mercoledì 29 aprile 2009

LA PHILO-GENTILITE Par David Brickner, directeur international de Juifs pour Jésus

LA PHILO-GENTILITE Par David Brickner, directeur international de Juifs pour Jésus

L'appréciation particulière et le respect que certains ressentent à l'égard des Juifs est parfois appelé " philosémitisme ", " philo " provenant du verbe grec " aimer ". Les philosémites éprouvent un grand intérêt pour l'histoire juive ainsi qu'une grande admiration pour la culture juive. L'idée que se font certaines personnes de l'admiration et du respect à prodiguer au peuple juif les induit en erreur en ce qui concerne le sujet fondamental (le besoin du peuple juif de connaître Christ). Pour les Chrétiens, l'amour véritable pour le peuple juif produit en eux la volonté de risquer de mettre en danger leurs amitiés avec des Juifs pour un meilleur partage de Jésus avec eux.

Si ce genre de philosémitisme est rare en certains endroits de la planète, j'en ai été maintes fois témoin chez beaucoup d'entre vous, et je remercie Dieu pour vous.

Mais qu'en est-il de la philo-gentilité ? Voilà un mot que l'on n'entend pas tous les jours… Je pense en être l'auteur, mais son concept vient de Dieu. Et cela me conduit à réfléchir à une attitude qui m'intrigue souvent : l'aversion particulière qu'ont certains Chrétiens à être assimilés aux Gentils.

Certains se sont opposés à l'utilisation du terme " Gentils " dans les articles de nos lettres de nouvelles, insistant sur le fait que, " … en Christ, il n'y a plus ni Juif ni Gentil…" (Galates 3 :28). Ce à quoi nous répondons habituellement qu'il est dit également dans le même passage qu'il n'y a plus ni homme ni femme, cependant, nous continuons notamment à utiliser des toilettes séparées ! D'autres trouvent le mot Gentil (ou son équivalent en hébreu, Goy) offensant parce qu'ils l'ont entendu utilisé de façon péjorative.

Je suis désolé d'avoir à dire que les Juifs ne sont pas exempts des mêmes genres de préjugés qui affectent les autres, y compris ceux qui utilisent le terme " Juif " de façon désobligeante. Alors que les termes " Juif " et " Gentil " ne sont pas négatifs en tant que tels, le ton et l'attitude des personnes qui s'en servent peuvent l'être. Après tout, Juif (Yehudi en hébreu) veut dire " une louange à Dieu ". Gentil (Goy en hébreu) veut tout simplement dire " nation ". Il est triste que certains Gentils et que certains Juifs aient introduit de l'hostilité dans ces termes, mais ces mots sont toujours en eux-mêmes parfaitement corrects.

En fait, du point de vue de Dieu, être un Gentil est une très bonne chose. Dieu utilise les termes Juifs et Gentils dans la Bible pour décrire Son amour pour tous les hommes. Et comme Dieu aime tant les Gentils, je pense qu'il est, dans l'ensemble, tout à fait approprié que je sois " philo-Gentil ". Et quand je me décris en tant que philo-Gentil, je peux sourire en pensant à " la preuve " incontestée que j'apporte, puisque j'ai épousé une Gentille !

Mais toutes considérations personnelles mises à part, l'amour de Dieu pour les Gentils mérite beaucoup plus d'insistance. Tout comme il pourrait être plus approprié que des Gentils chrétiens parlent avec passion de l'amour de Dieu pour les Juifs, peut-être est-il temps pour les Juifs qui aiment Jésus de parler avec passion de l'amour de Dieu pour les Gentils. C'est parce que Dieu aime les Gentils qu'il appela un homme du nom d'Abraham et lui promit : " … en toi, toutes les familles de la terre seront bénies… " (Genèse 12 : 3). C'est ce même amour qui donna de l'impulsion à la venue du Messie d'Israël. Envoyer un Messie pour les Juifs seuls n'aurait jamais suffi à Dieu. C'est par la bouche d'Isaïe qu'Il parla du Messie en disant : " Tu ne seras pas seulement mon serviteur pour établir les tribus de Jacob et ramener ceux que j'ai préservés du peuple d'Israël. Car je t'établirai pour être la lumière des nations afin que mon salut parvienne aux extrémités de la terre " (Isaïe 49 : 6).

J'ai récemment eu l'occasion de parler de l'Évangile à un rabbin orthodoxe de Paris. Tandis que nous étions assis dans son bureau, je lui fis remarquer qu'à cause de Yechoua (Jésus), des millions de Goyim (Gentils) louaient maintenant le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Alors que les Écritures annonçaient que le Messie serait rejeté par Son propre peuple (Isaïe 53 : 3, Psaume 118 : 22), les Gentils eux le recevraient avec joie : " Il adviendra en ce jour-là que le descendant d'Isaïe se dressera comme un étendard pour les peuples, et toutes les nations se tourneront vers lui. Et le lieu où il se tiendra resplendira de gloire. Ce jour-là, le Seigneur interviendra une seconde fois " (Isaïe 11 : 10).

J'ai dit au rabbin : " Cet argument milite de façon très convaincante en faveur de Jésus en tant que Messie d'Israël, tant il a clairement été reçu par de nombreuses nations qui le considèrent comme le Sauveur du monde ". Cela a donné au rabbin de quoi réfléchir car il fit une pause et un signe d'approbation de la tête en silence.

