mercoledì 11 marzo 2009

DIMANCHE 15 MARS 2009


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DIMANCHE 15 MARS 2009
Ma maison et mon coeur


Saint Jean 2, 13-25
Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de l’Écriture : L’amour de ta maison fera mon tourment. Les Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui, à la vue des signes qu’il accomplissait. Mais Jésus n’avait pas confiance en eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme : il connaissait par lui-même ce qu’il y a dans l’homme.



Prière d’introduction Comme Marie qui a conservé la Parole de Dieu dans son cœur, je veux t’accueillir, Seigneur, avec un cœur pur, libre de toute attache aux créatures, livré entièrement aux choses de Dieu. Seigneur Jésus, purifie mon cœur. Fais de moi un instrument de ton amour et un temple ton Esprit Saint.

Demande Seigneur, purifie-moi !

Points de réflexion
1. Le zèle de ta Maison. Jésus se rend à Jérusalem et monte au Temple pour prier et pour prêcher la Bonne Nouvelle. Il voit le Temple, rempli de marchands et de trafiquants de toutes sortes. Ils faisaient de la maison du Père une maison de trafic. Jésus chassa donc les vendeurs du Temple. Cela suffit aux disciples de Jésus pour se souvenir de cette parole du psaume 69 : "Le zèle de ta maison me dévore !" Par le zèle du Christ — son amour passionné pour la maison de Dieu—. Jésus accomplit les paroles de l’Ancien Testament. Il prend possession de sa propre maison — le Temple — et il expulse tous ceux qui en font un lieu de commerce. Jésus nous enseigne que notre foi doit également être purifiée de tout égoïsme et matérialisme. Rejetons énergétiquement tous les soucis et le "commerce" qui dominent en nos cœurs et nos esprits, même pendant nos temps de prière. Seulement par cette purification pouvons-nous entendre la voix de l’Esprit Saint et grandir en amitié avec Jésus.

2. Détruisez ce Temple. Les enseignements de Jésus au sujet du Temple nous indiquent le chemin vers la purification intérieure : le mystère pascal. Jésus fait référence à sa mort et sa résurrection quand il dit, " Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai." La maison de Dieu, sa demeure parmi les hommes, c’est d’abord et avant tout le corps de son Fils. Jésus n’a-t-il pas dit : "Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui." (Jn. 6, 56) Faisons bien attention à cette parole du Seigneur : dans l’Eucharistie, ce n’est plus seulement Jésus qui est la demeure de Dieu, c’est nous aussi qui devenons la demeure de Dieu parmi les hommes.

3. Jésus sait tout. Jésus nous connaît bien. Il sait combien il est difficile de se détacher de ce qui est simplement humain pour élever tout ce que nous faisons à un niveau spirituel. Comme homme, Jésus a éprouvé la lutte et les tentations auxquelles nous faisons face, et par son exemple sans faille il nous a enseigné comment les vivre. Saint Paul nous le dit : "Vous êtes le corps du Christ." (1 Cor 12, 27). Si Jésus demeure en nous et nous en lui, alors nous sommes son corps, nous sommes son temple. Dieu habite alors en nous, et tous ceux qui le veulent peuvent porter cette présence de Dieu partout dans le monde. Dieu, qui demeure en nous comme en sa propre maison, peut accomplir en nous et par nous des merveilles, si seulement nous lui laissons faire. Si nous le croyons vraiment, Dieu fera de nous des apôtres qui, sans quitter leur modeste lieu de travail, iront par toute la terre porter cette présence de Dieu si nécessaire pour la paix dans le monde et le salut des âmes. Soyons alors fermes dans notre choix pour Dieu et mettons-le courageusement à la première place en nos vies.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, tu sais combien les seuls soucis humains nous pèsent ; pourtant tu désires beaucoup plus pour nous. Aide-moi à suivre ton exemple et à être entreprenant et constant dans ma vie intérieure. Donne-moi la force pour te mettre par-dessus toute autre préoccupation ou souci.

Résolution Je me préparerai à la sainte communion que je vais faire au cours de cette Eucharistie dominicale : j’offrirai à Dieu une demeure digne de lui, sans trafiquants ni marchands.


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lundi 16 mars 2009
L’accueil fait au prophète


Saint Luc 4, 24-30
Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclarait : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n’a été envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. » A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.



Prière d’introduction Jésus, sur mon chemin de préparation pour Pâques, je me tourne vers toi de nouveau dans la prière. Je crois que tu es mon créateur et que tu m’as créé pour te connaître, t’aimer et te servir. Accepte ma prière aujourd’hui comme une petite marque de gratitude, comme un signe de mon désir de vivre ma vie pour toi. Je veux te donner toute mon attention de sorte que toi - et non pas mon égoïsme ou mes passions - tu puisses régir mes choix dans la vie.

Demande Seigneur, aide-moi à avoir l’humilité d’accueillir ta volonté.

Points de réflexion
1. Nul n’est prophète en son pays. Jésus est de retour dans son pays pour prêcher la Bonne Nouvelle et apporter le salut à ses compatriotes. Or, il y est mal reçu. Nous aussi nous avons la fâcheuse habitude de ne rien attendre de ceux que nous côtoyons. Nous recherchons toujours de l’étrange, de l’insolite. Nous croyons tout savoir de nos proches. Dès que l’on sait ce qu’il a, ce qu’il fait, ce qu’il vaut, on s’imagine qu’il n’a plus de mystère, et l’on ne s’attend pas à trouver en lui le moindre charisme. Or on n’a vu que l’extérieur, et presque tout nous a échappé de ses motivations profondes et de la manière dont il vit devant Dieu ses richesses ou ses misères. Pour peu qu’il soit humble, on le prendra pour un homme quelconque. Quel regard est-ce que je porte sur ceux qui m’entourent ? Est-ce que je pense tout connaître d’eux ? Est-ce que je les mets de côté – du moins mentalement- pensant qu’ils n’ont rien à m’apporter ?

2. Pourquoi pas moi ? Les nazaréens sont mécontents car Jésus leur explique comment des païens ont été honorés de la visite des prophètes, plutôt que les juifs. Or, ils imaginaient qu’ils devaient être les privilégiés de Dieu. Nous aussi nous pouvons faire cette erreur. Nous pensons que parce que nous appartenons à telle ou telle association, ou parce que nous avons telle ou telle position, Dieu doit nous prêter plus d’attention et nous donner des privilèges spéciaux. N’est-ce pas souvent cause d’indignation de notre part ? Nous sommes mécontents de ne pas recevoir un traitement préférentiel. Nous pensons que nous méritons davantage. Cette indignation se développe-t-elle dans mon cœur, même si j’essaye de le cacher ? Au point que je me détourne du Christ ?

3. Est-ce que j’accueille Jésus ? Dieu a décidé de s’exprimer dans le quotidien, et son Fils parlait en Galilée la langue de tous les jours. Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu (Jn 1). Dieu donne ses dons à ceux qui l’accueillent. Si les fils de l’Alliance ne reconnaissent pas en Jésus le salut de Dieu, ce même salut sera proposé aux païens, qui l’accueilleront avec gratitude. Peut-être je pense déjà bien connaître Jésus. Peut-être je suis peu disposé à accepter ses enseignements. Peut-être suis-je indigné qu’il ait béni d’autres davantage que moi. Ou je ne veux pas accepter sa volonté pour moi. Que puis-je faire pendant ce temps de Carême pour purifier ma relation avec Jésus-Christ ?

Dialogue avec le Christ Seigneur, je ne veux pas être comme les hommes de ce récit qui ne t’ont pas accepté, qui ont été indignés parce que tu leur as dit la vérité. Ne laisse pas mes préjugés fausser la vision que j’ai de toi. Aide-moi à te reconnaître quand tu viens chez moi. Donne-moi l’humilité nécessaire pour voir clairement la vérité de ton enseignement. Seigneur, à l’approche de Pâques, aide-moi à me purifier de tout égoïsme, sensualité, vanité et fierté de sorte que je puisse accepter ta volonté avec un cœur ouvert. Apprends-moi à ne rien préférer à toi car tu n’as rien préféré à moi.

Résolution Je chercherai à faire bon accueil à l’enseignement du Christ dans ma vie aujourd’hui. Pour ce faire, je prendrai quelques minutes pour passer en revue ma journée et je me demanderai : devant une situation qui va se présenter à moi aujourd’hui, qu’aurait fait Jésus à ma place ? Et je déciderai de le faire.


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mardi 17 mars 2009
Pardonner de tout son cœur


Saint Matthieu 18, 21-35
Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : ’Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.’ Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : ’Rembourse ta dette !’ Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : ’Prends patience envers moi, et je te rembourserai.’ Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé. Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : ’Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?’ Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il ait tout remboursé. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »



Prière d’introduction Père du ciel, je suis sûr que tu veilles sur moi pendant ce temps de prière et je te remercie pour ta constante protection. Je crois en toi parce que tu es un Père tout aimant qui es toujours prêt, à chaque instant, à pardonner mes offenses, petites ou grandes.

Demande Seigneur, je voudrais mettre en pratique ta façon de pardonner. Enseigne-moi à pardonner à mon prochain et à vivre dans la paix que tu as promise.

Points de réflexion
1. La compassion d’un père. Avez-vous déjà ressenti ce qu’est le pardon d’un père ? Peut-être, comme jeune écolier, avez-vous été pris à vous battre à l’école, ou à sortir lorsque c’était interdit, ou à imiter la signature de vos parents, ou à avoir une retenue inattendue, ou à fracasser la voiture de la famille ou à faire quelques autres bêtises . Avez-vous imaginé quelle serait la réaction de votre père ? Heureusement, sa déception a été mêlée de compassion. Nos péchés et nos tiédeurs causent beaucoup de peine à notre Père du ciel. Néanmoins, si nous tombons à genoux sincèrement pour le louer et dire : « Soyez patient avec moi, » il se réjouit de nous pardonner. Le carême est le moment par excellence pour entrer en conversation avec Dieu, notre Père.

2. Pardonne à ton frère du fond du cœur. Le 13 mai 1981, Jean Paul II passait dans la foule réunie sur la place Saint-Pierre quand tout à coup des coups de feu ont éclaté. Un Turc, Mehmet Ali Agça avait tiré à bout portant sur le 264e pontife . Ce n’est qu’après des mois d’interventions, de complications et de convalescence que le Saint Père a pu reprendre ses fonctions. Deux jours après Noël, en 1983, Jean Paul II a visité Ali Agça dans sa prison et lui a parlé pendant une vingtaine de minutes. Après cet entretien, le Saint Père a dit : « Je lui ai parlé comme à un frère à qui j’ai pardonné et en qui j’ai pleine confiance. » Jean Paul le Grand savait comment pardonner du fond du cœur. S’il y a un frère ou une sœur qui a péché contre moi ou avec qui je suis en froid, il m’est demandé de lui pardonner du fond du cœur et de l’assurer qu’il, ou elle, a mon entière confiance.

