mercoledì 5 agosto 2009

SAINT ANTOINE de PADOUE


13 juin


SAINT ANTOINE de PADOUE


Religieux de Saint-François et Docteur de l'Eglise
(1195-1231)



Saint Antoine était né à Lisbonne, en 1195, de la famille glorieuse de Godefroy de Bouillon premier roi de Jérusalem, dont une branche s'était implantée en Portugal.

A quinze ans, il entra dans l'Ordre des Chanoines réguliers de Saint-Augustin. Un jour qu'il était retenu à l'infirmerie du couvent par les devoirs de sa charge, il eut, au moment de l'élévation de la Messe, un ardent désir de voir le Sauveur, et il se mit à genoux: ô merveille! Les murs de l'église s'entr'ouvrent et lui laissent voir l'autel, où il adore ravi, la sainte Victime.

Cependant Antoine était appelé de Dieu à devenir disciple de saint François; il sentit le premier appel à la vue de cinq religieux franciscains s'embarquant pour les missions d'Afrique; l'appel fut définitif, quand, quelques mois plus tard, les reliques de ces cinq religieux, devenus martyrs de la foi, furent apportées providentiellement au monastère où il vivait. Antoine se sentit dès lors irrésistiblement entraîné vers un Ordre où il pourrait donner son sang pour Jésus-Christ. Il arriva en Italie avant la mort de saint François.

Placé à la cuisine d'un couvent, il fut un jour appelé par son supérieur pour prêcher, sans préparation, à la communauté. Il commença simplement; mais bientôt il s'éleva à une telle hauteur de doctrine et d'éloquence, qu'il émerveilla toute l'assemblée. L'Esprit-Saint, qui transforma les Apôtres, avait rempli l'humble Antoine. Dès lors il occupe les grandes charges de l'Ordre, il évangélise les villes et les campagnes, enseigne dans les universités de Montpellier, de Toulouse, de Bologne et de Padoue. Par ses prédications accompagnées de prodiges, il mérite le surnom de Marteau des hérétiques. Parmi les innombrables miracles de ce grand Thaumaturge, remarquons ceux qui suivent.

Son père avait été injustement condamné à mort, à Lisbonne, pour un meurtre qu'il n'avait pas commis. L'esprit de Dieu transporta Antoine en son pays natal; il alla tirer le mort de sa tombe et lui fit proclamer l'innocence de l'accusé. A la même heure, Antoine, de retour à Padoue, se rendait à l'office où la cloche appelait les religieux.

Une autre fois, prêchant sur le bord de la mer, il vit venir une multitude de poissons pour l'entendre, et donner une leçon aux hérétiques qui se bouchaient les oreilles; ils ne partirent qu'après s'être inclinés sous sa bénédiction.

Saint Antoine est célèbre par l'apparition de l'Enfant Jésus, qui vint un jour Se mettre entre ses bras. On l'invoque avec succès pour retrouver les objets perdus.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.







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Le salut du péché


Le salut du péché

L’Écriture sainte affirme que tous ont péché (cf. Romains 3/23), donc, tous sont esclaves du péché qu’ils commettent selon qu’il est écrit : « Quiconque se livre au péché est esclave du péché » (Jean 8/34). Mais elle affirme aussi que le pécheur peut être affranchi de l’esclavage du péché.

De quelle manière ? Il doit simplement se repentir de ses péchés et croire au Seigneur Jésus-Christ. Mais pourquoi faut-il qu’il croie en Jésus-Christ après s’être repenti ? Parce qu’il est celui que Dieu a envoyé pour sauver les hommes de leurs péchés. En effet, l’ange qui apparut à Joseph avant que Marie enfante Jésus lui dit : « C'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1/21) et Jésus lui-même dit qu’il était venu dans le monde pour le sauver (cf. Jean 12/47).

Mais de quelle manière Jésus est-il venu sauver l’homme du péché ? En offrant en sacrifice sa chair et son sang. Nous voulons expliquer ce concept fondamental en partant du péché. Le péché est entré dans le monde par un seul homme nommé Adam et ce péché est passé sur tous les hommes, c’est pourquoi tous ont péché (cf. Romains 5/12). Mais qu’est-ce qui rend le péché fort dans l’homme ? La loi, parce que, comme dit Paul, elle est « la puissance du péché » (1 Corinthiens 15/56). Paul explique cela quand il dit que : « Le péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir » (Romains 7/11).

En d'autres mots, le péché fait levier sur la loi afin d’apporter la mort dans l’homme. Oui, la loi est bonne et sainte, mais le péché se sert d’elle justement pour causer la mort dans l’homme. Pour faire une comparaison, c’est comme si un meurtrier se servait d’une bûche faite par Dieu pour tuer un autre homme. Celui qui tue n’est pas le bois fait par Dieu et bon en soi, mais le meurtrier qui se sert de la bûche pour exécuter son crime. Ainsi, le péché meurtrier se sert-il de la loi, donnée par Dieu à Israël et donc bonne, pour tuer spirituellement les gens. Donc, il fallait annuler le péché, c’est-à-dire le dépouiller de son pouvoir qu’il avait sur l’homme. Et Jésus a fait exactement cela par son sacrifice sur la croix, il a annulé le péché (cf. Hébreux 9/26) ; il l’a pu parce qu’il s’est chargé de nos iniquités en mourant sur la croix pour nous tous (cf. Ésaïe 53/6,11, 12). La personne qui croit en Jésus est affranchie du péché, parce que Jésus sur la croix a crucifié en elle le vieil homme, l’homme pécheur (cf. Romains 6/6-7). Donc, celui qui croit en Christ meurt avec Christ au péché ; et par conséquent, la loi cesse de le dominer parce que la loi ne domine l’homme que pendant qu’il vit, et non pas après qu’il est mort. Et le croyant, par le corps de Christ, est mort à la loi qui le tenait en esclavage, pour appartenir à un autre, c’est-à-dire à celui qui est ressuscité des morts (cf. Romains 7/1-6). Comme je l’ai déjà dit plus d’une fois, la délivrance de la domination du péché se passe par la foi en Christ, non pas par les œuvres, soit qu’elles soient accomplies avant ou après avoir cru, ou par le baptême qui l’on reçoit après avoir cru en Jésus, mais seulement par la foi. Voici pourquoi le salut est par la grâce, parce que, pour l’obtenir, il faut simplement croire en celui qui délivre du péché, c’est-à-dire Jésus.

Et étant donné qu’on reçoit ce salut par la grâce de Dieu et non pas par nos mérites, l’homme devant Dieu n’a rien de quoi se glorifier. Il ne peut que se glorifier dans le Seigneur, c’est-à-dire se glorifier d’avoir reçu de Sa main ce grand salut exclusivement par sa grande miséricorde. Mais beaucoup ont annulé la grâce de Dieu en faisant dépendre le salut de l’homme de ses mérites, de ses souffrances, etc. Nous voulons donc confirmer avec force que le salut ne s’obtient que par la foi.

Voici quelques Écritures qui attestent d’une manière sans équivoque que l’homme n’est sauvé que par la foi.

- Paul et Silas, lorsque le geôlier de Philippe leur demanda : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (Actes 16/30), lui répondirent : « Crois au Seigneur Jésus ; et tu seras sauvé, toi et ta famille » (Actes 16/31).

Remarquez que les apôtres répondirent immédiatement et d’un commun accord à ce geôlier effrayé : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé », parce que cela montre que le message de salut qu’ils prêchaient aux hommes se basait sur la foi en Christ et non pas sur les mérites de l’homme. Les apôtres étaient armés de la promptitude que donne l’Évangile de la paix, parce qu’ils furent tout de suite prêts à répondre à la question si importante de cet homme et ce d’une manière juste, en effet, ils lui dirent qu’il devait seulement croire en Jésus-Christ et qu’il serait sauvé. C’était la bonne nouvelle que les hommes entendirent de la bouche des apôtres et c’est là la bonne nouvelle qu’ils doivent encore entendre.

- Paul dit aux Romains : « Car je n’ai point honte de l’Evangile : c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Romains 1/16 – Segond, Genève 1979).

Cela signifie que c’est le message de la Bonne Nouvelle qui délivre des péchés tous ceux qui croient en lui. Et nous sommes témoins du salut opéré par l’Évangile en ceux qui étaient esclaves de toute sorte d’iniquités : des hommes qui par le passé étaient fornicateurs, sodomites, voleurs, ivrognes, avares, sorciers, menteurs, ils ont été délivrés du péché dont ils étaient esclaves par leur seule foi en l’Évangile.

- Paul dit aux Éphésiens : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie… » (Éphésiens 2/8,9).

Nous qui avons cru en l’Évangile de notre salut, nous avons été délivrés de nos péchés par la seule foi en l’Évangile ; aucun de nous ne peut dire avoir été sauvé de ses péchés pour avoir fait des aumônes, des visites aux malades, aux veuves et aux orphelins, ou pour avoir donné à manger, à boire et de quoi s’habiller à ceux qui en avaient besoin, justement parce que ce n’est pas en vertu de bonnes œuvres que nous avons obtenu ce grand salut, mais seulement, et je le répète, seulement, pour avoir cru en l’Évangile de la grâce de Dieu. Si l’on pouvait être sauvé par de bonnes œuvres, Christ serait mort inutilement, et il serait donc inutile de prêcher l’Évangile à tous ces hommes qui pensent parvenir au salut en faisant le bien à eux-mêmes et aux autres. Mais outre cela, il faut dire que si l’on pouvait être sauvé par de bonnes œuvres, les hommes auraient de quoi se glorifier à l’égard de Dieu, parce qu’ils pourraient dire avoir mérité le salut, en d’autres mots, ils pourraient dire que cela a été le fruit de leurs efforts, et ils ne reconnaîtraient jamais qu’il est le fruit du tourment de l’âme de Christ-Jésus. Ils pourraient prétendre avoir eux-mêmes souffert pour se sauver, et non plus que Christ, le Juste, a souffert pour nous injustes afin de nous affranchir de l’esclavage du péché. Mais, comme Paul disait aux Romains : « Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi » (Romains 3/27), car nous croyons que l’homme est sauvé par sa foi en Jésus-Christ. Voici pourquoi nous n’avons rien de quoi nous vanter, parce que nous avons été sauvés au moyen de la foi, et donc par la grâce. Oui, par la grâce de Dieu ; parce que nous avons seulement eu à croire au Seigneur Jésus pour être sauvés.

- Paul dit aux Thessaloniciens : « Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l’Esprit et par la foi en la vérité » (2 Thessaloniciens 2/13).

L’apôtre rendait grâces à Dieu parce qu’il avait plu à Dieu, sur la base de son dessein éternel, de sauver les croyants de Thessalonique. Mais de quelle manière Dieu avait-il sauvé les Thessaloniciens ? Par les bonnes œuvres peut-être ? Non, mais par la sanctification de l’Esprit et la foi en la vérité. Encore une fois, l’Écriture confirme que le salut s’obtient non par de bonnes œuvres, mais par la foi en la vérité. Où sont donc les mérites de l’homme ? Ils sont exclus par la loi de la foi.