Lors de nos campagnes, nous voyons, grâce à nos efforts, entre cinq et dix fois plus de fruits chez les Gentils que chez les Juifs. Est-ce un mal en soi ? Certainement pas ! Cependant, nombreux sont ceux qui n'en voit pas l'importance.

Un jour, un rabbin participa à un débat avec notre fondateur Moishe Rosen à la radio à New-York. Le rabbin lança une " accusation " intéressante à Moishe : " Je sais que vous, les " Juifs pour Jésus ", convertissez cinq fois plus de Gentils que de Juifs ". Moishe répondit : " Que voulez-vous que nous fassions, que nous les rejetions ? " ! La Bible nous dit que tous les anges du ciel se réjouissent lorsqu'un pécheur se repend et nous sommes ravis de participer à cette euphorie à cause du salut de Gentils et de Juifs. Quel honneur de suivre les traces du psalmiste qui écrivit : " Aussi, je publie tes louanges, Éternel, parmi les nations, je te célèbre par mes chants " (Isaïe 18 : 50).

Etre un philo-Gentil n'est pas nouveau. Témoigner du grand amour de Dieu parmi les Gentils est une tâche aussi ancienne que sacrée. Nous ne nous contentons pas simplement de retourner l'amour dont nous avons été bénéficiaires. Nous participons à la vocation et à l'objectif sacrés du Seigneur qui consistent à aimer ceux qu'Il aime. En conséquence, si vous êtes un Gentil, comme la plupart de nos lecteurs, et si vous pensez qu'être Gentil n'est rien de spécial, ravisez-vous. Dieu accorde du prix à la diversité, comme vous pouvez le constater à travers sa création. Et les Gentils, éparpillés dans de nombreux pays, constituent une immense et merveilleuse variété au sein du corps de Christ. Vous, avec votre héritage et votre individualité unique, êtes profondément aimés de votre Père céleste par Son fils Jésus-Christ. Son but était de répandre Son amour sur nous, les Juifs, afin que vous puissiez parfaitement connaître Son amour et Sa grâce dans votre vie. Et c'est parce que nous, Juifs pour Jésus, aimons notre Messie comme vous, que nous désirons tous être des philo-Gentils, tout comme Lui. Nous vous aimons aussi.


http://www.juifspourjesus.org/fr-croyants.htm

Comment est-il possible d'être Juif et de croire en Jésus ?

Comment est-il possible d'être Juif et de croire en Jésus ?
Aujourd'hui, certains répandent l'idée qu'on ne peut pas être Juif et croire en Jésus, et que ces deux choses s'excluent mutuellement. Pour répondre à cette objection, nous devons d'abord définir ce que l'on entend par "Juif" et par "chrétien".

Aucun des premiers disciples du Christ n'a renoncé à sa judaïcité. En tant que Juifs, ils comprenaient que Jésus était le Messie promis à Israël et ils s'appuyaient sur de nombreux passages de la Bible juive, ainsi qu'une expérience de l'amour de Dieu qui confirmait leur espérance.


Alors comment définissez-vous un Juif ? Et le Judaïsme ?
L'identité fondamentale d'un Juif vient de sa descendance d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, bien qu'il soit possible à un non-Juif de devenir Juif par la conversion au Judaïsme.

Le Judaïsme est une religion conçue par les rabbins, basée sur la révélation, par Dieu, dans la Torah (Loi de Moïse). Le Judaïsme n'est pas une ethnie. De nombreux Juifs ne suivent pas la Torah et ne se considèrent pas pour autant moins juifs.

Le Judaïsme n'est pas une nationalité. Nous croyons, par la Bible, que Dieu a donné au peuple Juif une terre - Eretz Israël. Cependant, beaucoup de Juifs vivant dans la Diaspora considèrent Israël plutôt comme une patrie spirituelle et sont de loyaux citoyens des pays dans lesquels ils vivent.


Comment définissez- vous un chrétien ?
Un chrétien est une personne qui a reçu le pardon à travers Jésus, le Messie. Le mot "Christ" vient du mot grec "christos", qui se traduit en hébreu par le mot "mashiah", ce qui signifie "oint".

Un chrétien est donc quelqu'un qui suit le Messie (Jésus) et son enseignement d'amour et de réconciliation. Il y a davantage de non-Juifs que de Juifs dans le monde. Ainsi l'église est composée davantage de non-Juifs que de Juifs.

Cependant, le christianisme n'est pas une religion qui appartient aux non-Juifs, mais il est tiré de concepts bibliques juifs, accomplissant ainsi les prophéties de la Bible juive.

On ne devient pas chrétien par le baptême ou en allant à l'église. Et il ne faut pas croire non plus que tous les membres d'églises sont chrétiens.

Etre chrétien implique une foi personnelle dans le Messie. Jésus lui-même a dit: "Ceux qui me disent 'Seigneur, Seigneur' n'entreront pas forcément dans le royaume des Cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux" (Matthieu 7. 21)


Si le christianisme est fondé sur des concepts bibliques Juifs, pourquoi donc les chrétiens ne suivent-ils pas la Loi de Moïse ?
Le prophète Jérémie, au 8e siècle avant Jésus-Christ, annonçait une Nouvelle Alliance différente de celle donnée à Moïse:
"Voici, les jours viennent, dit l'Eternel, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les ai saisis par la main pour les faire sortir d'Egypte, alliance qu'ils ont violée, quoique je sois leur maître, dit l'Eternel.
Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, après ces jours là, dit l'Eternel: je mettrai la loi au-dedans d'eux, je l'écrirai dans leur coeur; Et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple." (Jérémie 31. 31-33).

