?
3. La torche est entre mes mains. Pour beaucoup des personnes qui m’entourent, je suis peut-être le seul lien possible avec Jésus Christ, avec son Eglise, avec la vérité morale, avec la vérité qui libère l’homme. Par mon baptême, je suis engagé à transmettre cette vérité, de la manière la plus efficace possible, à ceux que je rencontre. Le Christ compte sur moi. Le Christ peut-il compter sur moi pour être son porte-parole ? J’ai reçu le plus grand des dons - le don de la foi en Christ et son Eglise. Qu’est-ce que je fais au quotidien pour partager ce don avec mes frères et mes sœurs ?
Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, une des plus grandes joies dans ma vie est d’être un canal par lequel tu communiques ta lumière et ta vérité à quelqu’un qui est perdu dans l’obscurité d’un âge mauvais. Rends-moi de mieux en mieux disposé à parler de toi, à inviter d’autres à ouvrir leur cœur pour te recevoir. Enlève toutes les craintes que je pourrais avoir de donner un témoignage décisif de ma foi en toi, quand l’occasion se présente, et par ce pauvre instrument, attire beaucoup de personnes à toi. Amen.
Résolution Je trouverai une manière, dans mes paroles ou par mes actions, d’être un témoin de ma foi en Jésus le Christ auprès de quelqu’un, aujourd’hui.
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jeudi 5 mars 2009
Demandons ce dont nous avons vraiment besoin
Saint Matthieu 7, 7-12
« Demandez, on vous donnera ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, à qui frappe on ouvrira. Ou encore, qui d’entre vous si son fils lui demande du pain lui donnera une pierre ? Ou s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux, donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui le lui demandent. »
Prière d’introduction Seigneur Jésus, souvent dans ma prière je me trompe de demande. Apprends-moi à te demander ce qui est vraiment important pour moi : t’aimer par-dessus toutes choses. Je crois que toi seul sais ce qui est le mieux pour moi. J’espère en toi parce que tu es fidèle à tes promesses, et tu nous as promis que tu nous donneras ce que nous demandons. Que mes besoins matériels ne me fassent jamais oublier mes besoins spirituels, qui sont beaucoup plus importants.
Demande Seigneur, accorde-moi la grâce de vouloir ce que Dieu veut pour moi et de lui demander avec insistance de me l’accorder.
Points de réflexion
1. La prière exige un effort. Parfois nous voudrions avoir des choses sans avoir à exercer un effort pour les obtenir. Ceci peut être possible à un niveau matériel ou humain, mais cela ne fonctionne pas au niveau spirituel. À un niveau humain, il nous arrive d’attacher une telle valeur à certaines choses que nous sommes disposés à exercer tout l’effort nécessaire pour les obtenir. Les athlètes, par exemple, sacrifient leur temps et leur énergie à l’entrainement afin de gagner une médaille olympique. Dieu sait que ce dont nous avons besoin est d’utiliser notre liberté correctement afin de chercher le plus grand bien possible. Dieu veut nous donner ce dont nous avons le plus besoin, mais il veut que nous le lui demandions. Jésus nous assure que Dieu ne nous laissera jamais sans réponse.
2. Dieu est un bon père. Jésus affirme que, à la différence de nous-mêmes, Dieu est bon et ne peut pas être mauvais. Les gens deviennent fâchés avec Dieu quand, à leur avis, les choses vont mal. Dieu ne fait pas de mauvaises choses ; le problème est que nous ne voyons pas les choses comme lui. Quand on est enrhumé et que l’on sort au soleil, la lumière du soleil fait mal aux yeux. Le soleil n’a pas changé ; le froid a rendu les yeux incapables de recevoir la lumière du soleil comme d’habitude. Quand nous pensons que Dieu nous blesse, ce n’est pas parce que Dieu n’est plus bon, c’est parce que nous ne vivons pas avec foi.
3. La règle d’or. Le fait que Dieu soit notre père implique que nous sommes tous des frères et sœurs. La dignité humaine réside dans le fait que Dieu a créé chacun de nous à son image et à sa ressemblance. Ce dont nous avons tous vraiment besoin, et que nous devrions demander, c’est amour. Nous ne pouvons pas vraiment aimer Dieu si, en même temps, nous n’aimons pas les autres. Dans sa première lettre, saint Jean nous le rappelle : "Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère."(1 Jn 4, 20-21). Notre amour se montre par nos actions. Le premier niveau de l’amour est de faire aux autres ce que nous voudrions qu’ils nous fassent. Sans ce premier niveau, ce serait une illusion de penser que nous aimons nos frères.