- Paul dit aux Corinthiens : « Je vous rappelle, frères, l'Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés… » (1 Corinthiens 15/1), puis il leur dit l’Évangile qu’il leur avait annoncé, et il conclut : « Voilà ce que nous prêchons, et c'est ce que vous avez cru » (1 Corinthiens 15/11).

D’après ce discours de Paul, on déduit que les Corinthiens avaient été sauvés par leur foi en l’Évangile et non pas pour avoir fait de bonnes œuvres. Quelques-uns parmi eux avaient été adultères, fornicateurs, idolâtres, efféminés, sodomites, voleurs, avares, ravisseurs, ivrognes et outrageux ; mais ils avaient été sauvés de leurs péchés par la seule foi en l’Évangile, sans les œuvres de la loi. C’est pourquoi le message de Christ est appelé la Bonne Nouvelle de la paix ; parce que pour obtenir la paix avec Dieu, c’est-à-dire pour être réconciliés avec Dieu, les pécheurs ne doivent pas accomplir d’œuvres méritoires, mais ils doivent seulement se repentir et croire au nom de Jésus-Christ. D’ailleurs le message de Christ serait-il une bonne nouvelle s’il fallait, pour être sauvés du péché, accomplir de bonnes œuvres ? Tout cela ne serait-il pas en contradiction nette avec l’essence de l’Évangile ? Si, bien sûr ; Jésus serait venu nous sauver gratuitement, sans rien nous demander d’autre que la repentance et la foi en lui, mais nous devrions coopérer avec lui (accomplir des œuvres justes) pour être sauvés des péchés !

- Paul dit dans l’épître à Tite : « Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, assujettis à des passions et à des voluptés diverses, vivant dans la malice et dans l'envie, dignes de haine, et nous haïssant les uns les autres. Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit… » (Tite 3/3-5 – Ostervald Rév. 1996).

D’après ces paroles de Paul, on apprend clairement deux choses : la première chose est que nous avons été sauvés et donc nous pouvons affirmer être sauvés, sans pécher par présomption ; la seconde est que ce salut, nous l’avons obtenu non pas pour avoir accompli d’œuvres méritoires, mais exclusivement par la miséricorde de Dieu, lequel nous a fait renaître à une nouvelle vie par la Parole de Dieu plantée en nous (la régénération et la purification) et par le renouvellement opéré en nous par l’Esprit Saint (la sanctification).

- Paul dit à Timothée que Dieu « nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos oeuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels, et qui a été manifestée maintenant par l'apparition de notre Sauveur Jésus-Christ… » (2 Timothée 1/9,10).

L’apôtre dit encore une fois que Dieu nous a sauvés par la grâce sans que nous ayons fait quoi que ce soit de bon ; mais il dit aussi que Dieu nous a fait grâce avant les siècles, c’est-à-dire avant la fondation du monde. Et si cela ne suffit pas à faire comprendre que notre salut ne dépend pas de bonnes œuvres accomplies par nous, mais exclusivement de Dieu à qui il a plu de nous sauver sans que nous méritions quoi que ce soit, nous citons aussi les paroles suivantes de Paul aux Romains au sujet d’Ésaü et Jacob : « Quoique les enfants ne fussent pas encore nés et ils n'eussent fait ni bien ni mal, — afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des oeuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle, — il fut dit à Rébecca : L'aîné sera assujetti au plus jeune » (Romains 9/11,12), et ces autres : « Cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde » (Romains 9/16). Ces paroles démentent encore une fois tous ces raisonnements qui attribuent le salut à des œuvres méritoires.

- Pierre dit à Jérusalem, devant les autres apôtres et les anciens : « Mais c'est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu'eux » (Actes 15/11).

Ici Pierre dit qu’eux-mêmes, Juifs de naissance, étaient sauvés par la grâce comme l’étaient les Gentils ; et cela, quoiqu’ils soient circoncis dans la chair et qu’ils aient la loi de Moïse avec les commandements de Dieu. Mais pourquoi Pierre ne pouvait-il dire qu’eux, qui étaient Juifs, avaient été sauvés par les œuvres de la loi, tandis que les Gentils, qui n’avaient pas la loi, avaient été sauvés par la grâce ? Parce que les Juifs eux-mêmes pour être sauvés avaient simplement eu à croire (et donc, ils n’avaient pas mérité le salut par la loi), de la même manière que les Gentils. Les paroles de Pierre font clairement comprendre que pour être sauvés il faut simplement croire et non pas opérer, parce que le salut de Dieu est donné gratuitement aux Juifs comme aux Gentils.

- Jésus, dans les jours de sa chair, adressa à deux femmes ces paroles : « Ta foi t’a sauvée » (Luc 8/48 ; 7/50). L’une était celle qui fut guérie de sa perte de sang, et l’autre était la femme pécheresse qui lui mouilla les pieds de ses larmes et les essuya avec ses cheveux et les oignit de parfum. À l’un des dix lépreux qu’il guérit, et à Bartimée, il dit encore ces paroles : « Ta foi t’a sauvé » (Luc 17/19 ; 18/42).

Les Écritures aussi confirment que n’est que par la foi que l’homme est sauvé et non pas par de bonnes œuvres.

- Paul dit aux Romains : « Or, c'est la parole de la foi, que nous prêchons. Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c'est en croyant du coeur que l’on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche que l’on parvient au salut, selon ce que dit l'Écriture : quiconque croit en lui ne sera point confus. Il n'y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu'ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Romains 10/8-13).

Comme vous pouvez le voir, pour être sauvés il n’est pas nécessaire de faire de bonnes œuvres, mais il est nécessaire de confesser de la bouche Jésus comme Seigneur, et croire du cœur que Dieu l’a ressuscité des morts. N’est-ce pas simple et clair le chemin du salut que propose l’Écriture ? Si, bien sûr.

Frères, je vous exhorte à rester fondés sur la doctrine du salut par la grâce par le moyen de la foi en Christ-Jésus, et à ne pas vous écarter d’elle parce que cela signifierait rendre vain le sacrifice de Christ sur la croix, et donc être déchu de la grâce. Parlez-en d’entre vous pour vous fortifier, et parlez-en aux pécheurs afin qu’eux aussi puissent se repentir et croire en Jésus-Christ. La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu, c’est pourquoi les pécheurs, afin de croire en Christ pour leur salut, ont besoin d’entendre parler de Lui, de son sacrifice expiatoire. Que la croix, la croix de Christ soit annoncée avec une pleine assurance parce qu’elle sauve l’homme du péché. Il n’y a pas de message alternatif, et cela, vous le savez très bien parce que vous avez été sauvés par la grâce de Dieu, par la prédication de la croix.



L’esclavage de la justice



Comme nous avons vu, l’Écriture dit clairement que nous n’avons pas été sauvés par des œuvres justes, mais par la foi en Christ et donc par la grâce de Dieu. Mais cette même Écriture dit aussi clairement que nous maintenant qui sommes sauvés, étant devenus esclaves de la justice, nous devons accomplir les bonnes œuvres. En effet, Paul dit aux Éphésiens que nous « sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions » (Éphésiens 2/10) ; et à Tite que Jésus-Christ « s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2/14). Mais avant Paul, ceci a été illustré par le Seigneur Jésus-Christ lorsqu’il choisit ses disciples. Voici ses paroles : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jean 15/16). Mais pourquoi devons-nous être zélés pour les bonnes œuvres ? Parce que Jésus a dit : « Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples » (Jean 15/8), et aussi : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5/16) ce qui signifie que nous, en accomplissant les bonnes œuvres, glorifierons le nom de Dieu. Outre cela, nous savons qu’en faisant les bonnes œuvres, nous nous faisons dans le Ciel un trésor qui constitue le prix que le Seigneur nous donnera dans ce jour-là (ce qui est un stimulant pour nous). En effet, lorsque Jésus dit au jeune riche de vendre tout ce qu’il avait et de le donner aux pauvres, il ajouta : « et tu auras un trésor dans le ciel » (Matthieu 19/21), et Paul dit à Timothée d’ordonner aux riches d’être « riches en bonnes œuvres, prompts à donner, faisant part de leurs biens; s'amassant ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un bon fonds » (1 Timothée 6/18,19 – Ostervald Rév. 1996).

Je conclus en disant ceci : nous croyants savons que par notre foi nous avons été sauvés du péché et du présent siècle mauvais, mais nous savons aussi que maintenant nous sommes esclaves de la justice, c’est pourquoi nous devons mettre nos membres au service de la justice en faisant toute sorte de bonnes œuvres. Alors que nous étions encore esclaves du péché, nous n’eûmes aucun fruit de nos œuvres iniques, et elles nous font même honte aujourd’hui. Maintenant que nous sommes esclaves de la justice, les bonnes œuvres que nous accomplissons par amour du Seigneur et des élus contribuent à rendre ferme et assurée notre vocation ainsi qu’ à nous créer pour l’avenir un trésor dans les cieux, un trésor placé sur un fondement solide. C’est pourquoi nous ne nous repentirons jamais et n’aurons jamais honte de les avoir accomplies. Donc, les œuvres de justice sont utiles, très utiles, et que personne ne les méprise.

Que celui qui refuse d’accomplir les bonnes œuvres sache que : « comme le corps sans esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte » (Jacques 2/26 – Segond, Genève 1979). Une telle foi n’a pas de valeur devant Dieu selon qu’il est écrit : « Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? » (Jacques 2/20). Que cette personne ne s’illusionne pas au détriment de son âme ; les sarments secs qui ne demeurent pas en Christ on les ramasse et on les jette au feu pour être brûlés (cf. Jean 15/6).






http://francese.lanuovavia.org/francese_ins_salut_du_peche.htm

sabato 30 maggio 2009

LA PENTECOTE




Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68


31 mai 2009

LA PENTECOTE

Lecture: Ac 2, 1-4

1. "La Pentecôte chrétienne, célébration de l'effusion de l'Esprit Saint, présente divers aspects dans les écrits néotestamentaires.
Nous commencerons par celui dont nous avons à présent entendu la description dans le passage des Actes des Apôtres. Il s'agit du plus immédiat dans l'Esprit de tous, dans l'histoire de l'art et dans la liturgie elle-même.
Luc, dans sa seconde oeuvre, place le don de l'Esprit à l'intérieur d'une théophanie, c'est-à-dire d'une solennelle révélation divine, qui dans ses symboles renvoie à l'expérience d'Israël au Sinaï (cf. Ex 19). Le fracas, le vent impétueux, le feu qui évoque la foudre, exaltent la transcendance divine. En réalité, c'est le Père qui donne l'Esprit à travers l'intervention du Christ glorifié. Pierre le dit dans son discours: "Jésus... exalté par la droite de Dieu, a reçu du Père l'Esprit Saint, objet de la promesse, et l'a répandu. C'est là ce que vous voyez et entendez" (Ac 2, 33).
A la Pentecôte - comme l'enseigne le Catéchisme de l'Eglise catholique - l'Esprit Saint "est manifesté, donné et communiqué comme Personne divine... En ce jour est pleinement révélée la Trinité Sainte" (CEC, nn. 731-732).