Ce passage indique expressément une Nouvelle Alliance par laquelle l'homme aura une loi interne et une intimité avec Dieu.

Sous la Loi, les hommes Juifs doivent être circoncis le huitième jour. Cependant, la Loi met aussi l'accent sur une circoncision de coeur (Deutéronome 30. 6). La Nouvelle Alliance met l'accent sur cette conversion intérieure.


Cela signifie-t-il que la Loi est annulée ?
Pas du tout ! La loi est toujours valable pour ceux qui restent sous la Loi. Rompre ne serait-ce qu'un seul commandement signifie la violation de toute la Loi (voir Deutéronome 27.26 et 28. 58-67 et Jacques 2. 10,11 ). Jésus a dit : "Je ne suis pas venu pour abolir la Torah, mais pour l'accomplir." (Matthieu 5. 17).

"Accomplir" signifie vivre la loi de manière parfaite. Sa vie sans péché et son sacrifice volontaire pour le péché des autres (la crucifixion, voir Esaïe 53) remplacent de manière définitive les sacrifices du Temple. Le Judaïsme rabbinique a mis de côté la notion de sacrifice et y a substitué les enseignements éthiques et traditionnels.


Alors les "Juifs pour Jésus" sont chrétiens ?
Oui, dans le vrai sens du mot "chrétien". Le terme de "Juifs messianiques" est tout aussi approprié.

Nous tenons à garder notre identité Juive et à continuer de faire partie de la communauté juive. Nous respectons nos coutumes et nos traditions.

Notre judaïcité nous a davantage fait comprendre Jésus, la Bible et ce que Dieu attend de nous.


Mais si un juif accepte Jésus, ne renie-t-il pas son peuple ?
Certainement pas. Jésus était juif et Il n'a pas renié son peuple. En fait, Il a dit que son message s'adressait "aux brebis perdues de la maison d'Israël" (Matthieu 10. 6). Si nous cherchions l'assimilation, nous ne nous appellerions pas "Juifs pour Jésus" !

Cependant, nous avons été conditionnés par des années de traditions et de tabous pour ne pas même considérer la possibilité que Jésus pourrait être Celui qu'il dit être.


Et tous les crimes commis contre les Juifs par les "Chrétiens" ?
Jésus n'a jamais enseigné à ses disciples de haïr le peuple juif. En fait, ses disciples étaient presque exclusivement Juifs ! Le message de Jésus est un message d'amour, de paix et de réconciliation. Il nous a commandé de nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés.
Jésus a également dit que ceux qui croient vraiment en Lui seront reconnus par leur amour. Néanmoins, c'est un fait que nous avons subi de nombreuses persécutions au nom de Jésus. Cela ne peut ni se justifier ni s'expliquer. Mais il est vital de reconnaître qu'une personne ne doit pas accepter ou rejeter Jésus parce que ceux qui se disent être ses disciples n'observent pas ses enseignements. Les atrocités commises au nom de Jésus déshonorent son nom parce que l'antisémitisme est un péché contre le Saint Nom de Dieu.


Si Jésus est vraiment le Messie, où donc est la paix ?
La paix qu'apporte le Messie est une paix du coeur qui, selon la Bible, surpasse l'entendement humain (Jean 14. 27). Même quand le monde est en guerre, ceux d'entre nous qui connaissons Jésus comme Messie, avons la paix de l'esprit et la paix avec les autres.

Il ne peut y avoir de paix réelle sur terre tant que nous n'aurons pas un changement de coeur pour rendre possible le Royaume de Dieu sur terre. Nous croyons que, finalement, toute la nation d'Israël connaîtra ce changement de coeur. Et le temps approche ou le Messie reviendra pour régner sur le trône de David. Alors il établira la paix sur toute la terre (voir Esaïe 2. 2-4).



Depuis quand les juifs ont-ils besoin d'un médiateur pour atteindre Dieu ?
Il est vrai que le Judaïsme moderne n'enseigne pas le besoin d'un médiateur. En cela, il diffère du Judaïsme biblique. Moïse intercédait auprès de Dieu en faveur du peuple d'Israël et il parlait d'un autre, plus grand que lui, qui devait venir (Deutéronome 18. 15).

Le Judaïsme biblique non seulement requiert des médiateurs (les prêtres,Cohen), mais aussi une médiation par le sacrifice d'animaux et un jour d'intercession particulier, le Jour du Grand Pardon, Yom Kippour (voir Lévitique 16).

Le Judaïsme moderne n'a pas de médiateur. C'est une des raisons pour lesquelles nous devrions nous demander si Jésus n'est pas le Médiateur désigné par Dieu (Hébreux 9. 11-15).


Est- il vrai que "Juifs pour Jésus" s'adresse surtout aux Juifs éloignés du Judaïsme ?
Non. Les Juifs qui ont reconnu Jésus représentent diverses facettes de la pensée juive. Certains proviennent d'un milieu orthodoxe alors que d'autres étaient athées. Quelques-uns étaient éloignés du Judaïsme alors que d'autres étaient pratiquants.