3. Apaiser des différends. Dans cette parabole, le Christ, représenté par le roi, nous montre et nous enseigne cette infinie compassion qu’il a pour chacun de nous, ses serviteurs. Par moments, nous avons vécu éloignés de la volonté de Dieu. Nous sommes en dettes et nous devons au roi une « somme considérable ». Si nous demandons humblement pardon au Christ-Roi, il nous manifestera sa grande compassion. Son pardon n’est pas calculé comme celui dont parle Pierre- soixante-dix fois sept fois- mais c’est une compassion qui vient du fond du cœur de Dieu : soixante-dix sept fois l’infini.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, je te remercie pour ta bonté et ta miséricorde infinies. Tu sais que je suis un pécheur qui a grandement besoin de ton pardon. Insuffle en mon cœur le désir d’être miséricordieux envers mon prochain et d’être toujours prêt à lui pardonner comme toi tu me pardonnes.

Résolution J’examinerai la qualité des relations que j’ai avec les autres et chaque fois que c’est nécessaire je pardonnerai toutes rancunes.


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mercredi 18 mars 2009
Quel est votre rang ?


Saint Matthieu 5, 17-19
Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux. »



Prière d’introduction Seigneur, mon cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi. Merci pour ce temps de prière pendant lequel j’oublie toute préoccupation pour me concentrer sur toi. Je te demande d’affermir ma volonté afin que je puisse accomplir la tienne à la perfection. Seigneur, aide-moi à te rendre gloire pendant ce temps de prière.

Demande Enseigne-moi à donner la priorité au plan que tu as pour ma vie.

Points de réflexion
1. Que les jeux commencent. Nous savons tous ce que c’est que de perdre ou gagner, d’arriver à la première, à la seconde, à la troisième place…ou à la dernière. C’est une grande satisfaction d’arriver le premier ou de gagner un championnat, que ce soit en sport, à l’école ou dans les affaires. Pourtant, ces joies peuvent être éphémères et la victoire, de courte durée. Nous sommes faits pour quelque chose de plus profond, qui dure, quelque chose d’éternel. Saint Paul écrit : « Tous les athlètes s’imposent une ascèse rigoureuse ; eux pour une couronne périssable, nous, pour une couronne impérissable. » (1Cor.9,25) Il y en a qui seront couronnés d’une couronne impérissable car ils auront gagné le Royaume des cieux. Est-ce que je considère que j’ai la chance aujourd’hui de m’entraîner pour gagner l’ultime prix du championnat, le Royaume des cieux ?

2. Pour gagner des rangs. Avoir un rang dans la société, rivaliser avec mon entourage, favoriser les succès matériels de mes enfants ; toutes ces choses ne sont pas aussi importantes que mon rang dans le Royaume des cieux. Mais comment puis-je gagner des rangs ? Le Christ nous en donne le secret : « Celui qui obéit à mes commandements et qui les enseigne sera appelé le plus grand dans le Royaume des cieux. »(Mt 5.17-20) M’habituer à obéir aux commandements de Dieu et travailler à faire connaitre les commandements de Dieu est un des moyens sûrs de gagner des rangs dans le Royaume des cieux.

3. Les vrais champions ? Les Saints. Dans la récente encyclique du pape Benoît XVI, Spe Salvi, nous voyons comment accéder à la sainteté : « Le règne de Dieu est un don, et c’est pourquoi justement il est grand et beau, et il constitue la réponse à l’espérance. Et nous ne pouvons pas – pour utiliser la terminologie classique – « mériter » le ciel grâce à « nos propres œuvres ». Il est toujours plus que ce que nous méritons ; il en va de même pour le fait d’être aimé qui n’est jamais une chose « méritée », mais toujours un don. Cependant, avec toute notre conscience de la « plus-value » du « ciel », il n’en reste pas moins toujours vrai que notre agir n’est pas indifférent devant Dieu et qu’il n’est donc pas non plus indifférent pour le déroulement de l’histoire. Nous pouvons nous ouvrir nous-mêmes, ainsi que le monde, à l’entrée de Dieu : de la vérité, de l’amour, du bien. C’est ce qu’ont fait les saints, qui, comme « collaborateurs de Dieu », ont contribué au salut du monde » (Spe Salvi, 35) Aujourd’hui, aimons Dieu en lui obéissant et en enseignant ses commandements à tous ceux que nous rencontrerons, contribuant ainsi au salut du monde.

Dialogue avec le Christ Seigneur, tu sais bien que je t’aime et que je veux partager cet amour avec le monde entier. Magnifie mon cœur afin que je puisse t’aimer plus que je ne l’ai fait auparavant. Marie, ma Mère, encourage-moi à poursuivre cet effort : je ne veux rien de moins qu’être un saint.

Résolution Je vais dresser une liste des priorités dans ma vie (ex. Dieu, la famille, le travail, l’apostolat) que j’afficherai bien en évidence.


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jeudi 19 mars 2009
La noblesse de coeur


Saint Matthieu 1,16...24
Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus, que l’on appelle Christ (ou Messie). Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph : or, avant qu’ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint. Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. Alors qu’il avait formé ce dessein, voici que l’Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : " Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus : car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. " Or tout ceci advint pour que s’accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : "Dieu avec nous ".



Prière d’introduction Seigneur, pendant que je m’apprête à passer ce moment avec toi dans la prière, incite mon cœur à te rechercher et à faire ce qu’il faut pour t’atteindre.

Demande Accorde- moi, Seigneur Jésus, une conscience bien formée et sensible ; une conscience toujours attentive à ta volonté dans les circonstances de ma vie quotidienne. Aide-moi à percevoir que c’est toi qui me guide, à travers ma conscience, spécialement pendant les moments difficiles.

Points de réflexion
1. Les élus de Dieu ne sont pas épargnés. Le Christ ne veut jamais agir seul. Il veut impliquer les instruments humains, et faire de leurs vies mêmes les moyens de sa grâce. En regardant notre situation personnelle, nous apercevons un danger sur notre chemin spirituel. Quand tout est silencieux, marche bien et est intelligible, ou quand d’autres estiment nos efforts, notre vie semble s’épanouir. En revanche, quand tout est difficile, humiliant ou douloureux, un certain dégoût s’installe et tout semble gris. Nous pouvons même commencer à nous demander si Dieu nous aime toujours. C’est alors qu’il faut chercher à raffermir notre foi en Dieu. Joseph nous donne un bon exemple, parce qu’il ne s’est pas découragé face aux épreuves. L’humilité et la droiture de Joseph, nous montrent que chaque personne a un rôle à jouer dans le plan de Dieu, et que la seule manière de l’accomplir est de s’adapter constamment à la manière de pensée et d’agir de Dieu.

2. Une conscience délicate indique toujours le chemin sûr dans un terrain difficile. La prudence nous enseigne à délibérer soigneusement, à chercher les conseils de Dieu et puis à agir avec foi. Joseph n’a pas voulu exposer Marie, parce que malgré son immense déception, il n’a pas laissé le ressentiment, l’envie, ou la jalousie envahir son cœur. Comme il est facile de justifier le mal que nous faisons par la douleur que nous ressentons ou que nous pensons ressentir. La conscience bien formée et forte de Joseph lui a fait comprendre que ce serait injuste d’épouser la mère d’un enfant qu’il n’a pas engendré, ou de la condamner publiquement. Parce que Joseph n’a pas laissé l’amertume ou le ressentiment l’envahir, Dieu a pu lui faire connaître clairement sa volonté. Si Joseph avait cherché à se venger, il lui aurait été presque impossible d’accepter l’inspiration de Dieu.

3. Dieu agit dans les cœurs simples. Chaque fois que nous avons à faire face à l’injustice ou à des épreuves -qu’elles soient vraies ou imaginaires- maintenir nos cœurs exempts de haine et d’amertume nous permet d’aller de l’avant. Joseph, comme Marie, est resté fidèle tout au long de sa vie à l’appel de Dieu. Joseph n’a rien dit à "l’annonce" de l’ange : simplement " il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit " (v.24). Les évangiles n’enregistrent aucune parole de la part de Joseph. Mais le silence de Joseph est source de sa propre éloquence, car grâce à ce silence, nous comprenons qu’il était "un homme juste" (v.19). Par son dévouement complet, Joseph exprime son amour généreux pour la Mère de Dieu. Bien qu’il ait décidé de se retirer afin de ne pas interférer avec le plan de Dieu pour Marie, Joseph a obéi à la commande explicite de l’ange et a pris Marie chez lui, tout en respectant le fait qu’elle appartenait exclusivement à Dieu.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, merci pour l’exemple de Joseph. Donne-moi la même noblesse de cœur, de sorte que les déceptions et les échecs soient seulement des occasions pour progresser vers toi.

Résolution Aujourd’hui, face à une difficulté ou un échec, je veillerai à orienter mes réactions intérieures selon la foi et l’amour.


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vendredi 20 mars 2009
Les promesses du baptême


Saint Marc 12, 28-34
Un scribe s’avança vers Jésus et lui demanda : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.



Prière d’introduction Mon Dieu, je crois en toi mais fortifie ma foi ; j’espère en toi, mais assure mon espèrance ; je t’aime mais redouble mon amour ; je me repens d’avoir péché, mais augmente mon repentir. (Tiré de la prière universelle du pape Clément XI)

Demande Seigneur, accorde-moi la grâce de vivre à la perfection les promesses de mon baptême, jusqu’à ce que je te rencontre dans l’éternité.

Points de réflexion
1 . Les promesses de notre baptême. A notre baptême, nous avons promis- nous ou nos parents, en notre nom- d’observer les deux commandements que le Christ nous a donnés : « Aimer le Seigneur ton Dieu » et « Aimer ton prochain ». La cérémonie baptismale commence en déclarant : « Ce sera votre devoir d’aider vos enfants à garder les commandements de Dieu comme le Christ nous l’a enseigné quand il a dit d’aimer Dieu et notre prochain. Pendant les bénédictions apposées sur les oreilles et la bouche, le rituel nous dit : « Puisse-t-il toucher tes oreilles, recevoir sa parole, et ta bouche, proclamer sa parole. » Parce que nous avons été baptisés, c’est notre devoir de grandir quotidiennement dans l’amour de Dieu et de proclamer notre foi en lui.

2. L’amour de Dieu. Avez-vous déjà rencontré un couple qui célèbre leur 50e, 60e ou 70e anniversaire de mariage ? Ils pourraient vous dire que leur amour mutuel est plus fort maintenant que le jour de leur mariage. Pourquoi ? Leur amour a grandi chaque jour vécu ensemble, même pendant les temps d’épreuves. Notre amour de Dieu doit être semblable. Le jour de notre baptême, nous avons été unis au Christ pour la première fois et nous avons reçu comme mission de faire grandir notre amour pour lui, chaque jour. L’Eglise nous donne des moyens efficaces pour garder la fraîcheur de cet amour : l’Eucharistie, la confession, la prière, des conseillers spirituels pour guider nos vies, l’exemple des saints et la protection de notre sainte Mère. C’est aujourd’hui le jour pour grandir en amour pour le Seigneur afin de pouvoir « l’aimer de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre esprit et de toutes vos forces. »

3. L’amour de son prochain. Quel est le plus grand geste d’amour que vous puissiez donner à votre prochain ? Passer du temps avec lui ? L’aider financièrement ? Se distraire avec lui ? Voilà de beaux gestes mais ils sont bien loin de cet amour du prochain, promis au Christ le jour de notre baptême. Le Christ « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Timothée 2, 3-4) Le plus grand acte d’amour que nous puissions manifester à notre prochain est d’employer notre temps, nos biens et nos talents pour l’aider à atteindre le salut, les conduisant ainsi au Royaume de Dieu. Quelle façon noble d’employer ce court séjour que nous avons sur terre.