2. Toute la Trinité est en effet concernée par l'irruption de l'Esprit Saint, répandu sur la première communauté et sur l'Eglise de tous les temps comme le sceau de la Nouvelle Alliance annoncée par les Prophètes (cf. Jr 31, 31-34; Ez 36, 24-27), pour soutenir le témoignage et comme source d'unité dans la pluralité.
En vertu de l'Esprit Saint les Apôtres annoncent le Ressuscité, et tous les croyants, dans la diversité de leurs langues, donc de leurs cultures et de leur histoire, professent l'unique foi dans le Seigneur, "publiant les merveilles de Dieu" (Ac 2, 11).
Il est significatif de noter qu'un commentaire hébraïque de l'Exode, en réévoquant le chapitre 10 de la Genèse dans lequel on dresse une liste des soixante-dix nations qui, l'on pensait, constituaient l'humanité dans sa plénitude, les reconduit au Sinaï pour écouter la Parole de Dieu: "Au Sinaï la voix du Seigneur se divisa en soixante-dix langues, afin que toutes les nations puissent comprendre" (Exode Rabba' 5, 9). De même, dans la Pentecôte de Luc la Parole de Dieu, à travers les Apôtres, est adressée à l'humanité pour annoncer à toutes les nations, dans leur diversité, "les grandes oeuvres de Dieu" (Ac 2, 11).

3. Il existe cependant dans le Nouveau Testament un autre récit que nous pourrions appeler la Pentecôte de Jean.
Dans le quatrième Evangile, en effet, l'effusion de l'Esprit Saint est située le soir même de Pâques et est intimement liée à la Résurrection. On lit chez Jean: "Le soir, ce même jour, le premier de la semaine, et les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des juifs, Jésus vint et se tint au milieu et il leur dit: "Paix à vous!"; Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur. Il leur dit alors de nouveau: "Paix à vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie". Ayant dit cela, il souffla sur eux et leur dit: "Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus"" (Jn 20, 19-23).
Dans ce récit de Jean également, resplendit la gloire de la Trinité: du Christ Ressuscité qui se montre dans son corps glorieux, du Père qui est à la source de la mission apostolique et de l'Esprit répandu comme don de paix. Ainsi s'accomplit la promesse faite par le Christ, à l'intérieur de ces mêmes murs, lors des discours d'adieu aux disciples: "Mais le Paraclet, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit" (Jn 14, 26). La présence de l'Esprit dans l'Eglise est destinée à la rémission des péchés, au souvenir et à l'accomplissement de l'Evangile dans la vie, à la réalisation toujours plus profonde de l'unité dans l'amour.
L'acte symbolique de souffler veut évoquer l'acte du Créateur qui, après avoir modelé le corps de l'homme avec de la glaise du sol, "insuffla dans ses narines une haleine de vie" (Gn 2, 7). Le Christ ressuscité communique un autre souffle de vie, "l'Esprit Saint". La rédemption est une nouvelle création, oeuvre divine à laquelle l'Eglise est appelée à collaborer à travers le ministère de la réconciliation.

4. L'Apôtre Paul ne nous offre pas un récit direct de l'effusion de l'Esprit, mais il parle de ses fruits avec une telle intensité que l'on pourrait parler d'une Pentecôte de Paul, elle aussi présentée sous le signe de la Trinité.
Selon deux passages parallèles des Epîtres aux Galates et aux Romains, en effet, l'Esprit est le don du Père, qui nous rend fils adoptifs, en nous faisant participer à la vie de la famille divine elle-même. Paul affirme donc: "Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier: Abba! Père! L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, et donc héritiers; héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ" (Rm 8, 15-17; cf. Gal 4, 6-7).

Avec l'Esprit Saint dans le coeur nous pouvons adresser à Dieu l'appellation familière abba', que Jésus lui-même utilisait à l'égard de son Père céleste (cf. Mc 14, 36). Comme lui, nous devons marcher selon l'Esprit dans la liberté intérieure profonde: "Mais le fruit de l'Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi" (Ga 5, 22).

Nous concluons notre contemplation de la Trinité dans la Pentecôte par une invocation de la liturgie d'Orient:
"Venez, peuples, adorons la Divinité en trois personnes: le Père dans le fils avec l'Esprit Saint. Car le Père de toute éternité engendre un fils coéternel et régnant avec Lui, et l'Esprit Saint est dans le Père, glorifié avec le Fils, puissance unique, unique substance, unique divinité... Trinité Sainte, gloire à Toi!" (Vêpres de la Pentecôte).

La Pentecôte célèbre l'effusion de l'Esprit qui "est manifesté, donné et communiqué comme Personne divine" (CEC, nn. 731-732). La Trinité est donc tout entière présente dans l'irruption de l'Esprit, qui donne aux Apôtres la force d'annoncer à toutes les nations le Christ ressuscité.
L'événement de la Pentecôte fait resplendir la gloire de la Trinité: le Christ se manifeste dans son corps glorieux, le Père est la source du don de l'Esprit réalisant la promesse de l'envoi du Paraclet. En soufflant sur les disciples rassemblés au Cénacle, Jésus fait aussi apparaître que la rédemption est une nouvelle création, une action divine à laquelle l'Eglise est appelée à collaborer à travers le ministère de la réconciliation."



D'après le pape Jean-Paul II lors d'une audience générale le 31 mai 2000.


Pentecôte, solennité


Livre des Actes des Apôtres 2,1-11.
Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d'un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie.
Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux.
Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint : ils se mirent à parler en d'autres langues, et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit.
Or, il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel.
Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d'eux les entendait parler sa propre langue.
Déconcertés, émerveillés, ils disaient : « Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d'Asie,
de la Phrygie, de la Pamphylie, de l'Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici,
Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu. »

Psaume 104,1.24.29-30.31.34.
Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand ! Revêtu de magnificence,
Quelle profusion dans tes oeuvres, Seigneur ! Tout cela, ta sagesse l'a fait ; la terre s'emplit de tes biens.
Tu caches ton visage : ils s'épouvantent ; tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre.
Gloire au Seigneur à tout jamais ! Que Dieu se réjouisse en ses oeuvres !
Que mon poème lui soit agréable ; moi, je me réjouis dans le Seigneur.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 5,16-25.
Frères, je vous le dis : vivez sous la conduite de l’Esprit de Dieu ;alors vous n’obéirez pas aux tendances égoïstes de la chair.
Car les tendances de la chair s'opposent à l'esprit, et les tendances de l'esprit s'opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire ce que vous voudriez.
Mais en vous laissant conduire par l'Esprit, vous n'êtes plus sujets de la Loi.
On sait bien à quelles actions mène la chair : débauche, impureté, obscénité,
idolâtrie, sorcellerie, haines, querelles, jalousie, colère, envie, divisions, sectarisme,
rivalités, beuveries, gloutonnerie et autres choses du même genre. Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait : ceux qui agissent de cette manière ne recevront pas en héritage le royaume de Dieu.
Mais voici ce que produit l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi,
humilité et maîtrise de soi. Face à tout cela, il n'y a plus de loi qui tienne.
Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes.
Puisque l'Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l'Esprit.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,26-27.16,12-15.
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d'auprès du Père, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous rendrez témoignage, vous qui êtes avec moi depuis le commencement.
J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter.
Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.




Commentaire du jour : Saint Bruno de Segni
De la Pentecôte juive à la Pentecôte chrétienne



©Evangelizo.org 2001-2009



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L’Ascension : « Vous serez mes témoins »


Méditation de frère Alois
L’Ascension : « Vous serez mes témoins »

L’Ascension, vitrail de frère Eric de Taizé

L’ascension de Jésus est un événement qui n’est pas immédiatement accessible à la mentalité d’aujourd’hui. La célébration de l’ascension qui reste la plus présente à mon cœur est celle à laquelle j’ai participé avec deux de mes frères en 2006 à Moscou, présidée par le patriarche Alexis II.

Les Eglises orthodoxes ont maintenu vivante à travers les siècles la célébration des mystères de la foi dans une grande fidélité aux Pères de l’Église. C’est par la prière d’abord, qu’elle soit action liturgique ou mouvement du cœur, que les chrétiens orthodoxes trouvent accès au contenu de la foi : l’incarnation du Christ, sa mort et sa résurrection, son ascension auprès du Père, la présence continuelle de l’Esprit Saint dans l’Eglise. Et c’est dans la contemplation liturgique du mystère de la Sainte Trinité que l’orthodoxie puise le sens de la grandeur de l’être humain, appelé à être transfiguré avec le Christ déjà sur la terre.

Comment comprendre l’événement de l’ascension ? Dans le langage et avec les images qui étaient à sa disposition à l’époque où elle a été rédigée, la Bible raconte que Jésus, quarante jours après sa résurrection, est enlevé au ciel. Ses compagnons, après un temps de communion intense et toute particulière avec lui, doivent accepter de se séparer de lui. Ils se rappellent qu’il le leur avait annoncé clairement : « Il vaut mieux pour vous que je parte. » (Jean 16,7) Pourquoi ? Ainsi l’Esprit Saint viendra, comme une présence qui les habitera : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. » (Actes 1.8)

Après l’ascension les disciples traversent un moment d’inquiétude, ils sont désorientés. Nous aussi, nous connaissons de tels moments, quand nous nous sentons abandonnés, livrés à nos forces si limitées, dans l’attente de « la force d’en haut ». Celle-ci leur sera donnée le jour de Pentecôte.

Les disciples vont en outre comprendre peu à peu que l’ascension ne concerne pas seulement Jésus, elle a un sens pour eux et pour tous les hommes. En retournant auprès de Dieu, Jésus ouvre pour toute l’humanité un chemin là où il n’y en avait pas. L’ascension de Jésus révèle que son humanité est à jamais en Dieu, et elle constitue alors la promesse renouvelée (déjà contenue dans l’incarnation à Noël) de notre propre participation à la vie de Dieu. C’est avec son corps que Jésus est reçu en Dieu : cette affirmation de l’Evangile, qui dépasse notre entendement, n’est pas une spéculation sur l’au-delà après la mort. Elle montre la dignité infinie aux yeux de Dieu de l’être humain, corps, âme et esprit. Avec Jésus, notre humanité elle aussi est accueillie par Dieu. Notre corps lui-même aura un avenir, il est comme un grain semé qui meurt pour devenir plante. (Voir I Corinthiens 15.36-44)

Au moment de son départ, Jésus dit à ses disciples : « Vous serez mes témoins jusqu’aux confins de la terre. » (Actes 1.8) C’est une demande qu’il leur adresse mais c’est aussi une promesse qu’il leur fait : l’amour qu’il leur a donné les transforme, modifie leur identité profonde ; les premiers chrétiens ont parlé d’une naissance nouvelle. Leur vie est désormais porteuse d’une réalité qui les dépasse, elle est signe de l’amour de Dieu. Désormais, la parole que Jésus leur avait dite se vérifie : « Qui vous écoute m’écoute. » (Luc 10, 16)

Au moment où nous célébrons son retour en Dieu, c’est comme si Jésus nous disait à nous aussi : il vous appartient maintenant de transmettre mon amour jusqu’aux extrémités de la terre, vous continuerez mon œuvre dans le monde, la force de l’Esprit Saint vous mettra debout et vous donnera le courage nécessaire.