Le coeur de l'appel est déterminé par une prise de conscience personnelle du péché et de la séparation d'avec Dieu. (Esaïe 59.2)


Est-ce un tort de faire du prosélytisme ?
Jésus a dit "Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au père que par moi" (Jean 14.6).

Nous avons trouvé, par Lui, la paix et la plénitude avec Dieu. C'est dans cette logique que nous voulons partager notre expérience, tout en sachant que la conversion de coeur est une expérience personnelle entre chacun et Dieu. La coercition n'a pas de place, mais nous aurions tort de ne pas vouloir vous persuader ! D'ailleurs, le terme "prosélytisme" signifie l'effort de conduire un non-juif au Judaïsme, action très prisée dans le Judaïsme de l'époque talmudique.

Nous ne cherchons ni à transformer un non-Juif en Juif ni un Juif en non-Juif. Nous voulons que chacun trouve sa vraie identité et intimité avec Dieu.


Yechoua lui-même a affirmé qu'il n'était "pas venu pour abolir la Torah mais pour l'accomplir"
Yéchoua est le nom hébreu de Jésus, qui signifie "l'Eternel sauve".



http://www.juifspourjesus.org/fr-croyants.htm

Horloge masquée rythmant les temps pour Israël et l'Histoire du monde


Horloge masquée rythmant les temps pour Israël et l'Histoire du monde



Ndlr : Aujourd'hui 29 avril 2009 est le 5 Iyar 5769, le 61ème anniversaire de la fondation d'Israël en 1948 dans le calendrier hébraïque. L'occasion d'examiner si ce dernier renferme une horloge décomptant les temps pour Israël et le monde

A) Voyons d’abord quelques rapports entre le calendrier solaire (grégorien) que nous utilisons et le calendrier luni-solaire hébaïque :

Contrairement à notre calendrier grégorien, le calendrier hébraïque ne fait pas intervenir des mois solaires mais des mois lunaires. En première approche disons qu’ils sont comptés alternativement de 30 ou 29 jours, car la durée moyenne d’un mois lunaire est de 29,53 j. Il en résulte qu‘une année lunaire normale de 12 lunes compte 354 j (exactement = 354,367 j). Comme une année solaire, non bissextile, compte 365 j (valeur exacte = 365,2422 j) la différence entre une année lunaire et une solaire normales est de 11 j (10 à 12 possibles selon critères et les règles du calendrier hébraïque). Ce décalage est en partie rattrapé tous les 3 ans (3*11= 33), en rajoutant un mois lunaire de 30 jours (appelé Adar I, en février/mars et mis en position de 12ème mois, alors que le mois d’Adar normal de 29 jours passe en position 13 et devient Adar II) : ce sont des années de 13 mois (384 j +/-1 j). Comme au bout de 3 ans il reste, grosso modo, 3 j de décalage, il s’établit, de fait, un cycle plus long (19 ans) au bout duquel les années solaires et lunaires coïncident et se recoupent presque exactement : 228 mois solaires (de 30,436j ) = 235 mois lunaires (de 29,53 j) à 1h40 près environ.


Ce cycle luni-solaire de 19 ans est dit “embolismique“. Dans un tel cycle il y a 12 années lunaires « normales » (de 12 lunes, années notées n) + 7 années « embolismiques » (de 13 lunes, notées e). Les positions de celles-ci dans un cycle découlent de celles des écarts qu’il faut régulièrement minimiser : 1n, 2n, 3e, 4n, 5n, 6e, 7n, 8e, 9n, 10n, 11e, 12n, 13n, 14e, 15n, 16n, 17e, 18n, 19e.

- Dates du calendrier hébraïque :

Elles sont comptées « depuis la création ». Par exemple le 29 septembre 2008 avant 18h environ (les jours commençant le soir au coucher du Soleil et finissant le lendemain de même), était le 29 Eloul 5768. Mais le lendemain, 30 septembre 2008, était le 1er Tichri 5769 premier jour de l’année civile suivante 5769. Elle était marquée par la fête de Roch-Hachana, dite “des trompettes“ ou encore “du jugement“. Nouvelle année toujours au voisinage de l’équinoxe d‘automne, décalée au gré des mois lunaires mais toujours exactement de 6 de ces derniers par rapport au calendrier religieux qui commençait, quant à lui, vers l’équinoxe de printemps. A noter une particularité du calendrier hébreux : Le décompte des mois lunaires débute au printemps (« ce sera pour toi le premier des mois » : Nissan) alors que celui des années commence en automne. Ainsi les fêtes de Tichri, en début d’année, étaient celles du 7ème mois : outre les 1 et 2 Tichri pour Roch-Hachana, il y avait le 10 Tichri, le Yom Kippour (jour du Grand Pardon pour Israël) et la fête de Souccot (des cabanes, des récoltes) du 15 au 21 Tichri.