Dialogue avec le Christ Père du ciel, je te remercie du don de la foi que tu as déposé en mon âme le jour de mon baptême. Accorde-moi la grâce de faire grandir chaque jour mon amour pour toi au point où mon cœur voie en tout homme une âme qui a besoin de ton amitié.

Résolution Je parlerai avec un ami ou un membre de ma famille de ce que c’est vraiment que d’être baptisé.


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samedi 21 mars 2009
Il exalte les humbles


Saint Luc 18, 9-14
Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : ’Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ’Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !’ Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »



Prière d’introduction Seigneur, je viens auprès de toi aujourd’hui tel que je suis. Tu me connais mieux que moi-même. Je te présente les aspects de ma vie spirituelle qui sont bons, misérables ou mauvais. Je ne peux pas devenir, sans ta grâce, ce que tu attends de moi. Je dépends tellement de toi ! De tout mon cœur, je crois que tu seras toujours à mes côtés.

Demande « Seigneur, prends pitié du pécheur que je suis ! »

Prière d’introduction
1. Le cœur d’un Pharisien. Dans ce passage, le Christ a affaire à de rudes gaillards. Ils sont décrits comme confiants en eux-mêmes, justes et méprisants pour les autres. En résumé, ils sont très orgueilleux. Il est presque impossible au Christ de briser leur orgueil et d’ouvrir leurs cœurs à son message. Le Christ et une âme orgueilleuse ne peuvent pas se fondre, s’unir, pas plus que l’eau et l’huile, la lumière et les ténèbres. Mais le Christ nous donne le moyen de surmonter l’orgueil : « Les humbles seront exaltés. » Il est certain que Dieu voit l’orgueil dans notre âme. On y remédie en nous humiliant devant lui : « Dieu, sois miséricordieux envers moi qui suis un pécheur. »

2. Le cœur d’un apôtre. Le Christ sait que l’orgueil essaie toujours de s’infiltrer dans nos cœurs et que cela nous rend trop confiants en nous-mêmes et en nos jugements sur ses desseins. Il sait aussi que l’orgueil nous donne l’assurance d’être justes et de pouvoir juger les autres. En examinant bien nos vies, nous nous apercevons que Notre Seigneur doit souvent chasser notre orgueil en nous donnant des leçons d’humilité. Et ces leçons nous blessent habituellement, mais elles sont nécessaires à notre croissance spirituelle. Saint Pierre était bien sûr de lui à la dernière Cène quand il dit au Christ : « Tu ne me laveras pas les pieds » (Jn 13 ,8) et plus tard, « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller même en prison, même à la mort »(Lc 22 ,33). Et quelques heures plus tard, ne pleurait-il pas pour avoir trois fois renié Jésus. Pierre demeura humble en dépit de ses défaillances : il en tira profit car elles lui permirent de devenir un des piliers de l’Eglise.

3. Le cœur de Marie. L’exemple de Marie est bien différent. Elle s’est humiliée tant de fois dans sa vie et maintenant elle est exaltée au ciel comme Reine de l’Univers et Mère de Dieu. L’ange Gabriel lui apporta la demande d’être la Mère du Messie et elle lui répondit : « Qu’il me soit fait selon sa Parole » (Lc 1 ,38) Ce choix venant du Très-Haut ne l’a pas gonflée d’orgueil mais l’a remplie d’humilité. Les apôtres, envahis par la peur et la crainte, n’étaient pas au pied de la croix, mais la Mère se tenait près de son Fils. Après la Pentecôte, elle vit l’Eglise s’étendre et croître la réputation de ses apôtres et elle a dû se réjouir de sa discrète mission pour la primitive Eglise.

Dialogue avec le Christ « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur, Il s’est penché sur son humble servante, Désormais tous les âges me diront bienheureuse, Le Puissant fit pour moi de grandes choses, Saint est son Nom » (Lc 1, 46-49)

Résolution Je veux me rendre compte de ce qu’est la miséricorde de Dieu en allant me confesser aujourd’hui ou à la première occasion pendant le Carême.


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Cette méditation a été préparée par un prêtre
de la congrégation des Légionnaires du Christ.

Sponsored by the Legionaries of Christ and Regnum Christi, founded by Father Marcial Maciel, L.C. at the service of the Church.
Copyright 2002, Legion of Christ. All rights reserved.

La crise financière internationale, une opportunité pour l’église ?

La crise financière internationale, une opportunité pour l’église ? mercredi 11 mars 2009, par Pathy SITUAZOLA MAKANGA

« Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que l’Eternel en soit l’auteur ? » Amos 3.6

Voir en ligne : http://www.epeedelesprit.com

L’actualité internationale reste toujours dominée par la crise financière qui ronge et ronge encore notre plante. Et face à cette situation misérable, chaque pays cherche la solution pour s’en sortir. Dans certaines grandes entreprises, nous assistons à des suppressions d’emploi ; Et dans la plupart de PME, ne pouvant pas résister à cette crise, c’est le terme « fermeture » qui leur est appliqué.

Cette crise a déjà été annoncée depuis plusieurs années en Amérique. Il y avait déjà en 2006, des avertissements d’une crise du logement suite à des crédits dans le secteur immobilier américain, accordé aux ménages aux revenus modestes. Et cette crise devrait affecter l’économie toute entière et perdurer. Les faibles moyens financiers de ces ménages feraient qu’ils soient en difficulté de faire face aux échéances de remboursement de leur crédit immobilier et de tout perdre.

Cette crise ne s’est pas arrêtée aux Etats-Unis, elle a réussi à conquérir l’Europe, l’Asie voire une partie de l’Afrique et aujourd’hui le monde entier vit d’une manière ou d’une autre les conséquences de cette fameuse crise. Et la Banque Centrale américaine, aussi de son côté, avait d’ailleurs prévu cette crise pour 2008.

Cette même crise était sans doute l’un des éléments, sinon le seul qui a favorisé l’ascension du Président Barack OBAMA à la maison blanche pour déclencher le processus de dépression qui est déjà en cours. Aujourd’hui, il y a des sommets par-ci par-là pour faire face à cette crise…Jusque là la solution attendue n’est pas encore au rendez-vous. En faite, comment ces grandes nations (Etats-Unis, France, Angleterre, Allemagne, Russie, Japon, Chine,…) n’ont pas pu éviter cette crise ? Qui en est réellement l’auteur ? Jusqu’où ira-t-elle ?... Tant de questions pourront être posées à propos. Certes, nous lisons aussi dans les écritures qu’il y a eu des crises et des famines - au temps d’Abraham (Genèse 12.10), au temps de Joseph (Genèse 41.54 ; 42.1), au temps d’Elie (I Rois 18.2), au temps d’Elisée (II Rois 6.25),…- et la solution dans toutes ces crises émanaient toujours de l’intervention du Très Haut. Les prophéties bibliques ont prévu aussi des crises en parlant de signes de temps de la fin (Matt. 24.7, Luc4.25), Cette crise actuelle n’en fait-elle pas partie ? Que l’église en fasse une bonne lecture et sache ce qu’elle a faire. « Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que l’Eternel en soit l’auteur ? » Amos 3.6

Nous croyons fermement que Dieu est l’auteur de cette crise et que l’église en est la solution divine. Cette crise est une opportunité pour l’église de montre de quoi elle est capable ; N’est-ce pas que la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu ? (Romains 8.20). Certes, la vraie solution de cette crise va passer par l’église. Sachant les problèmes que le monde connaîtra ; Dieu, pour anticiper la solution, avait mis l’église à la disposition du monde. Tout cela pour que les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd’hui par l’Eglise la sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu’il a mis à exécution par Jésus-Christ notre Seigneur. (Ephésiens 3.10,11). Oui, l’Eglise, le monde attends de toi un signe de la gloire de Dieu.

Voyons ensemble ce qui était arrivé au temps d’Elisée et comment la solution était arrivée. Nous sommes aux II Rois 6.25-33, où il y eut une grande famine dans le pays à tel enseigne que les gens commençaient à se manger. Et les autorités du pays, notamment le Roi ne savait que faire face aux cris de détresse lancés par les populations. Suite à cette pression, le roi avait compris une chose, et c’est ce que nous devons comprendre nous aussi. Le roi avait compris que la solution de cette crise se trouvait dans la bouche de l’homme de Dieu, Elisée, et il est allé vite menacer Elisée. Voici le propos du roi dans II Rois 6.31 : « Que Dieu me punisse dans toute sa rigueur, si la tête d’Elisée, fils de Schaphath, reste aujourd’hui sur lui ! ». Ce n’est que juste après cette menace de la part du roi que le prophète Elisée a rompu son silence et dans le chapitre 7, nous le voyons larguer un « Ainsi dit l’Eternel » qui a tout résolu. Et le pays est passé de la crise en abondance, c’était un temps de la bonne nouvelle (II Rois 7.9). Eglise, jusqu’à quand garderas-tu silence ? Attends-tu une menace quelconque ? Ton silence enfonce encore le monde dans la crise. Le roi en voulait à la tête d’Elisée. Que dire alors de la tête de l’église, qui est Christ ?

Ev. Pathy Situazola Makanga

Ministères Chrétiens Epée de l’Esprit (MCEE)

www.epeedelesprit.com



http://www.journalchretien.net/article17441.html

lunedì 9 marzo 2009

3ème Dimanche de Carême : recevoir son esprit



3ème Dimanche de Carême : recevoir son esprit


15 mars

15 mars 2009, 3ème dimanche de Carême. "L’eau que je lui donnerai deviendra en celui qui la boira source jaillissante pour la vie éternelle". (Evangile selon Saint Jean, chapitre 4, v.14)
Dire à Dieu sa soif de vérité, de paix, de justice et d’amour.

A la messe nous rendons grâce au Père, nous grandissons dans La Foi en Jésus-Christ et nous demandons Le don de l’Esprit Saint. Le voulons-nous vraiment ? Demandons-le dans la prière chaque jour.




Evangile selon Saint Jean chapitre 4, v.5 à 42
Jésus rencontre la Samaritaine
Jésus arrivait à une ville de Samarie appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph, et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était assis là, au bord du puits. Il était environ midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » (En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger.)
La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains.)
Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ’Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »
Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; avec quoi prendrais-tu l’eau vive ?
Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari : là, tu dis vrai. »
La femme lui dit : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi :
nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l’adorer est à Jérusalem. »
Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient - et c’est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »
La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
Jésus lui dit : « Moi qui te parle, je le suis. »
Là-dessus, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que demandes-tu ? » ou : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? »
Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers Jésus.
Pendant ce temps, les disciples l’appelaient : « Rabbi, viens manger. »
Mais il répondit : « Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. »
Les disciples se demandaient : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? »
Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son oeuvre.
Ne dites-vous pas : ’Encore quatre mois et ce sera la moisson’ ? Et moi je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la moisson.
Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit avec le moissonneur.
Il est bien vrai, le proverbe : ’L’un sème, l’autre moissonne.’
Je vous ai envoyés moissonner là où vous n’avez pas pris de peine, d’autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux. »
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause des paroles de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. »
Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y resta deux jours.
Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de ses propres paroles, et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant ; nous l’avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »
Carême 2009
> Propositions concrètes
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> Conférences de Carême : "Saint Paul, juif et apôtre des nations : sa personnalité, sa mission"
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http://catholique-paris.cef.fr/886-40-3eme-Dimanche-de-Careme.html

giovedì 5 marzo 2009

DIMANCHE 8 MARS 2009


Méditations de Catholique.org

Dimanche - Lundi - Mardi - Mercredi - Jeudi - Vendredi - Samedi





DIMANCHE 8 MARS 2009

Ecoutons-le !