Dialogue avec le Christ Jésus-Christ, garde-moi de l’attitude dangereuse de penser à moi-même plus qu’à mon bien-être spirituel ou à celui de mes frères. Aide-moi à comprendre que me chercher conduira inéluctablement à me perdre. C’est seulement en te cherchant par-dessus toutes choses que je te trouverai et que je me trouverai moi-même.
Résolution Aujourd’hui je chercherai à imiter Dieu en faisant du bien à ceux qui m’entourent.
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vendredi 6 mars 2009
Le christianisme : une école de dépassement
Saint Matthieu 5, 20-26
Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu’un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu’un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Prière d’introduction Je crois en toi, Seigneur, parce que ta doctrine n’est pas purement humaine. Je crois en toi, parce que tu as pratiqué ce que tu as prêché. J’espère en toi parce que, bien que je trouve difficile de vivre ton enseignement, tu me donnes la force que je ne peux pas trouver en moi-même. Je t’aime, parce qu’alors même que je t’ai souvent offensé, tu me pardonnes toujours, tu m’élèves vers le haut et tu me donnes une autre chance.
Demande Seigneur, donne-moi la grâce de pardonner à ceux qui m’ont blessé.
Points de réflexion
1. Mieux que les Pharisiens. Le christianisme demande d’aller plus loin : au delà de ce qui est prévu, au delà de ce qui est normal. Les Pharisiens étaient les modèles de la religion juive, mais le Christ demande à ses auditeurs de les surpasser. Ceci signifie que la religion est plus que des formalités. A quoi bon accomplir une pratique religieuse loyalement, s’il n’y a pas l’amour ? Le royaume de Dieu est un royaume d’amour. Pratiquer notre religion sans grandir dans l’amour vrai revient à ne pas la pratiquer du tout. Les justes sont ceux qui préfèrent faire les choses comme Dieu veut qu’elles soient faites. Le psaume 73 commence avec l’exclamation : " Oui, Dieu est bon pour ceux qui ont le cœur pur !"
2. Se fâcher. Il est facile de se fâcher, parce que la colère est un sentiment qui survient quand nous sommes confrontés à un mal difficile à surmonter. Ainsi, si nous pensons que quelqu’un veut nous nuire, nos actions seront guidées par la colère. Cependant il y a un problème : nous nous fâchons souvent au sujet de choses qui ne sont pas vraiment un mal en elles-mêmes, mais seulement un mal pour nous. Quand nous recherchons le silence, n’importe quel bruit nous irrite. Quand nous avons faim, un réfrigérateur vide nous exaspère. Jésus va jusqu’à enseigner que tuer un homme et se fâcher avec lui sont des maux analogues. C’est parce que notre tendance à la colère réside dans l’égocentrisme, et quand nous nous fâchons avec une personne, nous le traitons d’une manière qui nie sa dignité.
3. La réconciliation. La haine produit une réponse de haine. La colère produit une réponse de colère. La violence engendre la violence. Afin de casser ce cycle négatif, il est nécessaire "de faire le contraire". Quand on nous déteste, aimer. Quand on nous provoque, être doux. Quand on nous blesse, pardonner. Quand quelqu’un me fait du mal, je réponds en faisant le bien, par une bénédiction. Beaucoup de conflits dans la société et dans le monde sont dus au fait que l’homme ne sait pas toujours chercher la réconciliation. Demander pardon ou pardonner de bon cœur est fréquemment perçu comme de la faiblesse. Ce n’est pas du tout une faiblesse ! Le pardon est quelque chose qui exige une grande force. Était-ce facile pour Jésus de pardonner à ceux qui l’ont crucifié ?
Dialogue avec le Christ Jésus, enseigne-moi comment aller au delà de mes tendances naturelles, au delà de mes désirs personnels, au delà de mes préoccupations, de sorte que je puisse être un vrai chrétien et te suivre avec un cœur pur et contrit. Que je te démontre combien j’apprécie ton pardon en pardonnant aux autres. Remplis-moi de ton amour et de ta force de sorte que je puisse vivre de manière véritablement chrétienne.