Comme les disciples de Jésus, parfois nous devrons aller vers de nouveaux horizons, au loin ou tout proches, pour communiquer l’espérance de l’Évangile. Jésus accomplissait lui-même sa mission dans une grande simplicité et il avait dit à ses disciples : n’emportez rien avec vous (Luc 10.4), partez sans bagages. Avec une même simplicité, nous pouvons aller à la rencontre des autres sans avoir peur. Prenons alors des décisions courageuses pour être des témoins qui rayonnent l’amour de Dieu !

« Vous serez mes témoins » : ces paroles du Christ ressuscité comportent pour nous aujourd’hui un appel à la conversion. Comment pouvons-nous, nous les chrétiens, être témoins du Christ qui a « détruit le mur de séparation » (Ephésiens 2, 14) si nous demeurons divisés entre nous ? C’est ensemble seulement que nous porterons un témoignage crédible.

Au jour de l’ascension, nous prions pour que l’espérance de l’Evangile s’étende à toute l’humanité. Et nous nous appuyons sur la présence, désormais invisible, du Ressuscité, telle qu’il l’a promise par ce dernier mot de l’Évangile de saint Matthieu : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps. » (Matthieu 28.20)


Le journal « La Croix » a demandé à frère Alois d’écrire, tout au long de l’année 2008-2009, une méditation pour chaque grande fête chrétienne.
Dernière mise à jour : 21 mai 2009
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L'Ascension de Jésus



L'Ascension a lieu le quarantième jour après Pâques
le vendredi saint : Jésus est crucifié
le dimanche de Pâques : Jésus est ressuscité (le 3e jour)
le jeudi de l'Ascension : Jésus monte au ciel (le 40e jour)


Le Carême est une période de quarante jours avant Pâques.


La célébration de l'Ascension n'a rien d'extraordinaire: à Noël, on annonce la bonne nouvelle de l'avènement de Jésus; à Pâques, on annonce la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus; à la Pentecôte, on annonce la bonne nouvelle de l'avènement du Saint Esprit. Ces évènements sont importants pour le salut de l'homme. Mais l'Ascension n'est porteur d'aucune bonne nouvelle pour l'humanité ! C'est un évènement qui concerne Jésus et lui seul... C'est Jésus qui s'en va, Jésus qui nous quitte...



l'Ascension de Jésus
Combien de temps Jésus est-il resté auprès de ses disciples ? Dans les Actes des apôtres, il est écrit (Actes I,6):

Étant donc réunis, ils l'interrogeaient ainsi: "Seigneur, est-ce maintenant, le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël ?"


Il leur répondit: "Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité. Mais vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre."


A ces mots, sous leurs regards, il s'éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu'il s'en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc se trouvèrent à leurs côtés; ils leur dirent: "Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus, viendra comme cela, de la même manière dont vous l'avez vu s'en aller vers le ciel."



Or, l'auteur de ce livre n'est autre que l'évangéliste Luc. Et dans l'Évangile de Luc, il n'est pas question de 40 jours ! Jésus est ressuscité le premier jour de la semaine (c'est à dire le dimanche); le même jour, il rencontre deux illustres inconnus sur le chemin du nom d'Emmaüs (village qui se trouverait à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Jérusalem... on ne sait trop où...). Le soir même, ces deux hommes retournèrent à Jérusalem raconter leur rencontre aux disciples. Et Jésus se retrouve parmi eux :


Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Et il advint, comme il les bénissait, qu'il se sépara d'eux et fut emporté au ciel. Pour eux, s'étant prosternés devant lui, ils retournèrent à Jérusalem en grande joie, et ils étaient constamment dans le Temple à bénir Dieu. (Luc XXIV,50)


Si on croit la parole de l'Évangile de Luc, Jésus est emporté au ciel le jour même, ou plutôt, le lendemain de sa résurrection.




Peu importe le nombre de jours que Jésus a passé sur Terre après sa mort ! Cependant, on peut constater que, outre la bonne nouvelle de sa résurrection, Jésus ressuscité n'a rien dit d'extraordinaire ! Aucune parabole ! Rien à voir avec la richesse des paroles qu'il a prononcées pendant sa vie avant la crucifixion !



http://www.lexilogos.com/calendrier_ascension.htm

domenica 10 maggio 2009

Dimanche 10 Mai 2009 La Vraie Vigne


Dimanche 10 Mai 2009 La Vraie Vigne


Saint Jean 15, 1-8
A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu’il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »



Prière d’introduction Seigneur Jésus, comme ma vie serait différente si je croyais vraiment en ta présence dans mon âme ! Les difficultés ne me feraient plus peur parce que je ressentirai ta présence. Empêche-moi de te demander des signes. J’ai besoin de ta grâce pour croire ; viens au secours de mon incroyance !

Demande Seigneur Jésus augmente ma foi en toi !

Points de réflexion
1. Je suis la vraie vigne. Jésus est la vraie vigne, et c’est seulement par cette vigne que nos âmes reçoivent la nourriture dont elles ont besoin. Nous cherchons trop souvent d’autres sources, mais nous n’en tirons rien. Pourquoi le faisons-nous ? Est-ce que nous ne nous rendons pas compte de la valeur de la grâce sanctifiante ? A quand remonte ma dernière recherche de la grâce sanctifiante dans mon âme ? Ai-je pensé à la faire croître ? Est-ce que j’essaie de la protéger, ou est-ce que j’expose mon âme dangereusement à des occasions de péché ?

2. Reste en moi, comme je reste en toi. « La grâce sanctifiante est un don habituel, une disposition stable et surnaturelle qui perfectionne l’âme pour lui permettre de vivre avec Dieu, d’agir par son amour. La grâce habituelle est la disposition permanente de vivre et agir selon l’appel de Dieu (CEC, no 2000) Quand nous entretenons une vie de grâce par la réception fréquente et digne des sacrements, Dieu vient faire sa demeure dans notre âme par la grâce sanctifiante. Dieu vit en nous et nous vivons en Lui. Comme la vie est différente quand elle est appréhendée par ce paradigme !

3. En cela mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit et deveniez mes disciples. « La libre initiative de Dieu demande la libre réponse de l’homme, car Dieu a créé l’homme à son image en lui donnant avec cette liberté le pouvoir de Le connaître et de L’aimer » (CEC no 2000). La grâce dépend donc du libre don de Dieu et de ma libre acceptation de ce don par amour. Pour posséder Dieu, je dois aimer, mais l’amour n’est pas toujours facile. L’amour fait mal. L’amour est difficile. L’amour ne se trouve pas dans nos sentiments, mais dans notre volonté, parce que l’amour est un choix. Nous aimerons vraiment Dieu si nous faisons sa volonté. Comme nous le rappelle saint Jean : "Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements." (Jn 15, 10)

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, fais-moi vraiment comprendre ce que signifie de vivre en toi. Permets-moi de sentir le pouvoir de ta présence dans mon âme afin que je puisse me confronter aux difficultés de la vie avec une confiance inébranlable.

Résolution Aujourd’hui j’éviterai de me plaindre et j’adopterai une attitude positive, sachant que Dieu est aux commandes !


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lundi 11 mai 2009
Le Saint Esprit


Saint Jean 14, 21-26
A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. » Jude lui demanda : « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde ? » Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »



Prière d’introduction Seigneur, merci de prendre le temps d’être avec moi. Il y a des choses dans la vie, Seigneur, qui m’attirent, mais tu m’attires davantage. J’espère en toi et je t’aime. Peut-être est-ce que je ne comprends pas vraiment ce que signifie aimer, et peut-être est-ce que je n’aime pas comme je le devrais, mais je t’aime.

Demande Seigneur, beaucoup d’images me distraient. Aide-moi à y remédier.

Points de réflexion
1. Le danger Il est facile de t’oublier, Seigneur, particulièrement à cause de toutes les images qui m’entourent. Chaque image que j’entretiens dans mon cœur, chaque émotion à laquelle je m’abandonne laisse sa marque. Elles viennent de la radio, d’Internet, de chansons, de romans… de partout et de n’importe où. Elles inondent mon esprit et ne te laissent plus beaucoup de place. Ces images et ces émotions peuvent également appauvrir, dégrader, limiter et réduire ma capacité de tirer de la vie son contenu magnifique, son utilité et le bonheur. Tu me rappelles que je devrais faire usage des choses seulement dans la mesure où elles m’aident à t’atteindre, toi, mon objectif final.

2. Le don D’autre part, je sais que tu nous as envoyé le don de l’Esprit Saint. Comme tu le promets dans cet évangile, il ne cessera jamais de me ramener à toi. Tout ce que j’ai à faire est de laisser son projecteur remplir mon imagination d’images, de pensées, de lumières. Naturellement, je dois employer les médias du monde correctement et avec modération. Esprit Saint, je sais que tu es proche ; prends possession de mon âme. Guide chacune de mes décisions de sorte que je choisisse ce qui est juste et que je rejette ce qui est mauvais.

3. Accepter le don Quand je l’oublie, l’Esprit Saint me rappellera tout ce que le Christ a dit. Toutes les émotions et les pensées que tu inspires, toi l’Esprit Saint, enrichiront ma capacité à vivre avec enthousiasme et avec force. Tu rempliras mon esprit de grandes et puissantes images. Tout que j’ai à faire est de m’ouvrir à toi. “La difficulté habituelle de notre prière est la distraction... Partir à la chasse des distractions serait tomber dans leurs pièges, alors qu’il suffit de revenir à notre cœur : une distraction nous révèle ce à quoi nous sommes attachés et cette prise de conscience humble devant le Seigneur doit réveiller notre amour de préférence pour lui, en lui offrant résolument notre cœur pour qu’il le purifie. Là se situe le combat, le choix du Maître à servir.’’ (CEC 2729)

Dialogue avec le Christ Seigneur, j’ai le choix de me laisser consumer par des pensées de colère, de convoitise, et de puissance- des pensées qui m’inciteront à vieillir et à devenir une version plus intense de moi-même, renfermé sur moi-même. Aide-moi à prendre les mesures nécessaires pour éviter ces tentations. Permets à l’Esprit Saint d’animer mon esprit et mon âme.

Résolution Je libérerai mon esprit en remplissant mes pensées de Dieu.


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mardi 12 mai 2009
La paix de Jésus


Saint Jean 14, 27-31
A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde va venir. Certes, il n’y a rien en moi qui puisse lui donner prise, mais il faut que le monde sache que j’aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m’a commandé. »



Prière d’introduction Seigneur Jésus, je crois en ta présence ici et maintenant. Je crois en la grandeur de ton amour qui me pardonne et me fortifie. J’espère qu’en faisant ta volonté je pourrai devenir fort en toi. Je t’aime Seigneur. Je veux connaître tes désirs et ta volonté, et demeurer en ta paix.

Demande Montre-moi la puissance de ton amour, Seigneur !