Saint Marc 9, 2-13
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et ils s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».



Prière d’introduction Seigneur, quelle joie de me trouver en ta présence ce matin. J’élève mon cœur pour t’aimer et te demander de m’aider à faire grandir ma foi. Aujourd’hui je place toute ma confiance en toi, sachant bien que tu es toujours près de moi. Que cette journée soit remplie de joie en cherchant à suivre ta sainte volonté.

Demande Seigneur Jésus, ouvre mon cœur et emplis-moi de ton amour afin que je puisse le montrer par un sourire, une parole gentille ou un acte de charité.

Points de réflexion
1. « Maître, il est heureux que nous soyons ici ». Quelques fois Dieu nous accorde une grâce spéciale - un avant goût du ciel. Notre cœur se sent près de lui et nous ressentons une ferveur spéciale, de façon inexplicable. Ce sont des révélations personnelles de sa divinité, des gestes spéciaux de l’amour que nous envoie Dieu pour nous conforter et raffermir notre foi. Quand les moments de difficulté arrivent, ces expériences passées de la faveur divine deviennent des soutiens pour nous. Quand je rencontre de tels moments de grâce, comme Marie, je dois les méditer et garder ces trésors spirituels au fond de mon cœur.

2. « Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le ». Dans cette théophanie, Dieu le Père nous fait connaître son amour infini et éternel pour son Fils. Il a une confiance absolue en lui. A travers l’histoire entière de l’univers et de notre salut, Dieu le Père demande une seule chose de ses créatures : que nous écoutions sa Parole - son Fils. Dieu dit une Parole et par elle toutes choses ont été créées. Par lui (le Verbe) tout a été restauré dans la splendeur et la gloire prévues depuis toute éternité avant que le péché n’entre dans le monde. Ecouter son Fils est la seule réponse adéquate que je puisse faire à Dieu. C’est l’obéissance de la foi - réponse enracinée dans l’amour.

3. « Elie est déjà revenu » (Mt. 17, 12). Généralement Dieu utilise des instruments humains pour faire connaître au monde sa volonté. Tout au long de l’histoire de l’humanité et du salut, Dieu a choisi de façon répétée des hommes ou des femmes pour être ses porte-parole, ses instruments de miracles. Combien de fois demandons-nous à Dieu d’envoyer un ange du ciel pour révéler sa volonté ou secouer nos obstinations ! Alors que nous avons du mal à reconnaître les murmures de la voix de Dieu qui s’adresse à moi tous les jours par les instruments qu’il a choisis : mon directeur spirituel, parents, prêtres, amis...

Dialogue avec le Christ Ouvre mon cœur, Seigneur Jésus, afin que j’entende ta voix qui me guide. Que les moments où j’entrevois le ciel, deviennent des soutiens qui m’aideront à supporter les temps difficiles et à faire grandir ma foi. Aide-moi à être fort afin de pouvoir aider ma famille et mes amis.

Résolution Aujourd’hui je ne me plaindrai pas, en acceptant tout d’un cœur joyeux, comme des signes de l’amour infini de Dieu pour moi.


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lundi 9 mars 2009
La juste mesure


Saint Luc 6, 36-38
Jésus disait à la foule : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »



Prière d’introduction Jésus, je n’ai rien à te donner que tu ne m’as pas donné d’abord. Tout ce que j’ai de bien vient de toi. Accorde-moi la grâce de dialoguer avec toi aujourd’hui de la manière qui te donne la plus grande gloire. Que cette prière me rende davantage comme toi et m’aide à être plus compatissant et généreux dans mes relations avec les autres.

Demande Seigneur, donne-moi un cœur miséricordieux.

Points de réflexion
1. Une norme céleste. Dans ce récit, Jésus nous donne son Père en exemple et nous demande d’être comme Lui. Le grand péché d’Adam et d’Eve fut de succomber à la tentation du diable et de vouloir devenir comme Dieu. Ici, il ne s’agit pas d’une tentation, mais d’un commandement du Christ, le fils de Dieu lui-même. Dieu a toujours voulu que nous grandissions à son image et sa ressemblance... seulement, selon sa volonté et par amour pour lui.

2. Faire la guerre à notre nature humaine déchue. Il est facile d’ériger une norme humaine, fondée sur notre propre sens de la justice. Nous décidons jusqu’à quel point nous devons être indulgent. Ensuite, trop c’est trop. Cependant, Jésus nous demande de laisser de côté la règle qui mesure notre prochain en millimètres et d’adopter la mesure de Dieu, qui mesure en années lumières. Ce n’est qu’avec une humilité profonde et une immense confiance en Dieu que nous arriverons à surmonter notre mesquinerie naturelle pour devenir une personne de grand coeur.

3. Dieu répand ses bénédictions. " Des choses que l’œil n’a pas vues, que pas une oreille n’a entendues, qui ne sont venues à l’esprit de personne ; les choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment." (1 Cor 2,9). Quelle image riche Jésus nous donne ici de la réponse de Dieu à mes efforts généreux pour L’aimer en mon voisin. Cette image nous motive,bien qu’elle ne donne qu’une petite idée de la réalité. Dieu ne peut jamais être surpassé en générosité. Ainsi, si je lui donne tout de mon être fini, il me donnera tout de son être infini.

Dialogue avec le Christ Seigneur, je reconnais ma capacité limitée à aimer. Forme en moi un coeur magnanime et riche en miséricorde, comme celui de notre Père.

Résolution Rien qu’aujourd’hui, là où il y a la division, je tâcherai d’apporter l’amour de Dieu. Là où il y a l’hostilité, je tâcherai d’apporter la bonté.


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mardi 10 mars 2009
Pratiquer ce que l’on prêche


Saint Matthieu 23, 1-12
Alors Jésus déclara à la foule et à ses disciples : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu’ils peuvent vous dire. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ; ils aiment les places d’honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul enseignant, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »



Prière d’introduction Je viens à toi, Seigneur. Je suis un pécheur qui admire ton grand amour et ta miséricorde infinie. Je crois en toi, et je t’ai mis au centre de ma vie. J’ai mis tout ce que je suis devant toi avec humilité et, comme les apôtres, je reconnais ma petitesse face à ta splendeur. Avec l’aide de Marie, notre sainte Mère, je place cette méditation entre tes mains, espérant que tu me donneras les grâces dont j’ai le plus besoin.

Demande Seigneur, aide-moi à reconnaitre ma dépendance complète à ton égard pour obtenir la grâce de vivre selon ta volonté. Aide-moi à me détacher plus chaque jour de l’esclavage du péché et du vice dans ma vie.

Points de réflexion
1. Dominer les autres. A l’époque de Jésus, les Pharisiens avait malheureusement développé quelques bien mauvaises habitudes. Ils savaient dire au peuple tout ce que la loi de Moïse leur prescrivait de faire, mais ils s’étaient déchargés du devoir de l’accomplir. Jésus le leur fait remarquer. Il n’enseigne pas aux foules et ni à ses disciples à se rebeller contre les Pharisiens, mais à faire ce qu’ils disent et non pas ce qu’ils font. Ce qu’ils disaient était exact. Cependant, Jésus nous invite à faire un pas de plus, et à mettre sa loi d’amour en pratique à tout moment et à ne pas vouloir dominer les autres. Parfois nous pouvons arrêter de vivre de cette manière, et quand nous le faisons, la première chose qui se perd est la loi de l’amour.

2. Un chrétien modèle. Pratiquer ce que nous prêchons signifie être cohérents en vivant ce que nous affirmons croire. Le Christ nous invite à aller bien au delà du mauvais exemple des Pharisiens. Ils comprenaient et ils avaient appris les enseignements, mais ils n’ont pas su les vivre. Pour être un chrétien modèle, il est absolument impératif d’aimer notre foi. Soyons sur nos gardes afin de ne pas considérer la foi comme une série de "faites ceci et ne faites pas cela ", des simples règles à suivre comme un robot. Cela suppose aimer Dieu par dessus tout afin de voir que tout ce qu’il nous demande est pour notre bien et est source de joie, car seule la vérité nous rendra libres.

3. Le don de la foi : un don pour nos frères. Le don de la foi qui nous a été donné est censé être donné. Nous sommes appelés à servir humblement et à le faire par amour. Cela est possible si nous sommes près du Christ et si nous tâchons de débarrasser nos vies des mauvaises habitudes - choisir nous-mêmes avant Dieu ou avant les autres, rechercher notre propre avantage, le confort, vouloir diriger coûte que coûte- tout ce qui nous empêche d’aimer Dieu par-dessus tout. En ce temps de Carême, l’Eglise nous donne l’occasion de former la vertu et de nous transformer davantage en Christ.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, la vie chrétienne est exigeante, pourtant les récompenses sont éternelles. Je suis si reconnaissant que tu exiges le meilleur de moi, parce que souvent je ne cherche que moi-même et mon confort. Je désire t’imiter avec chacune de mes actions en me donnant et en donnant l’amour que tu m’as donné. Que jamais je ne sois un obstacle à quelqu’un qui souhaite te connaître et t’aimer.

Résolution Aujourd’hui je servirai quelqu’un dans ma famille ou sur mon lieu de travail par un acte de la charité.


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mercredi 11 mars 2009
Faire un pas de plus pour le Christ


Saint Matthieu 20, 17-28
Au moment de monter à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze et, pendant la route, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux païens pour qu’ils se moquent de lui, le flagellent et le crucifient, et, le troisième jour, il ressuscitera. » Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s’approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu’ils siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. » Les dix autres avaient entendu, et s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »



Prière d’introduction Je viens à toi, Seigneur, un pécheur qui admire ton grand amour et ta miséricorde infinie. Qui suis-je que tu me permettes de te connaître si intimement ? Tu t’es donné toi-même, que puis-je demander de plus ? J’ai mis tout ce que je suis devant toi avec humilité et, comme les apôtres, je reconnais ma petitesse devant ta splendeur. Avec l’aide de Marie, notre sainte Mère, je place cette méditation entre tes mains, espérant que tu me donneras les grâces dont j’ai le plus besoin.

Demande Seigneur, aide-moi à reconnaitre ma dépendance complète à ton égard pour obtenir la grâce de vivre selon ta volonté. Aide-moi à me détacher plus chaque jour de l’esclavage du péché et du vice dans ma vie.

Points de réflexion
1. La vie de sacrifice. Jésus avertit ses disciples qu’il devra souffrir et mourir aux mains des pécheurs, puis ressusciter le troisième jour. Pour les disciples c’est une annonce brutale. Est-ce lui le roi messianique ? Comment peut-il être roi et souffrir une mort si cruelle et humiliante ? Cela leur est incompréhensible. Dans un autre passage, saint Pierre va jusqu’à le reprocher au Seigneur (Mt 16, 22). Cependant, c’est la voie que le Messie doit suivre afin de vaincre le péché et la mort. Jésus ne dit pas ces choses-là pour nous impressionner, mais pour nous inviter à l’accompagner dans la foi et par amour afin de jouir du paradis, avec lui pour toujours.