Résolution Face à une contrariété, je dominerai ma colère et je réagirai de manière aimable.
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samedi 7 mars 2009
Vivre à un niveau surnaturel
Saint Matthieu 5, 43-48
Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
Prière d’introduction Seigneur, je crois en toi parce que tu es la vérité même. Je ne comprends pas toujours tes paroles, mais ce sont tes paroles, et je veux les accomplir. J’ai confiance en toi parce que tu me donnes la force pour faire ce que tu me demandes. Aide-moi à ne jamais l’oublier. Seigneur, je t’aime parce que tu désires ce qui est le meilleur pour moi.
Demande Seigneur, augmente mon désir de mettre tes enseignements en pratique.
Points de réflexion
1. Une tendance naturelle. Il nous est facile d’aimer ceux qui nous aiment et de dédaigner ceux qui nous dédaignent. Mais le christianisme nous invite à aller au delà de ce qui est "facile". C’est pourquoi Jésus nous demande d’aimer nos ennemis et de prier pour ceux qui nous persécutent. Si ce n’était pas le Christ qui avait prononcé ces mots, avec son autorité extraordinaire, sûrement nous ne les prendrions pas au sérieux. À un niveau naturel, l’amour exige la réciprocité de celui que nous aimons ; à un niveau surnaturel, ce n’est pas le cas - ou plutôt, l’amour de Dieu suffit pour que nous aimions même nos ennemis. Le Christ ne fait pas que suggérer une attitude ou une action possible à ses auditeurs. Il énonce ce qui est nécessaire pour vivre en plénitude d’enfants de Dieu notre Père.
2. Vivre de manière surnaturelle. Jésus se rend compte que nous ne pouvons pas aller au delà du naturel sans son aide. S’il nous demande de vivre de manière surnaturelle –aimer nos ennemis signifie aimer de manière surnaturelle - il nous donnera la grâce nécessaire pour le faire. Marcher sur l’eau ne vient pas naturellement à l’homme. Pourtant dans l’évangile il y a un moment où Pierre marche sur l’eau. Il le fait aussi longtemps qu’il pose son attention sur le Christ. Quand il cesse de regarder le Christ, il commence à couler. La même chose se produit quand nous essayons de vivre de manière surnaturelle. Aussi longtemps que nous cherchons la grâce par les sacrements et que nous nous centrons sur le Christ davantage que sur nous-mêmes, nous pourrons vivre de manière surnaturelle. C’est quand nous devenons capables d’aimer ceux qui ne nous aiment pas que nous sommes sûrs d’aimer de manière surnaturelle.
3. Devenir parfait. C’est un fait qu’aucune personne humaine n’est parfaite ; mais, chaque personne humaine peut et doit se perfectionner. La perfection implique atteindre un état pas encore atteint. Elle signifie atteindre le but pour lequel nous avons été créés. Nous en trouvons l’illustration dans le monde de la technique. Les consommateurs de projecteurs vidéos exigent une plus grande résolution, ceux qui achètent des ordinateurs demande des ordinateurs toujours plus rapides et efficaces - la liste continue. Ne soyons pas étonnés que le Christ nous demande d’être parfaits. Certainement nous ne pouvons pas être parfaits de la même manière que Dieu - Dieu est Dieu et nous ne le sommes pas. Le Christ nous demande de réaliser notre perfection humaine et spirituelle à travers les actions qui nous font le plus porgresser. Ces actions sont les vertus. La vertu qui nous conduit le mieux à la perfection est la charité.
Dialogue avec le Christ Seigneur, le plus je lis et je médite sur ton évangile, le plus je me rends compte que tu m’appelle à la perfection spirituelle. Donne-moi la grâce de comprendre que je ne peux pas et que je ne dois pas chercher cette perfection par mes propres efforts humains. J’ai besoin de ta grâce. Je te fais confiance, Seigneur, parce que je sais que tu es plus intéressé par ma perfection que je ne le suis moi-même, et donc que tu es disposé à m’aider à l’atteindre.
Résolution Aujourd’hui, j’essayerai d’aimer mon prochain sans me chercher moi-même.
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Cette méditation a été préparée par un prêtre
de la congrégation des Légionnaires du Christ.
Sponsored by the Legionaries of Christ and Regnum Christi, founded by Father Marcial Maciel, L.C. at the service of the Church.
Copyright 2002, Legion of Christ. All rights reserved.
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