Points de réflexion
1. Ma paix Pour le monde, la paix signifie l’absence de conflit et de violence. Cette "paix" ne peut coïncider avec la vie d’un chrétien ni le satisfaire, puisque nous ne sommes pas de ce monde. Pour les chrétiens il y aura toujours un conflit avec les priorités, les valeurs et les manières du monde. Le Christ est venu précisément apporter un changement : " Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu’à présent, le Royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. " (Mt 1,12). Mais ce changement, ou cette conversion, apporte un autre genre de paix. C’est la paix qui vient du fait d’être cohérent en pensée, en paroles et en actions ; la paix d’une bonne conscience ; la paix de savoir que "je fais la volonté de Dieu." C’est une paix sûre et durable puisque personne ne peut nous la prendre. Le monde promet une paix qui passe. Le Christ nous donne une paix qui supporte même la souffrance et la persécution. Quelle est la paix que je cherche ? Comment est-ce que j’y travaille chaque jour ?

2. Le trouble Même si nous savons que le Christ nous a donnée sa paix, nos coeurs sont souvent préoccupés. À la racine de nos difficultés se trouve une insécurité liée à notre condition d’homme et à la crainte de nous retrouver seul, faible et incapable de gérer le mal qui nous menace. Si nous avions plus de foi, nous saurions que nous ne sommes pas seuls. Le retour de Jésus est aussi sûr que son amitié est fidèle. Jésus nous le dit et nous le redit : "Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père." Nous sommes trop occupés par nos propres inquiétudes égocentriques pour penser suffisamment à lui. Si je suis en Christ, alors le monde n’a aucun pouvoir sur moi. Mais je dois me concentrer sur lui, sur la paix qu’il m’a donnée. Alors je me réjouirai même quand des souffrances et des difficultés envahiront ma vie. La joie du Christ est plus profonde et plus vraie que toutes les difficultés que le monde peut apporter. Où est ce que je concentre mes pensées et mon intérêt ?

3. Mon amour Jésus rassure ses disciples — il doit partir - justement afin d’affermir la paix et la joie qu’il leur a données. Les "difficultés et les craintes" viendront dans cette vie si l’homme est laissé à sa propre faiblesse. L’homme croit qu’il doit compter sur sa propre force et que cette force se situe en son pouvoir d’obtenir ce qu’il veut. Cette notion est brisée par la mort et la résurrection du Christ. La puissance de l’homme réside maintenant en Jésus-Christ et dans la foi en l’amour de Dieu. C’est l’obéissance, et non pas l’affirmation de soi, qui est puissante devant Dieu. En s’offrant lui-même, à travers l’obéissance, l’homme aime Dieu en qui il met désormais toute sa confiance. L’amour est obéissance. Dieu aime l’homme et l’homme peut maintenant aimer Dieu, par l’obéissance au Christ. " Il faut que le monde sache que j’aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m’a commandé."

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, remplis-moi de ta paix, la paix qui surmonte tout ce qui pèse sur moi. Montre-moi ta volonté et accorde-moi la grâce de l’accomplir avec joie. Si seulement je fais ta volonté, Seigneur, mon amour pour toi sera vrai. Garde mes yeux fixés sur toi, Seigneur, en me donnant une grande foi, de sorte qu’aucun problème ou crainte n’ébranle mon coeur ou ne me permette de douter de ton amour et de ta présence dans ma vie.

Résolution Au cours de cette journée, je placerai les inquiétudes, les chagrins et les difficultés qui surgissent dans les mains de Dieu.


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mercredi 13 mai 2009
Me débrouiller seul


Saint Jean 15, 1-8
Jésus dit à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruits, mon Père l’enlève ; tout sarment qui donne des fruits, Il le soigne, pour qu’il en donne davantage. Mais vous, déjà vous êtes propres et purifiés grâce à ma Parole : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a rejeté, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruits : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »



Prière d’introduction Seigneur, je te consacre ce moment pour être tout à toi, seul avec toi. Fais que mon âme reçoive les lumières que tu veux lui envoyer. Je crois que tu es ici présent et que tu m’accompagnes. Je crois aussi que tu recherches mon cœur et que tu lui accorderas les grâces dont il a besoin. Je t’abandonne ma volonté afin que mon cœur brûle de ton amour.

Demande Seigneur, je connais le danger de mettre ma confiance dans les moyens humains. Aide-moi à mettre ma confiance en toi.

Points de réflexion
1. Me séparer de toi Il est si facile de t’oublier, alors que la vie déborde d’activités et de préoccupations. Il est facile de t’oublier quand les choses vont bien. Presque sans m’en rendre compte, je commence à me séparer de ta vigne. Mon temps de prière peut servir de thermomètre : quand je me sépare de ta vigne, elle devient de plus en plus courte jusqu’à presque disparaître. J’en fais à ma guise. J’oublie de prier. Il ne s’agit pas d’éliminer des activités mais d’accomplir toutes mes tâches pour Dieu et en union avec lui.

2. Pas de fruit Si je me sépare du Christ, de la vigne, et si j’investis mes énergies ailleurs, je sais ce qui va se produire. Je ne produirai aucun fruit. J’en ai déjà fait l’expérience. Ensuite, je me défraîchirai et je serai jeté comme une branche sèche. Pour finir, les sarments secs seront ramassés et jetés dans le feu, et ils seront brûlés. Il est impossible de porter du fruit si je me sépare de la vigne.

3. Un fruit abondant Je veux produire un fruit abondant. Cela m’attire. Cela m’importe. J’ai essayé de différentes manières et je sais que ce n’est qu’en restant uni à la vigne que je pourrai porter des grappes abondantes qui donneront le bon vin. C’est ainsi que je glorifierai le Père. Pendant cette méditation, je sens déjà la sève couler à nouveau dans mon âme. Ma vie produira du bon fruit. Seigneur, aide-moi à m’accrocher à la vigne. Aide-moi à renforcer ce lien d’unité. Aide moi à faire grandir ma foi et mon amour pour toi, parce que tu es mon tout.

Dialogue avec le Christ Il est facile de faire confiance à ce que je peux voir, sentir et toucher. Il est plus sage, infiniment plus sage de te faire confiance, Seigneur Jésus, même si tu es caché pour l’instant.

Résolution Au moins trois fois aujourd’hui, je lèverai mes pensées vers le haut pour offrir une de mes activités à Dieu.


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jeudi 14 mai 2009
Demeurer dans l’Eglise


Saint Jean 15, 9-17
À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. »



Prière d’introduction Seigneur, je viens à toi dans ce moment de silence, seul avec toi. Fais que mon âme soit réceptive aux lumières que tu désires lui communiquer. Je crois que tu es ici et que tu m’accompagnes. Je crois aussi que tu as sondé mon cœur et que tu m’accorderas les grâces dont j’ai le plus besoin. Je t’abandonne ma volonté afin que mon cœur brûle de ton amour.

Demande Seigneur, que ma joie soit complète.

Points de réflexion
1. L’Église Quand le Christ dit "soyez fidèles à mes commandements et vous demeurerez dans mon amour," il parle non seulement des Dix commandements mais également de l’Eglise. Qu’est-ce l’Eglise ? C’est le Christ présent dans le temps. L’Église " est le Règne du Christ déjà mystérieusement présent " (Lumen Gentium, 3). Nous ne pouvons pas dire, "suivre le Christ, oui ; l’Eglise, non" parce que l’Eglise est le Corps Mystique du Christ. L’Eglise, par ses sacrements et ses enseignements, rend le Christ actuel pour moi aujourd’hui et maintenant en ce jour de mai 2009. C’est par l’Eglise que j’ai reçu le don de la foi. Je désire demeurer dans le Christ. Je désire demeurer avec enthousiasme dans son Eglise.

2. Les prêtres et les évêques Par conséquent, je veux aimer les prêtres et les évêques de Jésus-Christ. Je sais combien leur travail est difficile. Je vois leur persévérance. L’Eucharistie est disponible – presque - partout dans le monde, grâce à la fidélité des prêtres. Seigneur, je te rends grâce pour tes évêques et tes prêtres. Je te rends grâce pour ma paroisse. Je veux soutenir la paroisse avec joie, avec mon temps, et par le biais de mes sacrifices financiers.

3. Le Pape Seigneur, je veux aimer le Saint Père. Il est le roc sur lequel tu as choisi de construire ton Eglise. Parce qu’il a gardé le bon chemin, le monde reconnait son autorité morale. Seigneur, je veux apprendre plus sur ce qu’il nous enseigne. Aujourd’hui avec l’Internet, cela est si facile. Cela nécessite seulement un peu d’intérêt et un peu de temps. C’est une manière de demeurer dans ton amour. Ainsi, ma joie sera complète.

Dialogue avec le Christ Quand tu es venu, Seigneur, tu as voulu nous guérir par les sacrements, et tu as institué l’Eglise pour les administrer. Puisque tu es présent dans ton Eglise, elle dure depuis deux mille ans. Merci de nous donner cet instrument de salut.

Résolution Je lirai un écrit du pape Benoît XVI. (Regarder sur le site du Vatican )


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vendredi 15 mai 2009
Le commandement de Jésus


Saint Jean 15, 12-17
A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. »



Prière d’introduction Seigneur, je désire passer un moment avec toi. Tu es entouré de tes disciples. Ils sont réunis autour de toi pour une des toutes dernières fois. Permets-moi d’être présent à tes côtés dans la Chambre Haute pour mieux ressentir la profondeur de ton amour personnel pour moi.

Demande Jésus, accorde-moi la grâce de demeurer dans ton amour et à obéir à ton commandement de charité.

Points de réflexion
1. La profondeur de l’amour de Jésus Jésus fait une comparaison étonnante : il compare son amour pour ses disciples avec l’immense amour que le Père a pour lui. Avant que le monde fût, le Père et le Fils étaient immergés dans un amour mutuel et illimité. L’étroite union et le don sans limites de la Sainte Trinité surpassent toute comparaison humaine, et pourtant le Seigneur dit à ses disciples qu’il les aime de la même façon. Est-ce que je me rends compte de la profondeur de l’amour du Sauveur pour moi ? La vérité de cet amour personnel du Christ pour moi, prouvé du haut de la croix, est prodigieuse. Est-ce qu’elle m’incite à donner une réponse généreuse ?

2. La recherche de l’amitié Le moment et les circonstances où Jésus appelle ses disciples « amis » sont d’une grande importance. Dans quelques heures, Jésus sera abandonné et trahi par ceux qu’il appelle maintenant « ses amis ». Néanmoins, le Seigneur est si pénétré d’amour qu’il regarde au-delà de la trahison de ceux qui l’entourent et voit la victoire qu’il est sur le point d’obtenir pour eux. Jésus m’offre aussi son amitié. Il m’invite à « demeurer dans son amour ». Je ne suis pas appelé à être un spectateur mais à découvrir la joie qui se trouve à l’accompagner. Suivre le « Crucifié » sera toujours exigeant mais son amitié est un trésor qui surpasse le poids de la croix.

3. L’emblème de l’amour L’amour réciproque du Père et du Fils que Jésus nous communique gracieusement, à nous, ses amis, doit porter des fruits par la charité. Les premiers chrétiens prenaient au sérieux la demande du Christ de vivre la charité. C’était leur marque distinctive. Elle les distinguait des peuples au milieu desquels ils vivaient. C’était comme une force magnétique qui en attirait beaucoup à se joindre à eux. S’aimer les uns les autres est la conséquence logique de ceux qui connaissent l’amour du Christ. Si Jésus aime mon frère ou ma soeur au point de donner sa vie pour eux, puis- je faire autrement que de leur manifester respect et déférence ? La charité est le sceau, l’emblème de tout vrai chrétien. Comment mieux vivre le commandement d’amour du Christ qu’en commençant dans ma propre famille ?