2. Mis à l’épreuve. La mère de Jaques et Jean demande une faveur spéciale pour ses deux fils : qu’ils siègent un à la droite de Jésus et un à sa gauche dans son Royaume. Jésus les met à l’épreuve en leur demandant s’ils sont capables du boire du même calice de la souffrance pour le Royaume. Ils répondent "oui," mais c’est une leçon importante pour nous. Afin de porter un fruit abondant, nous devons embrasser la ’Via Crucis’ – le chemin de la croix - avec le Christ, nous devons nous unir à sa volonté. Ce ne sera pas facile, et nous entendrons souvent les paroles de Jésus résonner dans des nos oreilles : " m’aimes-tu vraiment ? Peux-tu boire à la coupe que je vais boire ? "

3. Dépendre de la grâce de Dieu. Si nous voulons faire quelque chose pour le Christ, nous devons être des hommes et des femmes de prière et de sacrifice. C’est seulement par la grâce de Dieu, que nous obtenons particulièrement de ces deux manières, que nous pouvons vraiment suivre et imiter le Christ dans nos vies. Seule une âme humble peut embrasser le défi du Christ, mais avec la grâce de Dieu nous pouvons être fidèles et persévérer dans cet engagement. La dépendance à l’égard du Christ n’est pas un signe de faiblesse ; c’est un signe de réalisme et d’honnêteté car il nous faut reconnaitre avec sincérité de cœur, que nous ne pouvons pas être des saints sans sa grâce et son aide.

Dialogue avec le Christ Jésus-Christ, tu as embrassé joyeusement la souffrance et la croix, et ainsi tu les as transformés en instruments de mon salut. Aide-moi à les embrasser généreusement, avec l’aide de ta grâce, afin de m’unir plus totalement à toi et de mourir à moi-même. Tu m’appelles à t’embrasser entièrement, sans limites. Je le désire de tout mon cœur. Je t’abandonne toutes mes craintes et mes insécurités de sorte que tu puisses me permettre de vivre entièrement pour toi.

Résolution J’offrirai les contrariétés de ce jour afin de de m’unir au Christ qui a souffert pour moi.


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jeudi 12 mars 2009
Choisir l’amour


Saint Luc 16, 19-31
Jésus disait cette parabole : « Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux. Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c’étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui. Alors il cria : ’Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l’eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. -Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c’est ton tour de souffrir. De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous. ’Le riche répliqua : ’Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. J’ai cinq frères : qu’il les avertisse pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture !’ Abraham lui dit : ’Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! ¦ Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.’ Abraham répondit : ’S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.’ »



Prière d’introduction Seigneur Jésus, je viens vers toi dans l’intention de mieux te connaître. Ma prière sera qu’en te connaissant mieux, je t’aime davantage et alors, je pourrai partager cet amour avec les autres et les amener à t’aimer comme moi je t’aime.

Demande Seigneur, aide-moi à être généreux et attentif aux besoins de mon prochain.

Points de réflexion
1. Jésus nous met en garde. Jésus, parce qu’il nous aime, nous révèle la possibilité bien réelle de perdre la béatitude éternelle et de souffrir les tourments de l’enfer. Dans ce récit, le riche va en enfer parce que durant sa vie il a profité avec excès des biens de la terre sans prêter attention à son frère qui était dans le besoin. Jésus veut attirer notre attention sur l’importance que nos choix d’ici-bas auront pour notre vie éternelle. La transcendance du commandement de Jésus d’aimer nos frères prend tout son relief à la lumière des fins dernières : la mort, le jugement, le ciel et l’enfer.

2. Qui est le pauvre ? Notre superficialité nous conduit souvent à trouver des excuses à notre indifférence. Nous nous donnons ainsi assez facilement des raisons pour justifier notre passivité devant la détresse des autres ou notre peu d’empressement à faire des bonnes œuvres. Or, Lazare se trouve à nos côtés, plongé dans la pauvreté matérielle. Lazare souffre, il est accablé de tristesse et de douleur, blessé par le péché. Lazare se sent seul. Personne ne s’intéresse à son existence et sa seule présence est une gêne. Reconnaissons-nous les « Lazare » de notre monde moderne : ces personnes âgées, malades ou infirmes ? Ces petits « Lazare » qui, dès le sein maternel, sont exclus de nos tables opulentes ? Ces « Lazare » qui vivent prostrés et sans espérance parce que personne ne s’est dérangé pour leur annoncer la bonne nouvelle et leur apprendre la foi catholique ?

3. Choisir l’amour. Tout comme dans le cas de cet homme riche, chaque jour nous donne l’occasion de choisir entre aimer Dieu et notre prochain ou s’aimer soi-même. L’homme riche choisit une vie centrée sur lui-même, négligeant les besoins de Lazare et probablement de bien d’autres. Il ne manifesta aucune compassion de sorte qu’aucune compassion ne lui fut manifestée. Est-ce un avertissement de Jésus ? Bien évidemment. Il veut que nous atteignions le ciel. Le chemin qui y conduit est pavé d’actes d’amour et de charité . Quand nous sommes compatissants, nous choisissons l’amour. Quand nous choisissons notre prochain, nous choisissons Dieu lui-même.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus je suis souvent aveuglé par mes propres raisonnements, par mon point de vue ou mon propre intérêt. Aide-moi à chercher la perfection en t’aimant, toi et mon prochain. Le chemin de l’amour et de la charité est celui que je veux parcourir car il conduit vers toi qui es la source de tout bonheur.

Résolution Aujourd’hui, je ferai un geste de charité, en soulageant une souffrance, si possible morale, d’un de mes frères.


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vendredi 13 mars 2009
Fertilité spirituelle


Saint Matthieu 21, 33-43 ; 45-46
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux pharisiens : « Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais ils furent traités de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : ’Ils respecteront mon fils.’ Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : ’Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l’héritage !’ Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d’autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C’est là l’oeuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit. Et tout homme qui tombera sur cette pierre sera brisé ; celui sur qui elle tombera, elle le pulvérisera ! » Les chefs des prêtres et les pharisiens, en entendant ces paraboles, avaient bien compris que Jésus parlait d’eux. Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur de la foule, parce qu’elle le tenait pour un prophète.



Prière d’introduction Père céleste, tu es le maître de la vigne, c’est toi qui transformes le fruit de la vigne et le fais durer. Permets que nous soyons toujours attachés à la vigne et que nous portions beaucoup de fruit dans nos vies.

Demande Seigneur Jésus, augmente ma foi et mon amour.

Points de réflexion
1. Une vigne et ses sarments. Ce n’est pas la première fois que Jésus utilise cette image de la vigne et de ses sarments. Elle pouvait être facilement comprise par les gens de son époque, qui vivaient principalement des produits de la terre. Si des branches ne produisaient pas de fruit on les sectionnait, tout simplement. Il nous faut aussi produire des fruits « spirituels » dans notre vie.

2. Dieu désire notre fertilité. Notre vie spirituelle doit être fertile. Il nous faut cultiver notre vie spirituelle et beaucoup travailler à produire le fruit qui nous amènera plus près de Dieu. Notre Seigneur désire que nous soyons fertiles quand il déclare « par cela mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit » et aussi « Car je vous ai choisis et je vous ai envoyés pour que vous alliez et produisiez beaucoup de fruit. »

3. Cultiver le terreau de notre âme. Il nous faut donc labourer le sol de notre âme par les bonnes actions, la prière et une vie sacramentelle plus intense. Utiliser ces moyens dans notre vie spirituelle, nous fait ressembler au jardinier qui soigne son jardin. La prière est la semence, les sacrements nourrissent les plantes et les bonnes actions entretiennent les plantes qui grandissent. Il en résulte que la plante portera des fruits, avec la grâce de Dieu, en vue de la vie éternelle.

Dialogue avec le Christ Jardinier divin de mon âme, aide-moi à cultiver ma vie spirituelle afin de porter du fruit qui dure ; du fruit qui donnera de la gloire au Père et qui aidera au salut des âmes.

Résolution Aujourd’hui je vais essayer de mettre ces trois moyens (prière, partage et pénitence) en pratique dans ma vie spirituelle.


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samedi 14 mars 2009
Retourner chez le Père


Saint Luc 15, 1-3,11-32
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : ’Père, donne-moi la part d’héritage qui me revient.’ Et le père fit le partage de ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère. Il alla s’embaucher chez un homme du pays qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il réfléchit : ’Tant d’ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Prends-moi comme l’un de tes ouvriers.’ Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : ’Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils...’ Mais le père dit à ses domestiques : ’Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons. Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent la fête. Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait. Celui-ci répondit : ’C’est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a vu revenir son fils en bonne santé.’ Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait. Mais il répliqua : ’Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !’ Le père répondit : ’Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »



Prière d’introduction Je viens à toi, Seigneur, comme un pécheur qui admire ton grand amour et ta miséricorde infinie. Je crois en toi, et je t’ai mis au centre de ma vie. J’ai mis tout ce que je suis devant toi avec humilité et, comme les apôtres, je reconnais ma petitesse devant ta splendeur. Avec l’aide de Marie, notre sainte Mère, je place cette méditation entre tes mains, espérant que tu me donneras les grâces dont j’ai le plus besoin.

Demande Seigneur, aide-moi à reconnaitre ma dépendance complète à ton égard pour obtenir la grâce de vivre selon ta volonté. Aide-moi à me détacher plus chaque jour de l’esclavage du péché et du vice dans ma vie.

Points de réflexion
1. Vivre pour le moment. Le fils cadet était persuadé qu’il était en train de gâcher son existence. Il a voulu être au centre de l’action, et il le voulait tout de suite. Beaucoup de ce qu’il a perçu comme bien était comme il l’imaginait, mais ce n’était guère plus que de passer du bon temps et faire tout ce qui lui passait par la tête. Il était insouciant, et ses actions ont causé beaucoup de mal. Dans la vie, il est si facile pour nous de nous mettre avant les autres et d’obtenir ce que nous voulons. Il arrive même que nous blessons ceux que nous aimons le plus. Le Christ nous appelle à voir notre vie non pas avec la disposition d’esprit de vivre le moment présent, mais avec les yeux de l’éternité.

2. L’épreuve de la réalité. Le jeune homme perd tout. Il touche le fond. Tout ce qu’il avait n’est plus qu’un lointain souvenir. Il se souvient à quel point il était en sécurité quand il vivait chez son père ; il se souvient combien même les ouvriers bénéficiaient des largesses de la maison paternelle. Il voit que rien ne le retient là où il est - hors de la grâce de son père - et il entreprend alors le chemin de retour vers son père. Quand nous nous trompons et nous péchons, ayons cette même attitude de contrition. Le Carême est le moment où nous pouvons renouveler notre relation avec le Christ par le sacrement de la confession. Comme le fils cadet, soyons humbles, rendons-nous compte que nous n’avons rien à perdre et tout à gagner, et reprenons le chemin de la maison du père.