Autre exemple plus intéressant pour illustrer davantage l’intérêt du calendrier hébraïque : La proclamation de la création de l’état d’Israël eut lieu le vendredi 14 mai 1948, qui correspondait au 5 Iyar 5708 dans le calendrier hébraïque (Iyar = second mois). Remarquons que l’année 5708, qui vît la fondation d’Israël, peut se décomposer en 5708 = 5700 + 8 ans. Laissant de côté les 8 ans supplémentaires, le nombre de cycles accomplis depuis le début du calendrier hébraïque est de 5700/ 19 = 300 cycles luni-solaires (accessoirement mentionnons aussi : 5700/ 3 = 1900…soit 3 périodes ou dispensations de 1900 ans). Les 8 années laissées de côté sont simplement le reste de la division par 19 du millésime 5708. Elles constituent le début du cycle suivant : la 8ème année du 301ème cycle. Ce fût une année capitale pour Israël ! Au neuvième mois (compté depuis l’équinoxe du printemps rappelons-le), le 16 Kislev 5708 / 29 novembre 1947, l’ONU vota pour la création d’un Etat en Israël et au second mois, le 5 Iyar 5708 / 14 mai 1948 elle devînt effective !

De même on retrouverait aisément n’importe quel cycle et l’année du cycle suivant (reste) en divisant une date connue par 19. Prenons l’exemple du 7 juin 1967 / 28 Iyar 5727, où le mont du Temple fût reconquis lors de la guerre des 6 jours : 5727 /19 = 301 + 8 (reste). Ce reste est la 8e année du cycle suivant : le 302ème (notée : 8e /302). Constatez au passage, que cette date, pas anodine, intervient juste 1 cycle après la création d’Israël (8e /301) lors du même mois d’Iyar, mais 28-5 = 23ème jour plus tard dans le calendrier hébraïque à mois lunaires (le 7 juin-14 mai = 24ème jour après dans notre calendrier solaire sur 19 ans, entre mai 1948 et juin 1967).

Par ailleurs pour trouver une quelconque année du calendrier hébraïque il suffit d’ajouter 3760 ans à l’année considérée dans notre calendrier grégorien. Par exemple l’An 70 (arrêt des sacrifices dans le Temple juif, un 9 d‘Av –au mois d’août- prélude à sa prise et à sa démolition par Titus) était l‘An (3760+70)= 3830 pour les hébreux. La nouvelle année commençant aux ¾ de l’année précédente, soit, dans cet exemple, en septembre 69. Notez que chaque nouveau jour commençait aussi aux ¾ du jour précédent au moment des équinoxes (environ 6h avant dans un jour du calendrier grégorien, respectivement vers18h et après 24h).


Autre exemple avec ce même mois d’Av : destruction par Nébucadnetsar, roi de Babylone, du premier Temple le 29 juillet -586 = 9 Av 3174 (avec, pour l’année : 3174-586= 3760, début de l’ère chrétienne, c'est-à-dire de l’An 1 –zéro alors inconnu : pas d’An 0- ). C’est d’ailleurs pourquoi le 9 Av est un jour de deuil pour les juifs : 1er et 2ème Temples détruits. C’est d’ailleurs une date très singulière où les juifs furent chassés ou détruits des lieux où ils étaient. Ainsi les juifs furent chassés d’Espagne le 2 août 1492 qui était le 9 Av 5252 (soit 3760+1492= 5252). De même c’est un 9 Av 5050 (18 juillet 1290) que les juifs furent expulsés d’Angleterre ou, encore, que la révolte du faux messie Bar Kochba fût écrasée par les romains le 5 août 135 (9 Av 3895)…Bien sûr il y a dans ces faits un rappel au peuple juif de leur rébellion… mais il y a aussi d’étranges redondances dans les temps d’événements de même type... ils suggèrent fortement l’existence de cycles historiques, de temps qui se répètent !

B) Battements de l’horloge divine masquée pour le peuple Juif (et pour nous tous) :

Le cycle embolismique de 19 ans (cf § A) semble être une véritable horloge pour Israël (et par suite pour toute l’humanité). Genèse 1: 14-15 montre que le Soleil et la Lune sont disposés précisément pour marquer les époques, les jours et les années... il n'est donc pas étonnant que le calendrier luni-solaire avec les cycles qu'il laisse apparaître (outre celui de 19 ans, il y en a un multiple de 19*13= 247 ans, peu utilisable par rapport à l’élément de base de 19 ans) soit une horloge très fidèle des temps qui marquent la vie terrestre !

I) Abraham est sorti de Charan en Mésopotamie pour un pays que Dieu lui promit, après le 100e cycle, soit un peu moins 1900 ans avant la crucifixion de JC, au cours du 101e (vers 1850 Av. JC = vers la 10e année (?) du 101e cycle). Abraham avait 75 ans, il était donc né vers 1925 Av JC, autour de la 11ème année (?) du 97ème cycle. Dieu passa avec lui la première Alliance, celle de la promesse. Le fils de la promesse Isaac naquit lorsqu’il avait environ 100 ans, donc vers 1825 Av. JC, soit autour de la 16ème année (?) du 102ème cycle.

II) Christ a été crucifié en 30 ou 33 (3790 ou 3793) lors de la 9ème ou 12ème année du 200e cycle de 19 ans, inaugurant la seconde Alliance, celle de la grâce pour tous les hommes. Comme il avait plus de 33 ans lorsque ceci advint et que 2 cycles = 19*2= 38 ans, on peut dire, sans se tromper, qu’il était né au cours du 200e –2 = 198e cycle. Le jour le mieux connu est celui de Sa résurrection (les autres comportent plus d’incertitudes et sont sujet à discussions). Elle est intervenue soit le dimanche 9 avril 30 (commençant le samedi soir 8 /limite du 17 Nissan 3790 dans ce cas), soit plus probablement le dimanche 5 avril 33 /16 Nissan 3793. C’est ce jour de la résurrection, le moins contestable, qui est le plus important car il marque le début de la nouvelle création en Christ !