Dialogue avec le Christ Je prie pour ne jamais cesser d’être étonné de la profondeur de ton amour pour moi. Tu m’appelles ton ami bien que je n’aie pas toujours mérité l’honneur que tu me fais. Je veux devenir un meilleur ami, ton véritable ami.

Résolution Je ferai un geste d’affection tout simple à un membre de ma famille aujourd’hui.


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samedi 16 mai 2009
Des chemins impénétrables


Saint Jean 15, 18-21
A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a observé ma parole, on observera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. »



Prière d’introduction Jésus Christ, je veux te connaître et te comprendre. J’aimerais pénétrer ton amour, tes actions et ta présence dans ma vie. J’ai si souvent atteint ce moment de ma prière, je t’ai écouté, je t’ai parlé et pourtant je sens encore que je n’ai pas commencé à pénétrer la surface de ton amour. Fais-moi comprendre les profondeurs de qui tu es, que je puisse te connaître. Emmène-moi au fond de tes pensées, que je puisse mieux te comprendre. Fais-moi connaître le pouvoir de ton amour qui transforme, que je puisse n’être qu’un avec toi et que je puisse voir, par le don de la foi, tes chemins et voies pour que j’y marche vers toi.

Demande Seigneur, que je reconnaisse ton amour dans tout ce que je vis.

Points de réflexion
1. Un « bonus » dans chaque paquet De nos jours pratiquement tous les produits et services qu’on achète sont accompagnés de quelque chose de gratuit, un bonus supplémentaire. Commandez aujourd’hui et recevez un couteau à steak ou un livre de cuisine ou autre gadget, gratuitement. Dans notre vie avec le Christ nous recevons aussi quelque chose gratuitement. Il y a des tas de bénéfices, mais Jésus s’assure d’y ajouter un autre bonus : la persécution ! (Mc 10,29). Quand nous choisissons de suivre le Christ, nous recevons le Christ et tout ce qui vient avec lui. Nous, comme le Christ, n’aurons nulle part où poser notre tête, nous participerons à ses souffrances, à sa persécution, et ne l’oublions pas, à la gloire de sa résurrection.

2. Un signe d’amour remarquable Chaque fois que nous sommes éprouvés d’une manière ou d’une autre, nous devrions immédiatement nous considérer comme les objets chéris de l’amour du Christ. Tous les saints n’ont-ils pas été persécutés ? Les exemples sont nombreux au cours de l’histoire. La persécution, quelque soit la forme qu’elle revête, nous rapproche du Christ. C’est une transformation en Christ. Jésus lui-même nous l’a dit : « Heureux serez-vous quand on vous insultera, quand on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense est grande dans les cieux. Car c’est ainsi qu’on a persécuté vos prédécesseurs, les prophètes. » (Mt 5, 11)

3. Une préparation qui donne du fruit « Si le grain tombé dans la terre ne meurt pas, il reste seul. S’il meurt il porte beaucoup de fruit. » (Jn 12,24) C’est par la persécution que nous, grains de blé, nous tombons dans la terre et mourons. C’est donc la préparation pour porter du fruit. Réfléchissez comme toutes les grandes persécutions de l’Eglise ont porté du fruit, de la fidélité, des vocations et des forces. Le sang des martyrs a été la semence des chrétiens et a donné du fruit au Corps Mystique du Christ. Au milieu de la persécution nous devons être motivés, en plus d’avoir le privilège d’être les objets de l’amour du Christ, en sachant que le fruit va venir ! Comme nous sommes bénis si nous pouvons vivre la persécution au maximum en portant notre regard sur Celui en qui nous nous transformons, et qui apportera du fruit à son Eglise par nos souffrances.

Dialogue avec le Christ Ton amour, Seigneur n’est pas toujours facile à comprendre. Quelquefois, quand il se présente sous la forme de souffrance et persécution, j’ai tendance à me crisper et à essayer de me libérer ; pourtant je sais, peut-être grâce à cette méditation, que la persécution est une bénédiction et un signe de ton amour. Que je le reconnaisse dans ma vie et que j’aide les autres à le faire de façon que chaque jour je sois un apôtre convaincu et courageux de ton royaume.

Résolution Aujourd’hui, si je souffre, j’offrirai ma souffrance en m’unissant au Christ.


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Cette méditation a été préparée par un prêtre
de la congrégation des Légionnaires du Christ.

Sponsored by the Legionaries of Christ and Regnum Christi, founded by Father Marcial Maciel, L.C. at the service of the Church.
Copyright 2002, Legion of Christ. All rights reserved.

Dimanche 3 Mai 2009


Dimanche - Lundi - Mardi - Mercredi - Jeudi - Vendredi - Samedi




Dimanche 3 Mai 2009
Aimer, c’est donner


Saint Jean 10,11-18
Jésus disait aux Juifs : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire, lui, n’est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Le Père m’aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »



Prière d’introduction Seigneur Jésus, merci de cette occasion d’être avec toi dans la prière. Ce sont des moments précieux d’union avec toi. Ouvre mon coeur pour écouter tes paroles de vie. Donne-moi la force de te suivre plus étroitement sur le chemin de l’amour véritable.

Demande Seigneur, aide-moi à rester fidèle à ta volonté dans ma vie, afin de donner le témoignage d’une vie chrétienne authentique.

Points de réflexion
1. Je donne ma vie. Le Père a confié une mission au Christ : il devait gagner notre salut par une vie de don illimité de lui-même, jusqu’au point de donner sa propre vie. Puisqu’il est Dieu, il a la possibilité d’acquitter la dette de nos péchés ; puisqu’il est homme, il peut s’identifier avec notre humanité déchue. Vrai Dieu et vrai homme, il nous élève au rang d’enfants du Père. Le Christ est le lien parfait entre l’homme tombé et Dieu infiniment saint. Il a réalisé sa mission de jeter un pont sur cet abîme en acceptant librement la volonté du Père. Le Seigneur ne recevrait rien en retour, mais il a été fidèle jusqu’à mourir.

2. Je la donne de moi-même. Jésus n’a pas reçu l’ordre de se livrer pour nos péchés. Il s’est offert. La liberté est la mieux employée quand elle embrasse la volonté de Dieu, quelqu’en soit le coût. Rappelons-nous que Jésus savait ce qui l’attendait, au delà de sa prédication et ses succès et au-delà de ses miracles : la route vers le calvaire. Il a passé beaucoup de nuits en prière sur le Mont des Oliviers en vue de cette heure. Il a prévenu ses disciples de son destin et a continué à poursuivre malgré leur incompréhension. Et à la fin, quand l’heure est venue, il a été fidèle. Au moment de ‘la domination des ténèbres’ (Luc 22,53) il est allé au devant des soldats pour se montrer. Le Christ n’a jamais reculé devant la volonté de Dieu. Il a senti son poids. La douleur a inondé son coeur. Son humanité aurait voulu un chemin plus facile. Mais il a montré que l’amour est plus fort que la mort, que la vraie liberté peut vaincre le péché et soumettre le Mal.

3. Une vie d’amour. Peut-être avons-nous peur de nous offrir à Dieu ? Que nous demandera-t-il ? Qu’est-ce que je devrai abandonner ? Est-ce que je pourrai le faire ? Cependant, la crainte disparaît si nous vivons par amour, comme le Christ. Rappelons-nous que le Père lui a demandé de mourir pour nous et regardons les fruits que cela a portés. En prenant notre humanité, Jésus a abandonné la splendeur de sa divinité et nous a élevés vers un nouvel état. Il a fait l’impossible en portant le poids de tous nos péchés. Il a fait confiance au Père pour lui donner la force. Dieu nous invite-il aujourd’hui à mourir davantage à notre narcissisme, à abandonner un vice qui nous tient, ou à espérer qu’avec la grâce nous arriverons à vivre une vie véritablement chrétienne dans un monde hostile au christianisme ? En fin de compte, si nous aimons le Christ, nous ne serons pas effrayés parce qu’il nous a déjà montré le chemin — et il est déjà vainqueur.

Dialogue avec le Christ Seigneur, donne-moi le courage d’être un chrétien fidèle, à tout moment et partout, avec tous et en tout ce que je dis. Aide-moi à témoigner de qui tu es.

Résolution Aujourd’hui, j’offrirai un acte concret de maîtrise de moi-même pour l’amour de Jésus Christ.


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lundi 4 mai 2009
Trouver la bonne porte


Saint Jean 10, 1-10
Jésus parlait ainsi aux pharisiens : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est lui le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. » Jésus employa cette parabole en s’adressant aux pharisiens, mais ils ne comprirent pas ce qu’il voulait leur dire. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis. Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. »



Prière d’introduction Seigneur, je crois que tu es ici avec moi. Ce temps passé avec toi en prière est le moment le plus important de ma journée. Je sais que tu m’as réservé beaucoup de grâces. Aide-moi à tirer profit d’elles avec une ferveur pleine de reconnaissance.

Demande Seigneur, donne-moi le courage de passer par la porte qui mène à la vie.

Points de refléxion
1. « Moi, je suis la porte ». Nous voulons tous être heureux. Il n’y a personne au monde qui choisisse consciemment d’être frustré ou malheureux. Pourtant comment se fait-il que tant de gens choisissent ‘inconsciemment’ de l’être en passant à côté de ce qui rend vraiment la vie valable ? Jésus est la porte ! Si nous voulons vraiment réaliser nos aspirations humaines les plus profondes, nous devons connaître et aimer Jésus- Christ. Aussi longtemps que Jésus passera en seconde position derrière n’importe quoi ou n’importe qui dans notre vie, nous n’avons pas entièrement traversé la porte. Une partie de notre cœur et notre esprit restent en dehors, indécis, se laissant distraire par d’autres voix que celle du berger. Qu’est-ce qui m’empêche de décider une fois pour toutes de passer par la porte ?

2. La voix des étrangers. Si nous ne passons pas par la porte, nous sommes vulnérables. Ceux qui ne sont pas entièrement engagés risquent de trouver les propositions des étrangers tout à fait attirantes. Mais les brebis du Christ restent sourdes à ces appels, par fidélité à leur Berger. La persévérance dans notre foi catholique, et les choix de vie que cela suppose, exigent l’effort constant de ne suivre que le Seigneur. Même si nous sommes assiégés par une cacophonie de voix concurrentes, la voix du Seigneur montera toujours au-dessus du vacarme. Soyons fidèles. Notre vie de prière est le lieu privilégié pour entendre la voix de Jésus. C’est bien pour cela d’ailleurs que notre prière est l’activité la plus importante de chaque jour. Est-ce que je veille à entretenir une vie de prière ardente ?