3. Le Père nous accueille les bras ouverts. Le jeune homme n’avait même pas le temps de finir son discours que son père l’a couvert de baisers et l’a traité comme un roi. Le Père nous traite comme ceci chaque fois que nous revenons lui demander pardon. Il veut accueillir notre remords, mais plus que tout il veut nous reconstruire par sa grâce et sa présence en notre vie. C’est la plus grande joie du Père : nous avoir de retour, sain et sauf dans sa grâce. Il nous aime tellement qu’il nous a donné un sacrement disponible pour tous pour juste cette raison : regagner notre cœur.

Dialogue avec le Christ Jésus-Christ, je te rends grâce pour le sacrement de la réconciliation par lequel je me réunis au Père de miséricorde. Je suis pécheur et j’ai erré loin de toi dans ma vie. Pourtant tu ne m’abandonnes jamais ; tu me cherches et tu m’attires de nouveau à toi. Avec l’aide de ta grâce, je m’efforce de surmonter mes défauts, mes fautes et mes péchés.

Résolution Aujourd’hui je prendrai le temps nécessaire pour faire un bon examen de conscience.


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Cette méditation a été préparée par un prêtre
de la congrégation des Légionnaires du Christ.

Sponsored by the Legionaries of Christ and Regnum Christi, founded by Father Marcial Maciel, L.C. at the service of the Church.
Copyright 2002, Legion of Christ. All rights reserved.

Antilles/Musique : Pour Guilou le zouk c’est fini !


Antilles/Musique : Pour Guilou le zouk c’est fini !
C’est dans cette tendance musicale ; le zouk, que le chanteur antillais Guilou, a si bien chanter la capitale politique gabonaise «Libreville», « Doudou pardonné », «Fille du soleil» ou encore «Abidjan» où il se trouvait tout récemment à l’occasion de la Saint-Valentin. L’artiste que l’on sait chrétien et pratiquant, a décidé de se consacrer essentiellement à la religion et même de désormais exprimer son talent à travers le gospel.


© D.R



Guilou, est de retour mais peut-être pas dans la tendance musicale à laquelle les mélomanes s’attendraient : le zouk. Le chanteur qui fait son apparition sur le continent dans le milieu des années 80 avec des titres comme «Filles du soleil», «Dieu Bénis Le Monde», «Love Existence», «Jésus, c’est l’amour de ma vie», «Abidjan» et «Libreville » afin d’honorer, après son passage dans ces deux grandes villes d’Afrique, les mélomanes l’ayant chaleureusement accueilli, annonce son retour dans les bacs en confiant à notre confrère Topvisages.net, qu’il met un terme à sa carrière dans la tendance zouk. Désormais, il s’agira pour Guy Adélaïde Lafages, alias Guilou, d’exprimer son talent dans le gospel. Son prochain opus a d’ailleurs pour titre « Allo ! » ; une invite à marcher aux côtés de l’être divin ; le Seigneur Jésus-Christ.
A la question de savoir pourquoi il lui avait fallu autant de temps de silence, l’artiste antillais répondra : «C’était que Dieu existe et ma relation avec lui passait par une mainmise sur ma carrière. Il m’a donc mis à l’écart et il m’a formé. Bâtir la foi dans le cœur de l’homme est aussi une mission importante. On n’est pas là que pour vendre du Coca-Cola ou pour vendre des chaussures. Nous sommes-là pour élever le cœur de l’homme vers Dieu ».
Il terminera en invitant les uns et les autres à plus de foi : « Je suis artiste chrétien, zélé, audacieux qui incite tous les chrétiens à être comme lui. C’est-à-dire ne pas avoir peur de la foi, ne pas avoir peur de Dieu, ne pas avoir peur d’inviter les hommes à être fidèles à la parole de Dieu. ». Adieu Guilou, bienvenue Guilou !

Publié le 02-03-2009 Source : Topvisages.net Auteur : Gaboneco
http://www.gaboneco.com/show_article.php?IDActu=12541


ENTREVUE

GUILOU

“Le zouk, c’est fini”

“Fille du Soleil”, “Jésus, c’est l’amour de ma vie”, “Abidjan” ou “Libreville”. Voilà quelques tubes de Guy Adélaïde Lafages, dit Guilou. 20 ans après son passage à Abidjan, le chanteur antillais est revenu sur les bords de la lagunes Ebrié, à la faveur de la Saint Valentin 2009 grâce à Avant-garde Production. Guilou prépare son prochain album qui s’intitulera “Allo !”. Une invitation à l’appel du Seigneur Jésus Christ. Entretien.



01/03/2009 (10h00)

•Au cours de ta prestation le 14 février dernier à Abidjan, tu a dis ceci : «je ne cherche pas à paraître. Je suis Guilou»…

- Le sens de cette phrase est que ma rencontre avec Dieu est fondamentale dans mon existence. Avant cela, ma vie tournait autour des valeurs telles que la réussite matérielle, professionnelle, sociale, intellectuelle, vivre bien, etc. Et depuis que j’ai été convaincu d’autres valeurs comme plaire à Dieu, chercher Dieu, connaître Dieu, servir Dieu, promouvoir ses valeurs, j’ai découvert une autre dimension dans la vie. Cela me permet de savoir que j’ai le droit de pleurer, rire, m’efforcer, d’être fort, d’être faible, d’espérer. C’est une libération totale de savoir qu’il y a un créateur qui m’a créé et qui est prêt à cheminer avec moi. Et non seulement moi, mais tous les hommes. Cela s’appelle la foi. Et c’est basé sur les Ecritures, la Bible pour nous les chrétiens. Ça fait qu’on n’a plus besoin de faire semblant de ceci ou de cela pour redevenir nous-mêmes après. On est naturellement soi-même 24 heures sur 24 en essayant de pallier nos défauts. Posséder les richesses d’en bas, c’est bien. Mais posséder les richesses d’en haut, c’est encore mieux. Donc être, paraître, c’est autre chose.

• Ce n’est pas prétentieux de dire : «je suis moi» ?

- Non, celui qui prend ça de façon prétentieuse, c’est celui qui porte déjà en lui, l’esprit conflictuel. Parce qu’en réalité, si on s’appelle Jocelyn, on dit : «je suis Jocelyn». Cela veut dire, je suis cet homme qui est devant vous, qui est chanteur, sportif, cuisinier, mécanicien qui a ses faiblesses naturelles mais qui a aussi ses performances. Je suis Guilou, ce n’est pas : «je suis le grand Guilou. Adorez-moi». Il ne faudra pas déplacer ma pensée. Malheureusement, nous sommes dans un monde où très souvent l’attitude consiste à rendre médiocre ce qui est vertueux. Je suis à la recherche d’une compréhension saine de ma personnalité.

• A trop croire en Dieu, tu n’as pas l’impression d’être recroquevillé sur toi-même ? Tu n’es plus ouvert aux autres.

- Chez moi, c’est le contraire qui se passe. Sinon, je ne serais pas en train de parler à un journaliste. Je suis ouvert aux gens. J’ai des amis… Je n’ai pas un monde à moi. J’ai la société tout entière.

• Et pourtant tu as dit que tu n’es pas un artiste comme les autres.

- Ah non, je dirais ceci : «Je ne suis pas un artiste comme les autres, je ne parle pas comme les autres, je ne pense pas par les autres, je ne me comporte pas comme les autres. Et ce soir, je voudrais vous dire des choses qui vont changer votre existence.» Nous sommes en train de nous battre, les uns et les autres pour nous affirmer et pour nous construire. Cela passe par la vie familiale, conjugale, professionnelle, …spirituelle. Edith Lefel était une amie et elle n’est plus de ce monde. Beaucoup de gens talentueux ne sont plus de ce monde. Et nous, nous sommes encore là. Mon message est qu’au lieu de passer notre temps à essayer de nous affirmer par la contradiction, à combattre nos idées, nous ferions mieux de puiser les uns dans les autres ce qu’il y a de mieux, d’excellent. Evidemment, le tableau social veut qu’il y ait une concurrence. Et cette concurrence, c’est que le meilleur gagne. Et parfois, ce n’est pas le meilleur qui gagne. C’est plutôt le plus rusé. Mais, c’est la vie.

• Tu as parlé d’amour. C’est quoi l’amour pour toi ?

- Pas la définition de l’amour selon Guilou mais selon la foi. La Bible dit : «Dieu a tant aimé les hommes qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas. Mais qu’il ait la vie éternelle.» L’amour, c’est de vouloir le bien de l’autre. Son bien physique, moral, matériel, intellectuel, spirituel en un mot, son bien-être. Cela passe par un certain nombre de préalables : la santé, la connaissance, l’éducation, le travail, la morale, l’éthique, la famille, le mariage, la femme, le mari, les enfants, le respect des anciens et le courage face à la difficulté.

• Qu’en est-il de l’amour charnel ?

- Je suis obligé de croire en la relation entre l’homme et la femme. Je ne soutiens pas le contraire. J’espère que je me fais comprendre.

• Sois plus clair. Tu vis en Occident où le contraire est beaucoup soutenu.

- Je ne suis pas dans un monde occidentalisé. Nous somme tous dans un monde ou le contraire est soutenu par ceux qui y trouvent leur intérêt. Mais je tiens aussi à signaler qu’en Occident, il y a des gens qui ne soutiennent pas cette attitude. En ce qui me concerne, je suis marié depuis 1995. J’ai une femme, j’ai des enfants. Je n’ai jamais connu une autre femme que ma femme. Je suis un homme fidèle. Cela me permet d’apparaître en public avec une certaine satisfaction personnelle. Je souhaiterais que tous les hommes puissent être comme moi. Les femmes aussi. De toute évidence, la vertu vaut mieux que le vice. L’amour charnel est une relation instaurée par Dieu, entre l’homme et la femme. Mais je ne crois pas à la multiplicité des rapports avec des partenaires. Pour moi, ce n’est pas correct.

• Crois-tu en la fidélité ?

- Absolument, puisque Dieu est fidèle. Si Dieu n’étais pas fidèle, à quoi ça servirait de lui faire confiance.

• Parlons des hommes.

- Dieu est fidèle et il nous appelle à l’être également.

• Tu chantes l’amour à travers le zouk. Quelle définition donnes-tu de ce rythme ?

- Le zouk est une musique qui provient de la tradition, de la musique antillaise à laquelle est venue se mélanger la musique occidentale, sud-américaine. C’est une musique hybride faite de Gwo Ka, de percussions africaines, de quelques influences salsa, funky et de variété française. Le zouk est une musique cadencée.

• Le zouk est érotique. Est-ce qu’il sied à un chrétien comme toi ?

- L’industrie musicale et la perversité ont accoutumé le zouk à une musique où l’expression de la danse devenait sensuelle, parfois érotique. Je crois qu’on a aussi la lambada qui a donné le même résultat, les slows aussi. On a le coupé-décalé (Le bobaraba) qui excelle dans l’art le plus sale et démagogique d’exhiber l’arrière-train de la femme. Le zouk n’a pas la médaille d’or. D’une façon générale, l’art véhicule des images qui ne sont pas forcément décentes. Je crois qu’il convient aux hommes de culture et aux hommes spirituels de contrebalancer en proposant des alternatives qui ramènent les enfants et les adultes à une plus grande conscience de ce que notre corps n’est pas celui d’un chien. Nous sommes des êtres humains faits à l’image de Dieu. La pudeur et la décence sont notre patrimoine. Nous devons les protéger.