III) L’entrée en possession, par les descendants d’Abraham, du pays promis a eu lieu à la création de l'Etat d'Israël, un peu plus de 1900 ans après le 200e cycle : la 8ème année du 301e cycle, soit (19 * 300) + 8 = 5700 + 8 = 5708. L'Etat d'Israël fût créé au cours de cette année du calendrier hébraïque ! Le 5 Iyar 5708 (14 mai 1948) comme déjà dit (§ A-dates) !

La restauration de l’Etat d’Israël, lors du 301e cycle, la 8ème année évoque le 8ème jour, celui de la résurrection de Christ (après le 7ème jour de la semaine, le sabbat). Huit (8) nous parle d’éternité après l’accomplissement des temps sur cette terre. Il avait, quant à Lui, terminé Son oeuvre de rédemption et est, en résurrection dans Son repos ! Il a terminé Son oeuvre de mis à mort tout ce qui nous séparait du Père, ouvrant la voie à la réconciliation de chacun avec Lui-même et faisant de ceux qui sont ainsi identifiés à Lui, leur tendre Père et plus seulement un lointain créateur !). Pour nous, cette postérité spirituelle, ce temps de grâce approche de son terme. Il a fallu 2 jours pour que notre Christ manifeste sa victoire sur la mort en ressuscitant.... mais nous en sommes à près de 2000 ans pour son Eglise et pour son peuple d'Israël ! (2 Pierre 3: 8 : 1 jour est comme 1000 ans pour Dieu).

Le 301e cycle / 8e année, quant à lui, évoque le départ d'un nouveau décompte après 300 cycles accomplis... d'une nouvelle « époque » après les 3 précédentes : successivement celles de l’homme sans Dieu, puis de la Promesse, enfin de l’accomplissement et de la Grâce (pas encore terminée). Cette 4ème époque, commencée après le 300e cycle, sera à coup sûr celle du retour de notre Messie Christ, du salut des Juifs reconnaissant enfin leur Messie, du jugement et du règne de Christ !

Le 302e cycle / 8e année, comme déjà dit, a été celui de la reconquète du mont du Temple à Israël le 7 juin 1967 /28 Iyar 5727 (la prise et la destruction du second Temple ayant eu lieu en 70 /3830, au cours de la 11e année du 202e cycle, c'est-à-dire 302-202 = 100 cycles -3 ans avant = 1900-3 = 1897 ans plus tôt).

Notez au passage des concordances numériques surprenantes entre dates : An 1967 (restitution) – An 70 (perte) = An 1897. Par un « heureux » hasard ce fût l'année où eut lieu le congrès de Bâle, du 29-31 août /1-3 Eloul 5657, année qui était la 14e du 298e cycle- environ 100 cycles après la naissance probable de JC-) et où furent posées par Hertzl les bases de la création -ou naissance-, de l'Etat d'Israël ! Mieux : la prise et la destruction finale du second Temple eût lieu le 29 août 70 /4 Eloul 3830 –année 11e /202e cycle- soit avec un écart de (14e / 298e cycle)-(11e / 202e cycle) = 96 cycles+ 3ans, le dernier jour de cet écart : le 3 Eloul au lieu du 4 ! La décision de restaurer Israël fût donc prise, exactement au bout de 96 cycles + 3 ans (1827 ans) après ce fatal jour de l’année 70 ! Ce dernier nombre joue un grand rôle comme on le voit dans Jérémie 25 annonçant la première déportation de 70 ans ou encore avec le prophète Daniel annonçant les 70 semaines d’années données pour l’accomplissement complet des promesses pour Israël ! On trouve encore ce nombre avec l’An 70 certes, mais aussi avec le laps de temps entre le congrès de Bâle et la prise du mont du Temple 70 ans plus tard… de plus dans l'état de destruction où le Temple avait été laissé en l’An 70. Dans le détail pour cette reconquête : 1897 /5657 +70= 1967 /5727 à 3 mois d’avance près : 29-31 août 1897 =>7 juin 1967. On a bien un écart (100 cycles-3a) -(96 cycles +3a) = 4 cycles -6a = 4*19 – 6 = 76 – 6 = 70 ans.

Continuons l’étude sur les nombres entiers de cycles de 19 ans. Il ne s’est rien passé de significatif durant la période printemps/été de la 8e année du 303e cycle (1986). Mais lors de la 8e année du 304e cycle oui ! L’ordre d’évacuation a été publié le 15 août 2005 /10 Av 5765 (lendemain du 9 Av où il fût préparé), Israël pouvait commencer à restituer Gaza, soit une partie de la terre promise, à ses adversaires (de prime abord, c’est un fait négatif pour l’accomplissement des promesses divines)...Cette évacuation a eu lieu à partir du 17 août jusqu’au au 12 septembre, après 38 ans (2*cycles de 19 ans = 38) « d’occupation » ! Toutefois il reste probable que le temps de restauration d'Israël et le retour final du Seigneur s'achèveront au plus tard au cours du 305e cycle. Le 304e prendra fin le 2 octobre 2016 /29 Eloul 5776. Suivront, quelque part entre le début et la fin du cycle 305, les 1000 ans du règne terrestre de Christ : 50/60 cycles ? Au total y aurait-il accomplissement « d’une année » de cette Horloge divine ? En effet 304/305 + 50/60 = 354/355 (analogie à l’année lunaire) à 365 cycles (analogie à une révolution autour du soleil) d’années luni-solaires = un tout fini, voisin de 7000 ans (7 j).