3. La vie en abondance. L’effort nécessaire pour passer par la porte et pour n’écouter que la voix du Bon Berger rapporte gros. " Je suis venu pour qu’ils aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance. " À quoi ressemble cette vie ? La vie abondante que le Christ nous donne est la présence de la Sainte Trinité dans l’âme. C’est l’amour qui enveloppe les maisons et les communautés chrétiennes authentiques. C’est la paix de l’âme qui a fait l’expérience du pardon et qui s’est engagé à vivre dans la vérité. Pour citer saint Paul, c’est : « Des choses que l’œil n’a pas vues, que pas une oreille n’a entendues, qui ne sont venues à l’esprit de personne ; les choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. » (1 Cor 2,9) Que pourrait-on nous donner qui puisse se comparer à tout ceci ?

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, je te remercie de ce temps que nous avons passé ensemble. Souvent j’ai permis à d’autres voix de me laisser détourner de la tienne. Je m’engage désormais à suivre le chemin de la fidélité. Accorde-moi la grâce de toujours persévérer et de donner à d’autres un exemple qui les aidera, eux aussi, à passer par la porte.

Résolution Je tâcherai de refléter un peu de l’amour du Christ, le Bon Berger, afin d’aider un proche éloigné de l’Eglise à se rediriger vers la Porte.


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mardi 5 mai 2009
Voir Jésus de manière spirituelle


Saint Jean 10, 22-30
On célébrait à Jérusalem l’anniversaire de la dédicace du Temple. C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs se groupèrent autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ? Si tu es le Messie, dis-le nous ouvertement ! » Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »



Prière d’introduction Jésus, je crois que tu es celui qui tu dis être. Merci de m’avoir accordé le don de la foi. Tu es venu dans le monde pour que nous, les brebis perdues, puissions être trouvées. Tu nous as fait comprendre qui nous sommes et ce que nous valons.

Demande Seigneur, aide-moi à croire en toi et en tout ce que tu es. Aide-moi à croire en l’amour sans conditions, que tu as montré pour moi sur la croix. Aide-moi à entendre ta voix quand tu appelles dans la nuit. En réponse à ton amour, que j’apprenne à aimer avec miséricorde et compassion.

Points de réflexion
1. Dans le doute. Etre dans le doute est un état d’hésitation, d’incertitude, ou de manque de confiance. Combien de fois avons-nous douté que le Christ puisse faire des choses étonnantes en nos vies ? Avons-nous douté qu’il ait le pouvoir de sauver des pauvres pécheurs comme nous ? Sommes-nous hésitants dans notre foi en Jésus-Christ ? Il nous a déjà dit, et il nous a montrés par ses œuvres, qui il est et ce qu’il peut faire. Soyons donc comme des brebis qui attendent leur berger. Elles ne doutent pas, elles attendent. Elles connaissent sa voix et elles le suivent. Nous attendons l’accomplissement de la promesse du Christ : nous attendons la vie éternelle. N’est-ce pas le but de notre vie ? Aujourd’hui, comme chaque jour, ne soyons pas dans le doute mais soyons dans l’attente joyeuse du Seigneur. Viens, Seigneur Jésus !

2. Voir le Christ. Jésus se tient toujours tout près de nous. Qu’y a-t-il dans notre vie ou notre manière de vivre qui nous empêche de le voir ? Que devons-nous changer ? En termes humains, la vue vient par les sens physiques. Cependant, pour voir le Seigneur, nous avons besoin du sens spirituel. L’esprit remplace la vue humaine. Une fois que cette relation est établie, nous voyons Dieu partout : dans les personnes, dans les évènements, dans la beauté de la nature. Puis, nous le voyons en nous-mêmes. Quand nous voyons le Christ qui œuvre en nous, nous avons l’assurance paisible que nous pourrons porter des fruits abondants.

3. Rapporter le succès. La paix du Christ nous remplit quand nous sommes ouverts et que nous commençons à voir le chemin vers le Salut. Pensons à l’eau au printemps qui dévale les montagnes en ravivant la nature et apportant la promesse d’une bonne moisson. L’eau vive que Dieu nous donne nous apporte la paix et l’harmonie en Christ. Elle nous remplit et crée en nous de belles œuvres. Croire et demeurer en Christ apporte de grands succès, une moisson abondante. Soyons pleins de confiance afin de porter beaucoup de fruit au nom du Christ. Viens Seigneur Jésus !

Dialogue avec le Christ Seigneur tu m’as souvent appelé. Souvent j’ai fait la sourde oreille, ne croyant pas que tu pourrais porter mes fardeaux. Aide-moi aujourd’hui, Seigneur, à croire en toi ; aide-moi à témoigner de toi, Seigneur ; aide-moi à être parmi tes brebis et à te suivre. Dans les moments où je pense que c’est trop dur, aide-moi à te chercher dans la prière et à voir ce que tu m’as dit de croire, de sorte que je puisse avoir la vie éternelle en toi et par toi. Pardonne-moi, Seigneur, quand je me laisse décourager ; je sais que tout succès vient de toi. Garde-moi toujours près de toi, Seigneur, montre-moi tes chemins, et accorde-moi un cœur ouvert pour recevoir le feu de ton amour. Que mon cœur brûle du désir de te connaitre et d’être lumière pour mes proches. Souffle en moi l’esprit de l’espérance ; touche-moi avec ton amour ; éloigne de moi mes doutes, ma honte, ma culpabilité et mes blessures. Raffermis en moi la petite voix qui me murmure ton amour. Seigneur, que je te trouve toujours et que je reste toujours près de toi.

Résolution Aujourd’hui je parlerai à au moins une personne de l’amour infini de Dieu pour chaque homme.


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mercredi 6 mai 2009
Avoir la foi


Saint Jean 12, 44-50
Jésus affirmait avec force : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé. Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le jugerai pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura un juge pour le condamner. La parole que j’ai prononcée, elle le condamnera au dernier jour. Car ce que j’ai dit ne vient pas de moi : le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »



Prière d’introduction Père céleste, tu as créé le ciel et la terre. Tu as fait le jour et la nuit, tu as séparé la lumière des ténèbres. Pour toi, tout est possible. Tu pardonnes aux pécheurs, tu viens au secours des malheureux. Ecoute ma prière, Seigneur ! Ouvre mon coeur à ta grâce. Accorde-moi une foi ardente en Jésus Christ de sorte que ma vie soit toujours enracinée dans la vérité.Seigneur, j’espère en ta miséricorde infinie parce que sans toi je suis perdu. Je t’offre ce moment de prière comme expression de mon amour pour toi.

Demande Seigneur, raffermis ma foi les jours où elle me fait défaut, les jours où je doute, les jours où je me choisis au lieu de te choisir, toi. Aide-moi à croire, Seigneur, que tu es tout ce dont j’ai besoin. Par la foi, délivre-moi de mon obscurité.

Points de réflexion
1. Le don de la foi. Le catéchisme nous dit que "la foi est un don gratuit que Dieu fait à l’homme. " (n° 162). Quand nous recevons un cadeau, de quel intérêt nous est-il si nous ne l’utilisons pas ? Tout comme, lorsque nous recevons un cadeau, nous devons nous en servir, la foi, elle aussi, doit être pratiquée. "Pratiquer" veut dire faire quelque chose de manière habituelle ou à plusieurs reprises afin d’apprendre ou perfectionner une aptitude. La compétence que nous recherchons est celle d’aimer Dieu avec tout notre cœur, tout notre esprit, tout notre corps, et toute notre âme. Afin de perfectionner cette aptitude, nous devons pratiquer notre foi tous les jours.

2. L’importance de la foi. A travers les miracles du Christ, les Ecritures nous montrent à plusieurs reprises l’importance de la foi. Souvenons-nous du centurion : Jésus a été stupéfié par sa foi. Son domestique était paralysé et en grande souffrance, pourtant il a dit à Jésus, " Dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri." (Lc 7, 7). Nous redisons cette phrase à la messe avant de recevoir Jésus : " Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri." Quand nous disons ceci, croyons-nous vraiment que nous serons guéris ? Avec quelle foi prononçons-nous ces mots ? Croire signifie mettre toute sa confiance en quelque chose ou quelqu’un. Est-ce que chaque jour, je mets toute ma confiance en Jésus ? Cette foi totale et aveugle nous est donnée par la grâce de Dieu, il suffit de la demander.

3. La foi exige l’action. Croire en quelque chose exige de nous d’agir en faveur de cette cause, cette personne ou cette chose. Comme l’a dit saint Jacques : "A quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu’un dise : "J’ai la foi", s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? … Ainsi en est-il de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est tout à fait morte." (Jc 2, 14-17). Comment pouvons-nous rendre notre foi vivante ? Comment pouvons-nous faire en sorte que la foi agisse dans notre vie au quotidien ? L’amour et les bonnes actions nous apportent une appréciation et une compréhension plus profondes de la foi. Certains pensent peut-être manquer de foi, et certains jugent peut-être qu’ils n’ont pas de foi du tout. Jésus nous dit de ne pas avoir peur, de mettre notre foi en lui, et il nous rendra libres. Alors, pourquoi nous laissons-nous effrayer devant les difficultés ? Pourquoi doutons-nous si fréquemment ? Souvent il est plus facile de douter que de croire ; donc, nous devons renforcer notre foi par nos actions.

Dialogue avec le Christ Je te rends grâces, Seigneur, de m’avoir donné ce jour. Je sais que la foi est un don issu de ton amour éternel et abondant. Aide-moi à ne pas prendre ce don précieux comme une chose allant de soi, Seigneur. Je veux t’aimer même dans les moments difficiles, les moments d’aveuglement spirituel. Seigneur, merci d’avoir mis dans mon cœur le désir de la foi, la certitude que par ta seule grâce tu peux faire de grandes choses par moi et en moi. Dans l’obscurité, Seigneur, je te cherche avec foi : tu es ma lumière. La foi en ta toute-puissance m’aide à voir le chemin. Souviens-toi de moi et guéris-moi quand je manque de foi, quand je me sens seul. Merci, Jésus, pour cet amour constant que tu déverses dans mon cœur. Aide-moi aujourd’hui à orienter cet amour vers ta gloire. Peu importe qui je suis ou ce que j’ai fait, tu ne t’es pas détourné de moi ; tu es fidèle même lorsque je ne le suis pas. Merci, Jésus.

Résolution Je m’arrêterai pour examiner un moment de ma journée afin de découvrir la main de Dieu à l’œuvre, guérissant ma faiblesse.


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jeudi 7 mai 2009
Humble serviteur


Saint Jean 13, 16-20
Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : « Amen, amen, je vous le dis : le serviteur n’est pas plus grand que son maître, le messager n’est pas plus grand que celui qui l’envoie. Si vous savez cela, heureux êtes-vous, pourvu que vous le mettiez en pratique. Je ne parle pas pour vous tous. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse la parole de l’Écriture : Celui qui partageait mon pain a voulu me faire tomber. Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS. Amen, amen, je vous le dis : recevoir celui que j’envoie, c’est me recevoir moi-même ; et me recevoir, c’est recevoir celui qui m’envoie. »



Prière d’introduction Seigneur, tu es Celui qui est. Tu es l’Amour. Je te loue et je te rends hommage, toi qui m’a fait, m’a rendu libre, et m’a sauvé de la mort. Je t’offre ce temps de prière en réparation pour toutes mes infidélités. Viens, Seigneur, afin que je puisse te recevoir et recevoir Celui qui t’a envoyé.

Demande Seigneur, que mon amour et mon service pour mes frères soient marqués par une humilité constante.