• Pourquoi tu as choisi de faire le zouk ?

- Disons qu’a priori quand on débute dans le métier de la chanson, on accède à un style dans lequel, on est plus à l’aise. Cela vient aussi du milieu social dans lequel on grandit. Il y a également l’influence de la radio, des médias en général. J’ai fait du jazz, du reggae, du funk, mais il y a ce qu’on appelle le marché musical. Quand on veut faire un métier, ce n’est pas pareil quand on veut faire un hobby. On choisit une musique susceptible d’être consommée par la majorité des gens parce qu’on a un investissement, un capital placé dans la production d’une œuvre. Il faut espérer quand même recouvrer ce capital et en tirer un bénéfice à terme, car c’est quand même du commerce de l’art. Il faut être objectif.

• Tu pouvais opter pour le reggae qui passe mieux en Occident que le zouk.

- Oh ! On ne peut pas avoir tout ce qu’on désire dans la vie. Je ne suis pas un homme frustré ni blasé. Je suis pleinement satisfait de la vie. Je suis heureux de faire ce que je fais. Nous sommes français et pas américains. Ce n’est pas de ma faute si la France pratique jusqu’à maintenant un apartheid sur les hommes de couleur.

• Crois-tu que le zouk a encore de beaux lendemains ?

- Pour moi, le zouk est déjà fini. Parce qu’il a été délavé, mélangé par les jeunes qui sont nés en Europe. Ils ont essayé de l’occidentaliser, de le rendre un peu français. Le problème, c’est qu’en le rendant accessible aux Français, il ne faut pas en extraire le côté nègre. Nous sommes des Nègres. Et un Nègre a une essence même s’il a un peu de sang blanc et indien. Il sait d’où il vient. Il a une sensibilité, une percussion, un tempo dans son âme qui est le tam-tam. Le zouk passe un moment difficile tout comme les hommes politiques. Il nous revient de redresser un peu, de donner une tendance.

• C’est l’aspect pécuniaire qui fait qu’on occidentalise le zouk.

- Comme toute chose. L’industrie musicale est porteuse d’espoir, notamment de richesses matérielles. Ces richesses matérielles peuvent se traduire par un train de vie extraordinaire, des studios d’enregistrement, la capacité de produire beaucoup de gens. Donc, je ne peux pas reprocher aux gens de vouloir gagner de l’argent. Je ne suis pas contre le progrès. Mais je dis que quelquefois, les intérêts peuvent ne pas converger. On peut perdre une identité et gagner de l’argent. Maintenant si on peut garder son identité et gagner de l’argent, ce serait l’idéal.

• Tu as traversé un moment de silence. C’était quoi le problème ?

- C’était que Dieu existe et ma relation avec lui passait par une mainmise sur ma carrière. Il m’a donc mis à l’écart et il m’a formé. Bâtir la foi dans le cœur de l’homme est aussi une mission importante. On n’est pas là que pour vendre du Coca-Cola ou pour vendre des chaussures. Nous sommes-là pour élever le cœur de l’homme vers Dieu.

• Entre faire un album qui plait aux hommes mais qui ne plairait pas à Dieu, que vas-tu choisir ?

- Je ne ferai pas un album qui ne plait pas à Dieu.

• Et comment feras-tu pour vivre ?

- Vous savez, on ne dépend pas du diable. On dépend de Dieu.

• Tu es chantre ou pasteur ?

- Rien des deux. Je suis artiste chrétien, zélé, audacieux qui incite tous les chrétiens à être comme lui. C’est-à-dire ne pas avoir peur de la foi, ne pas avoir peur de Dieu, ne pas avoir peur d’inviter les hommes à être fidèles à la parole de Dieu.





Omar Abdel Kader
omar_tani@yahoo.fr


http://www.topvisages.net/entrevue/26-02-09.php

Levée des excommunications : « le geste significatif de Benoît XVI », par Mgr Marc Aillet


Levée des excommunications : « le geste significatif de Benoît XVI », par Mgr Marc Aillet




Le 03 mars 2009 - (E.S.M.) - Mgr Marc Aillet est évêque de Bayonne depuis l’automne 2008. Il exprime ici le point de vue d’un évêque français sur la levée des excommunications des quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X.

Mgr Marc Aillet, évêques de Bayonne, Oloron, Lescar

Levée des excommunications : « le geste significatif de Benoît XVI », par Mgr Marc Aillet

Le 03 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Mgr Marc Aillet est évêque de Bayonne depuis l’automne 2008. Il exprime ici le point de vue d’un évêque français sur la levée des excommunications des quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X

La Nef – Comment recevez-vous le geste du pape Benoît XVI d’avoir levé les excommunications qui touchaient les quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X (FSPX) ?
Mgr Marc Aillet – C’est un geste significatif, d’autant qu’il est advenu au cours de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Qui ne souhaiterait une réconciliation de tous les fidèles catholiques au sein de l’unique Eglise du Christ qui repose sur Pierre et ses successeurs ? J’accueille donc ce geste comme l’émanation d’un Père qui ne fait l’économie d’aucun effort pour se réconcilier ses enfants. Si l’on me permet cette comparaison forcée, c’est un peu la parabole évangélique dite du Fils prodigue qui s’accomplit : le fils aîné se scandalisera toujours devant la longanimité de son Père et soupçonnera toujours son frère d’être intéressé, ce qui est d’ailleurs le cas du fils prodigue de la parabole : cela n’empêche pas le Père d’ouvrir tout grand les bras !

Qu’est-ce que cela change pour la situation de la FSPX et de tous ses prêtres qui, eux, n’étaient pas excommuniés mais au moins suspens a divinis ?
L’excommunication n’avait été formellement déclarée que pour les quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre sans mandat pontifical et la levée de la sanction ne concerne à proprement parler que les quatre prélats. Elle ne donne pas pour autant de statut canonique à la Fraternité Saint-Pie X, ni de mission canonique aux évêques et aux prêtres de ce mouvement qui ne peuvent toujours pas exercer leur ministère de manière licite. Mais ce geste du Saint-Père est une étape importante, d’autant que ces évêques manifestaient leur bonne volonté en le lui demandant. Il devrait en effet faciliter le dialogue avec le Saint-Siège, en vue de clarifier leur situation canonique, et faciliter ainsi le retour à la pleine communion.

La levée des excommunications ne signifie pas accord ni même réintégration dans le giron de l’Église : que signifie concrètement être en « pleine communion », quelle est la base canonique de la notion de « pleine communion » ?
La pleine communion se définit à partir de trois critères.

– C’est d’abord la communion dans la foi de l’Église, telle qu’elle est définie par le Magistère extraordinaire et par le Magistère ordinaire universel (cf. Lumen Gentium, n. 25). Sans doute le Concile Vatican II n’a pas défini de nouveaux dogmes ; mais pour ce qu’il a rappelé de la Foi de toujours et de la morale catholique, il appartient au Magistère ordinaire universel et exige l’assentiment des fidèles. En ce sens, le Catéchisme de l’Église Catholique, promulgué le 11 octobre 1992 par le pape Jean Paul II, proprement comme un acte du Concile Vatican II, est le texte de référence de l’enseignement du Magistère actuel de l’Église en matière de foi et de morale. Dans la constitution apostolique Fidei Depositum par laquelle il le promulguait, Jean Paul II écrit : « Je le reconnais comme un instrument valable et autorisé au service de la communion ecclésiale et comme une norme sûre pour l’enseignement de la foi ».

– Le deuxième critère de la pleine communion porte sur les livres liturgiques autorisés pour la célébration des sacrements de l’Église. Dans l’Église latine, nous savons désormais clairement, grâce au Motu Proprio Summorum Pontificum, publié par le Pape Benoît XVI le 7 juillet 2007, que les livres liturgiques antérieurs au Concile, dans l’édition de 1962, n’ont jamais été interdits par un acte canonique ; leur usage est désormais réglé par le motu proprio qui le désigne comme « la forme extraordinaire de l’unique rite romain », lequel doit être célébré selon les principes théologiques définis par la Constitution Sacrosanctum Concilium qui recueillait de manière autorisée les acquis principaux du « mouvement liturgique » lancé par le motu proprio Tra le sollicitudini de saint-Pie X en 1904.

– Enfin le troisième critère de la pleine communion concerne la discipline de l’Église telle qu’elle a été réformée par le Code de Droit Canonique de 1983. Je sais d’ailleurs que bien des prêtres issus de la Fraternité Saint-Pie X sont revenus à la pleine communion grâce à l’étude du Code de Droit canonique, qui expose de manière parfois plus rigoureuse, étant donné le genre littéraire, l’essentiel de l’ecclésiologie du Concile Vatican II. C’est sur ces trois piliers de la vie de l’Église post-conciliaire – Catéchisme de l’Église catholique, livres liturgiques de 1962 et 1970, Code de Droit canonique de 1983 – que doit porter la discussion sur la pleine communion, en tant qu’ils apportent une interprétation autorisée des enseignements du Concile à l’intérieur de la Tradition de l’Église.

Peut-il y avoir un accord entre Rome et Écône s’il reste des points de divergences doctrinaux en suspens ?
Toutes les discussions à venir auront sans doute pour objectif de vérifier cette pleine communion à l’aune des critères que je viens de rappeler. On notera que Mgr Fellay a précisé dans une interview donnée à l’hebdomadaire Famille Chrétienne qu’il ne s’agissait pas pour lui de rejeter le Concile Vatican II en bloc, mais d’émettre des « réserves » sur un certain nombre d’affirmations qui lui paraissent ambiguës, c’est-à-dire susceptibles d’être interprétées en rupture avec la tradition.

L’on revient souvent sur ces quelques points qui font difficulté : l’engagement œcuménique de l’Église, s’il conduit à gommer les différences et à espérer une Eglise syncrétiste au-dessus des Églises et communautés ecclésiales, y compris l’Église catholique ; le dialogue interreligieux, s’il favorise l’indifférentisme ; la liberté religieuse, si elle induit le relativisme… Depuis le Concile, en s’attachant aux textes mêmes qui ont été promulgués par Paul VI, le Magistère a donné bien des interprétations conformes à la Tradition, là où un certain « esprit du Concile » avait pu imposer dans les faits une certaine rupture de tradition, dénoncée à plusieurs reprises par Jean Paul II et Benoît XVI. Je pense en particulier au discours du Saint-Père à la Curie romaine, le 22 décembre 2005 qui a apporté des précisions très éclairantes, qui n’ont pas échappé au Supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, sur la véritable herméneutique du Concile, qui est dite « de la réforme et du renouveau dans la continuité de l’unique Sujet-Église », par opposition à « l’herméneutique dite de la discontinuité et de la rupture », qui a souvent pu compter « sur la sympathie des mass media, et également d’une partie de la théologie moderne ».