Remarque sur le 300e cycle : Notez que la plus grande persécution des juifs arrivée après l'an 70 est celle réalisée par Hitler. Arrivé au pouvoir fin janvier 1933 /5693, il s’est occupé, dès le 23 mars /25 Adar 5693, de la mise en œuvre ses idées pour l'élimination des juifs : il a fait ouvrir le camp de Dachau… Ceci environ 1900 ans après la crucifixion de Christ, la 12e année du 300e cycle (1933 /5693) au lieu du 200e (An 33 /3793) ! Comme si les juifs avaient été aussi, 100 cycles plus tard, un holocauste, en contrecoup du sacrifice de leur Christ et de notre Christ qu'ils ont rejeté lors de Sa première venue… Rejeté par eux, Il n’a pu être chargé de leurs iniquités et en conséquence ils les ont portées eux-mêmes et en ont chargé leurs descendants. L'holocauste dans l'Ancien Testament n'était qu'une préfiguration du véritable, réalisé par Christ. Homme Parfait, Fils du Père céleste il est le seul acceptable pour Lui, afin de racheter tous les hommes à l’ennemi qui les a dérobés (Satan). Israël est de nouveau « regardable » pour Dieu ! Il lui reste, de son côté, à se tourner vers Lui et l'accepter comme leur Messie. Ainsi ils le connaître en Esprit et en réalité comme nous, vrais chrétiens. Ils vont bientôt pouvoir goûter son merveilleux salut, alors Jésus-Christ, notre Dieu et le leur, pourra revenir régner, sur cette terre d'abord puis dans l'éternité ensuite !

C) Quelques symétries à grande échelle révélées par cette horloge divine :

Outre les écarts déjà mis en évidence ci-dessus, il est remarquable de constater qu'il y en a beaucoup d'autres qui ont un sens. Par exemple il y a 200 cycles (101 à 301) entre la promesse du pays et sa réalisation à notre époque (pour la postérité selon d’Abraham selon la chair)… Il y en a aussi presque 200 (à 10 ou 7 ans d’intervalle, le 200e cycle finissant en l'An 40) entre le début du calendrier hébraïque et la crucifixion de Christ ! Soit « depuis la création (ancienne) » jusqu’à la « nouvelle création » en Christ débutée par Sa résurrection ! Si Christ a été crucifié en 33, la 12ème année du 200e cycle : il manquerait 7 ans (19-12) pour atteindre le 201e cycle… mais justement 7 ans ne sont pas encore accomplis, la dernière semaine de Daniel 9, la 70ème qui est en suspend jusqu’à ce jour : elle sera accomplie par l’usurpateur, l’Antéchrist –qui trompera les juifs la moitié de son règne, car il croiront le vraie Messie revenu-. Après la tribulation attachée à ce règne, le véritable Messie, Christ, reviendra des cieux. Il établira son Royaume depuis Jérusalem (d’abord terrestre, puis 1000 ans plus tard, éternel). Toutefois 10 ans d’écart avec le 201e cycle restent possibles (crucifixion en 30, durant la 9e année du 200e cycle) et dans ce cas la supposition précédente tombe. Quoi qu’il en soit à l’échelle des cycles, les 2 périodes se chevauchent (101 début promesse, 200 Jésus-Christ, 301 début accomplissement) et mettent en relief l’importance centrale de la mort et de la résurrection de Christ !

Il est aussi la centralité du calendrier luni-solaire compris du début (1) jusqu'à Son retour (305 ?) : Si c’était le cas nous aurions, au moins, 304/2 = 152, ainsi qu’une partie du 305e. Donc le 152 + 1 = 153ème cycle serait le pivot central de ce calendrier jusqu’au retour de JC. Or 153 est la valeur numérique en hébreux d'un des noms de notre Seigneur ! Il est le centre de tout ce temps de révélation ! Mais 153 est aussi le nombre de poissons péchés par les apôtres en Jean 21: 11. Ils symbolisent à la fois les rachetés de toutes les Nations, leur retrait de ce dernier (enlèvement surtout) et l'efficacité de la Parole du Seigneur pour ramener tous les rachetés au travers de l'oeuvre des disciples (qui, sans Elle, n'avaient rien pris de la nuit).


Ainsi Il est au centre des temps de la révélation. Il est Celui qui l'a accompli et multiplie ses enfants juifs et non juifs, en vue de leur participation à Son royaume impérissable...



http://www.blogdei.com/index.php/2009/04/29/4923-__horloge-masquee-rythmant-les-temps-pour-israel-et-l-histoire-du-monde__

venerdì 24 aprile 2009

DIMANCHE 26 AVRIL 2009



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DIMANCHE 26 AVRIL 2009
Souvenons-en nous


Saint Luc 24, 35-48
A leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d’eux, et il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux. Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. Il conclut : « C’est bien ce qui était annoncé par l’Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C’est vous qui en êtes les témoins. »



Prière d’introduction Jésus Christ, tu es mort pour moi sur la croix. Ton sacrifice a dépassé tout ce que je peux imaginer. Tu t’es donné pour que j’aie la vie, tu es mon Rédempteur, mon Dieu et mon Sauveur. Apprends-moi, Seigneur, à faire en sorte que la joie de la Résurrection comble ma vie.