Points de réflexion
1. Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. Il ne semble y avoir aucune limite à l’humilité du Seigneur. Il s’abaisse jusqu’à faire par amour le travail d’un esclave. Contemplons cet exemple de service. Le Fils de Dieu, l’alpha et l’oméga de toute la création, notre Seigneur et Maître, noue un torchon autour de sa taille, se courbe et se met à laver les pieds de quelques hommes pécheurs, faibles et sans éducation,... Et il leur dit : « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître... Si vous savez cela, heureux êtes-vous, pourvu que vous le mettiez en pratique. » Et moi, est-ce que je mets cela en pratique ? Est-ce que je me rebelle facilement ? Suis-je humble dans mon service aux autres ? Travailler pour le Christ et son Eglise demande de l’humilité car il faut être complètement docile à Dieu afin de devenir un instrument efficace.

2. Les trahisons de nos amis sont les plus rudes. Jésus fait preuve d’une grande confiance envers ses disciples. Il les appelle ses amis. Il leur a lavé les pieds et il leur fait des confidences. Il les invite à servir les autres comme Il leur a enseigné. Les disciples jouissent d’une intimité avec le Seigneur. Jésus Christ fait preuve de la même confiance envers nous. Il désire ardemment établir la même relation intime avec nous. Il nous appelle tous à continuer son œuvre. Nous rendons-nous compte qu’il dépend en grande partie de nous que son message arrive à la génération suivante ou non ? Jésus compte sur nous. Reconnaissons notre faiblesse et renouvelons souvent notre fidélité à Jésus.

3. Seul l’humble représente loyalement le Christ. L’Evangile indique clairement que Jésus accepte tout ce qui lui arrive, non pas en raison du destin ou d’une quelconque fatalité, mais parce qu’il le décide. Il sait ce qui va se passer. Il connaissait le coût du rachat des hommes et il était disposé à le payer. Le Christ choisit de mourir. « Je donne ma vie...personne ne me la prend, mais je la donne de moi-même ». (Jean 10,17) L’exemple d’une fidélité parfaite, née d’une humilité profonde, est manifeste dans la passion et la mort du Seigneur. Ce type de fidélité est capable de conquérir tout le mal du monde et donne la garantie que le bien vaincra toujours. Comme ambassadeurs du Christ, nous, les chrétiens, sommes dans le monde comme témoins du Christ. Nous parlons pour lui, nous agissons en son nom, et nous honorons Dieu seulement si nous agissons avec une vraie humilité de coeur. Sans vraie humilité, on ne peut pas être un ambassadeur fidèle du Christ et de son message.

Dialogue avec le Christ Seigneur, comme je suis prompt à t’offenser ! Avec quelle vulnérabilité tu nous présentes ton coeur pur ouvert pour nous aimer et prêt à être déçu par notre manque de réponse à ton amour ! Mais combien plus rapide tu es à nous pardonner ! Enseigne-moi l’humilité pour que mes paroles, mes actions et mes oeuvres ne t’offensent plus jamais. Amen.

Résolution Je ferai un acte d’humilité en réparation pour mes péchés en demandant pardon à ceux que j’ai offensé aujourd’hui par ma conversation ou par ma conduite.


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vendredi 8 mai 2009
Demeurer en Toi


Saint Jean 14, 1-6
"Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »



Prière d’introduction Seigneur, ouvre mon cœur ; aide-moi à te recevoir. Certains jours, je me sens frêle et blessé, ne sachant pas quoi faire. Au lieu de choisir les réconforts du monde, je te choisis Toi. Jésus, tu es le Chemin, la Vérité et la Vie.

Demande Sauve-moi, Seigneur. Prépare-moi une place, que je puisse vivre pour toi ici sur terre et avec toi pour toujours dans le ciel.

Points de réflexion
1. Des cœurs inspirés. Notre cœur peut être vraiment inspiré par le Christ. En ce monde il y a des fleuves à franchir, des vallées à traverser, et des montagnes à escalader. Notre cœur devient facilement préoccupé et accablé par tout cela. Nous ne pouvons pas surmonter ces difficultés seul ; notre cœur doit être éclairé par la lumière du Christ. Quand nous lui présentons nos pensées pleines d’amour, quand nous demandons son intervention divine, quand nous l’invitons et nous le cherchons sincèrement, nous savons qu’il nous aidera sur notre chemin. Quand nous tournons notre regard vers lui, Dieu inspire toutes nos pensées ; notre cœur repose donc en lui. Ne laissons rien d’indigne habiter notre cœur, aucune pensée mesquine ; veillons à ce que notre volonté soit mue par des intentions bienveillantes et pleine de confiance. Dans ces conditions, rien ne peut gêner l’œuvre de Dieu en nous, rien.

2. Un lieu de repos. Le secret du succès véritable est que notre cœur soit solidement ancré dans le Christ. Ne cherchons aucune autre source de salut ou de rachat ; il n’y en a pas. Saint Paul a rappelé aux Corinthiens les paroles de Dieu : " J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. " (2 Cor 6,16). Si nous permettons à Dieu de trouver un lieu de repos en nous, nous serons son peuple et il habitera au milieu de nous.

3. Se reposer en Lui. Jésus est notre source de repos ; il est notre paix. Tout comme il a calmé les mers, il peut calmer les tempêtes de nos vies, même lorsque nous avons l’impression que le ciel nous tombe sur la tête. Demandons-lui constamment de nous ramener à lui et comme des enfants nous nous reposerons en lui. Pensons au petit enfant qui se repose dans les bras de sa mère ou de son père : comme il est paisible, soulagé, et en sécurité ! Cet enfant a trouvé un endroit où il se sent aimé, où il est sain et sauf. Ayons la foi d’un enfant et trouvons le repos dans le Père, là où nous trouverons soutien et espérance. ‘Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués… et vous trouverez du repos pour vos âmes.’(Mt 11,29)

Dialogue avec le Christ Seigneur, tu as le pouvoir de me sauver. Tu es ressuscité et tu as vaincu la mort pour moi, par amour. Cette révélation m’attire vers toi, parce que je sais tu ne me laisseras jamais tomber. Je ne suis jamais seul. La possibilité de vivre un bonheur éternel est à ma portée, grâce à toi. Seigneur, aujourd’hui je t’offre ma vie. Accorde-moi la grâce de t’être fidèle aujourd’hui. Je ne craindrai aucun mal, Seigneur, car je sais que tu es avec moi. Je ne laisserai pas mon cœur se préoccuper de quelque souci que ce soit, parce que je vois ta lumière au bout du tunnel. Aide- moi, Jésus, à déplacer mon regard des choses du monde, pour me concentrer seulement sur ta croix et le salut que tu m’as gagné à si grand prix. J’ai été racheté !

Résolution Au moins deux fois pendant cette journée j’offrirai à Dieu toutes mes craintes, mes luttes, mes blessures, mes déceptions et mes douleurs.


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samedi 9 mai 2009
Connaitre et être connu


Saint Jean 14, 7-14
A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c’est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père. Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, moi, je le ferai. »



Prière d’introduction Qui suis-je, Seigneur ? Toi seul me connais et sais ce que tu veux de moi. Tu peux me voir, Seigneur, et je ne peux pas me cacher de toi. Je te rends grâce pour ton amour éternel. Accorde-moi de t’offrir tout mon être de sorte que je te connaisse et que tu me connaisses. Où es-tu, Seigneur ? Je te vois Seigneur, te tenant tout près de moi, et tu me vois.

Demande Seigneur, que je te connaisse davantage.

Points de réflexion
1. Connaitre. Connaître Dieu signifie savoir que lorsque nous tombons, il nous relèvera. Nous ne sommes pas condamnés en raison de nos fautes ; nous sommes renouvelés car nous savons que Jésus Christ est le salut et qu’il a acheté pour nous la récompense de la vie éternelle. Nous le savons parce qu’il nous l’a enseigné. Si nous écoutons, il nous parlera pour nous enseigner à nouveau. Continuons à le rencontrer, continuons à le chercher, surmontant tous les obstacles. Même les jours où nous ne l’entendons pas, croyons et espérons qu’il est là. Jésus désire ardemment se faire connaître et nous connaître. "Connaître" signifie percevoir directement, avoir une compréhension, identifier la nature, ou avoir une expérience de quelque chose ou de quelqu’un. Appliquons tout cela à la foi. Est-ce que je perçois le Christ ? Est-ce que j’ai une compréhension de lui, le reconnais-je dans ma vie ? Est-ce que j’ai fait l’expérience intime de l’amitié de Jésus ? Si non, qu’est-ce qui me manque pour le faire ? Que faire pour pouvoir vraiment dire que je le connais ?

2. Etre connu. "Etre connu" veut dire généralement être reconnu. Est-ce que le Christ peut nous reconnaitre Christ par nos actions ? Par nos paroles ? Notre manière de vivre est-elle reconnaissable par le Christ ? Comment le Christ peut-il nous connaître mieux ? Il nous invite à parler avec lui. Jésus veut que nous lui fassions savoir que nous le cherchons et que nous désirons demeurer avec lui. Rappelons-nous : Jésus regarde nos cœurs et il nous connaît. Nos actions reflètent-elles toujours ce qui est dans notre cœur ? Le cœur désire ardemment être aimé, et l’amour vient de Jésus. Plus nous connaissons Jésus, plus nous nous approchons de son divin cœur, plus nous nous sentirons aimé. Qu’ai-je fait pour Dieu aujourd’hui ? Que ferai-je aujourd’hui pour me faire reconnaître par Dieu ?

3. Où chercher Dieu ? Notre foi est faible et nous cherchons des signes. Nous avons besoin de voir de grandes choses. Il nous arrive de faire un long voyage pour aller dans un sanctuaire où se sont produit des miracles espérant voir un événement merveilleux. Et pourtant, le Christ est toujours avec nous. On le trouve chaque fois qu’on se réunit en son nom. On le trouve dans les Ecritures que nous lisons et méditons. Il est présent d’une façon mystérieuse et réelle dans la myriade de tabernacles dans le monde. Il est présent dans un frère malade ou nécessiteux, rencontré dans la rue. Il est avec nous depuis si longtemps et nous ne le connaissons pas encore ?

Dialogue avec le Christ Seigneur, je veux te connaître. Il est difficile de se démarquer de la plupart des personnes en te choisissant par-dessus tout. Le monde me fait croire que je suis idiot : je suis ridiculisé et même détesté parfois. Quand je te vois porter la croix pour moi, je comprends qu’il était nécessaire de rendre toutes choses nouvelles. Tu m’as dit que le Père est en toi. Enseigne-moi, Seigneur, la miséricorde. Donne-moi la force de porter ma croix. Rappelle-moi de faire appel à toi et de me souvenir que je ne porte pas ma croix seul. Tu es toujours avec moi.

Résolution Seigneur, aujourd’hui je décide d’apprendre à te connaitre davantage en pardonnant du fond de cœur à quelqu’un qui m’a blessé.


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Cette méditation a été préparée par un prêtre
de la congrégation des Légionnaires du Christ.

Sponsored by the Legionaries of Christ and Regnum Christi, founded by Father Marcial Maciel, L.C. at the service of the Church.
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