Un certain nombre de points doctrinaux, qui ne touchent pas directement à la substance de la foi, ont déjà reçu me semble-t-il une interprétation conforme à la grande tradition de l’Église : pour le dialogue interreligieux, il y a eu Dominus Jesus qui rappelle sans ambiguïtés, en se fondant dans l’enseignement de Nostra Aetate, que Jésus est l’unique médiateur entre Dieu et les hommes, et qu’il est, comme Verbe fait chair, le seul Messie envoyé par le Père pour sauver tous les hommes ; pour l’œcuménisme, il y a eu l’encyclique Ut Unum sint de Jean Paul II et la Note doctrinale de la Congrégation pour la Doctrine de la foi« sur certains aspects de l’Évangélisation » (3 décembre 2007) qui affirme par exemple que l’engagement œcuménique « ne prive pas du droit, ni ne dispense de la responsabilité d’annoncer en plénitude la foi catholique aux autres chrétiens qui librement acceptent de l’accueillir ».

Cela dit, les discussions pourraient permettre un accord entre Rome et Écône si les membres de la Fraternité Saint-Pie X s’engagent à avoir désormais une attitude positive d’étude et de communication avec le Saint-Siège, en évitant toute polémique, en n’ayant d’autre but que de parvenir, par une critique constructive, à la formulation d’une interprétation de ces points de doctrine à l’intérieur de la Tradition de l’Église, et en reconnaissant pleinement l’autorité du Successeur de Pierre. En ce sens, Mgr Fellay écrivait ces derniers temps au Saint-Père : « Nous sommes toujours fermement déterminés dans notre volonté de rester catholiques et de mettre toutes nos forces au service de l’Église de Notre Seigneur Jésus Christ, qui est l’Église catholique romaine. Nous acceptons son enseignement dans un esprit filial. Nous croyons fermement à la Primauté de Pierre et à ses prérogatives, et c’est pour cela même que nous souffrons tant de l’actuelle situation. »

En quoi peut-on se réjouir du retour de la FSPX dans la pleine communion ecclésiale ? Que peut-elle apporter à l’Église ? Comment voyez-vous les rapports entre la FSPX et les évêques dans le cadre d’une administration apostolique ou d’une prélature personnelle ?
Ne devons-nous pas souhaiter que ces prêtres ordonnés validement, puissent, pour le bien des âmes, prendre toute leur place dans la mission de l’Église si éprouvée par la crise persistante des vocations et de l’évangélisation ? Nul n’est de trop dans l’Église ! Dans la mesure où les conditions d’un dialogue sérieux, même critique, qu’il appartient au Saint-Siège seul de définir, sont réalisées en vue de parvenir à la pleine communion, je ne serais pas opposé à ce qu’un statut canonique soit accordé aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X, même si les blessures entretenues par une certaine presse qui s’est arrogé le pouvoir de faire l’opinion publique, risquerait encore de brouiller le message.

Ce geste suscite une large incompréhension dans certains secteurs de l’Église, notamment en raison des scandaleux propos négationnistes de Mgr Williamson : comment expliquez-vous cette réserve ? Mgr Williamson n’est-il pas un prétexte commode pour « rejeter le bébé avec l’eau du bain » ?
Sans doute les propos négationnistes intolérables de Mgr Williamson sont-ils venus parasiter la décision du Saint-Siège et je ne peux m’empêcher de penser qu’ils ont servi ceux qui veulent systématiquement discréditer le Saint-Père et faire peser le soupçon sur ses intentions. De même, il ne faut pas exclure tout à fait que, d’un point de vue politique, certains lobbies aient trouvé dans ces déclarations, je le répète odieuses, une belle aubaine pour détourner la désapprobation de l’opinion internationale face aux événements qui ont aggravé ces dernières semaines le conflit israélo-palestinien.

Mais l’incompréhension vient aussi de l’ignorance qui caractérise de nombreux fidèles par rapport au Concile Vatican II, dont on peut se demander, à quarante de distance, s’il a été effectivement reçu. C’était la question que posait Jean Paul II en 2001 dans sa lettre Au début du nouveau millénaire : « En préparation du Grand Jubilé, j’avais demandé que l’Église s’interroge sur la réception du Concile. Cela a-t-il été fait ? » Force est de constater que, lors de la levée de bouclier qui a accueilli, y compris au sein du monde catholique, la levée des excommunications, l’on a d’autant plus invoqué le Concile Vatican II de façon incantatoire que l’on est souvent bien loin, dans sa mise en œuvre, du véritable Concile. « L’esprit du Concile » a été d’autant plus invoqué que l’on a pris ses distances, souvent de manière déclarée, par rapport aux « textes du Concile », au profit d’interprétations douteuses, voire hétérodoxes. Comment taire la contestation ouverte qui s’est parfois imposée de manière explicite de la part de pasteurs ou de théologiens, constitués en véritables groupes de pression, qui comptent parmi les principaux défenseurs de l’esprit du Concile, sur des points essentiels de la foi ou de la morale catholique, rappelés pourtant sans ambiguïtés par le Concile et par le Magistère post-conciliaire : je pense à la doctrine d’Humanae Vitae sur la régulation naturelle des naissances, l’indissolubilité du mariage, le non-accès des femmes au sacerdoce ministériel, le célibat des prêtres, la nature sacrificielle de la Messe, la présence réelle, le sacrement de pénitence et de réconciliation, etc. Je ne sache pas que ces positions en rupture flagrante de communion et qui ont fait l’objet du rappel à l’ordre répété de l’autorité romaine depuis quarante ans, aient été traités avec la même pugnacité que les réserves de la Fraternité Saint-Pie X par rapport au Concile.

En outre, je suis de ceux qui demandent que nous soyons vigilants à dénoncer clairement tous les négationnismes : celui de l’holocauste bien sûr, mais aussi celui des goulags soviétiques dont nous avons pu être complices par des rapprochements pour le moins imprudents avec le Parti communiste ou ses dérivés syndicaux dans les années 70, mais encore celui des 220 000 enfants massacrés dans le sein de leur mère : les générations futures ne seront-elles pas en droit de nous reprocher notre silence ?

Des évêques ont regretté le manque de communication du Saint-Siège en cette affaire : qu’en pensez-vous ?
Ces regrets et d’autres critiques, qui ont pu donner l’impression que l’on hurlait avec les loups, complaisamment diffusés par la presse, y compris catholique, m’ont blessé dans mon affection collégiale : dans le contexte des calomnies qui ont été prononcées contre le Saint-Père, ces regrets jetés en pâture aux médias ne m’ont pas semblé être le reflet d’une pleine communion. Oui à la critique constructive, mais non à leur publicité surtout dans le contexte explosif du moment : pour le coup, c’est une erreur grave de communication. De plus, il est trop facile de rejeter la responsabilité sur le Saint-Siège : qu’avons-nous fait pour communiquer sur ces matières auprès de nos prêtres et de nos fidèles ? Et surtout que faisons-nous pour permettre à nos fidèles, dont la connaissance du Concile est réduite à bien des clichés réducteurs diffusés par la presse, un véritable accès à l’enseignement de Vatican II ? Comme l’écrivait Jean Paul II dans un texte déjà cité plus haut : « A mesure que passent les années, ces textes ne perdent rien de leur valeur ni de leur éclat. Il est nécessaire qu’ils soient lus de manière appropriée, qu’ils soient connus et assimilés, comme des textes qualifiés et normatifs du Magistère, à l’intérieur de la Tradition de l’Église » (Au début du nouveau millénaire, n. 57 ).

Toute cette affaire ne remet-elle pas en cause notre façon de traiter l’information, notamment par le manque de distance par rapport à l’événement qui nous empêche de le saisir dans toute son ampleur ?
Il me semble que nous manquons en effet d’une élémentaire distance dans la façon que nous avons de traiter l’information. Dans notre excessif souci de réagir à l’actualité, en temps réel, pour ne pas risquer d’être disqualifiés, au nom des sacro-saintes lois de la communication qui nous sont imposées par le monde des médias, nous réagissons nous aussi au quart de tour, sans prendre la peine d’aller à la source et d’attendre le temps de la réflexion et des éclaircissements provoqués par ces embrasements. Sans doute le traitement infligé à l’information par le monde aggrave l’image de l’Église ou du Saint-Père qu’il impose complaisamment et souvent de manière durable à l’opinion publique. Mais nous ne déjouerons pas cette part de ténèbres qui s’immisce dans les médias, dont il ne s’agit pas pour autant de nier toujours un certain professionnalisme, en utilisant les armes du monde. Il s’agit aussi, on le voit bien, d’un déchaînement qui dépasse l’humain et nous demande d’abord de fourbir des armes spirituelles. Où est-il écrit dans l’Évangile que la mission prophétique de l’Église puisse se réduire aux lois bien huilées de la communication humaine auxquelles il faudrait être rompu ? Jésus, qui est le communiquant par excellence et qui savait pertinemment ce qu’il y a dans l’homme, a-t-il échappé à la calomnie et déjoué tous les pièges ? Si c’était le cas, cela se saurait. Et si cela faisait partie de la mission prophétique de l’Église pour que la Vérité triomphe toujours du mensonge ? « Mais la Sagesse se révèle juste dans ses enfants » (Mt 11, 19). D’ailleurs, je crois que de même que le dialogue avec les musulmans a été l’effet positif inattendu de la crise de Ratisbonne, le dialogue avec les juifs, nos frères aînés dans la foi, est en train de s’approfondir grâce à la crise que nous venons de vivre.

Comment situez-vous ce geste par rapport à la question œcuménique, notamment dans nos rapports avec les orthodoxes ?
Pour ce qui est de l’unité des chrétiens, qui tient tant à cœur au Saint-Père qu’il en a fait une des priorités de son pontificat, en particulier avec les orthodoxes, cette ouverture manifestée par Benoît XVI vis-à-vis de ces catholiques contestataires, pourrait préjuger d’autres ouvertures. Par exemple, pourquoi ne pas envisager, sans rien perdre de la conception catholique de la primauté de Pierre, définie au Concile Vatican I, de poursuivre les discussions théologiques avec nos frères séparés de l’Orthodoxie, à l’intérieur même de la communion ecclésiale, même avec une réserve sérieuse quant à l’exercice de cette primauté, en vue de faciliter le chemin vers la pleine communion ? N’avons-nous pas vécu ensemble tout au long du premier millénaire, sans nous poser explicitement la question ?

Un dernier mot, Monseigneur ?
Je crois que nous avons mieux à faire aujourd’hui qu’à crier notre crainte infondée d’une remise en cause du Concile Vatican II, « qui nous offre une boussole fiable pour nous orienter sur le chemin du siècle qui commence » (Jean Paul II). Car en attendant, que faisons-nous pour que le Concile apporte effectivement un nouveau printemps pour l’Église : en terme de vocations sacerdotales et religieuses qui sont toujours le vrai baromètre de la vitalité de nos communautés, en terme de transmission de la foi ou de nouvelle évangélisation ? Comme évêque, ce qui m’intéresse d’abord aujourd’hui, c’est de relancer l’appel aux vocations sacerdotales. Aussi, dès la rentrée prochaine, j’ouvrirai dans mon diocèse une Propédeutique pour permettre à des jeunes, désireux de répondre à l’appel au Sacerdoce, de trouver un lieu où l’identité du prêtre sera clairement définie, dans sa grâce propre comme dans son articulation théologale et pas seulement fonctionnelle avec le sacerdoce commun des fidèles, et où sera clairement envisagée la possibilité d’exercer à plein le sacerdoce ministériel, à la manière des apôtres, c’est-à-dire dans un sens résolument missionnaire.

Propos recueillis par Christophe Geffroy






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