Demande O Jésus, ne laisse pas mon coeur dans l’incroyance mais fais-moi vivre dans la lumière de ta Résurrection.

Points de réflexion
1. « Pourquoi êtes-vous troublés ? » Les apôtres furent remplis de crainte quand ils virent Jésus, car ils le croyaient mort. Ils l’ont vu frappé, ridiculisé, méprisé et finalement mourir sur la croix. Ils ont été troublés parce que leur foi n’était pas vivante. Elle s’appuyait sur des calculs humains, elle ne les avait donc pas préparés à cette vision. Leur foi ne provenait pas d’une ardente espérance mais d’un simple réalisme qui n’admettait rien qui soit au-delà de leurs expériences limitées. Nous sommes souvent troublés comme le furent les apôtres parce que nous sommes enfermés dans le moment présent et nous ne permettons pas à la foi et à l’espérance de prendre place dans nos attitudes et nos pensées. Est-ce que je suis submergé, dévoré, par les événements du quotidien ? Est-ce que je cherche à prendre un peu de recul chaque jour dans une prière fervente afin de reconnaître la présence du Christ Ressuscité ?

2. « Touchez-moi, regardez. » Jésus sais que les apôtres ne comprennent pas encore et qu’il a besoin de réveiller leurs sens pour les aider à surmonter leurs doutes. Les apôtres croyaient jusqu’à un certain point mais ils avaient besoin d’être affermis, éclairés davantage. Dans les Evangiles, toucher le Christ est une métaphore pour signifier la foi, comme la femme qui souffrait d’hémorragie l’a montré. Dieu peut faire appel à nos sens dans la prière mais c’est toujours pour susciter une réponse qui exige une plus grande foi de notre part. Est-ce que, dans ma relation avec le Christ, j’en reste à ce que je ressens ou est-ce que ma foi est plus forte que les sentiments ?

3. « Alors, il ouvrit leurs esprits pour qu’ils comprennent. » Il était difficile pour les apôtres de croire mais quand Jésus leur eut donné ces preuves, ils furent disposés à recevoir la grâce de comprendre la folie de la croix et la profondeur de l’amour du Christ pour les âmes. La grâce de comprendre ce qui est humainement incroyable nous vient de Dieu seul. Aujourd’hui, demandons à Jésus la grâce de comprendre le mystère de la présence du Ressuscité, une présence qui efface les doutes et les soucis comme elle l’a fait pour les apôtres.

Dialogue avec le Christ Seigneur, fais que je crois en toi de tout mon être. Fais-moi vivre en ayant toujours présent dans mon esprit et mon coeur ta Résurrection. Fais que je sois toujours uni à toi quoi qu’il arrive. Retire de moi ce coeur incroyant, Seigneur, et mets-y le tien.

Résolution Aux moments difficiles de la journée ou aux moments de doute, je demanderai la grâce d’une foi forte.


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lundi 27 avril 2009
La foi ne vient pas de la tête, mais du cœur


Saint Jean 6, 22-29
Jésus avait traversé le lac en marchant sur les eaux. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive du lac se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. La foule s’était aperçue que Jésus n’était pas là, ni ses disciples non plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés. Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. » Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »



Prière d’introduction Esprit Saint, Esprit de Dieu, aide-moi à voir et à accepter la vérité. Surtout, je veux connaitre la vérité sur ma propre âme, afin d’établir ma vie de manière réaliste.

Demande Seigneur, aide-moi à être convaincu que je ne serai pas heureux tant que tu restes sur le bord de ma vie, mais seulement quand tu résideras fermement au centre.

Points de réflexion
1. La curiosité suffit pour démarrer. Après avoir nourri cinq mille personnes, Jésus disparaît. La foule qu’il avait nourrie commence à le rechercher parce qu’ils ont faim de nouveau. Ils le recherchent peut-être dans l’espoir d’un deuxième repas, peut-être dans l’espoir de voir un autre miracle, peut-être simplement par curiosité. Notre premier contact avec Jésus est toujours ainsi. Quand nous commençons à le suivre, nous éprouvons des bienfaits immédiats. La prière est agréable. Se renseigner sur le Christ est intéressant. Des difficultés avec lesquelles nous luttons depuis longtemps semblent se dissiper. Tout ceci nous incite à le suivre avec plus d’intérêt. Peut-être je prie parce que j’apprécie la prière. Peut-être j’attends d’autres bonnes choses pour ma vie. Peut-être est-ce simplement par curiosité. Quelque soit la raison, il est utile de réfléchir au commencement de ma relation avec Jésus parce que cela approfondira mon amour pour lui. Quels ont été les points marquants de ma conversion ? Je devrais les chérir. Je devrais méditer sur eux.

2. Tomber amoureux de Jésus signifie aller plus loin. Aussi merveilleux que ces moments aient été, nous devons les dépasser. Nous devons aller plus loin. C’est bien de suivre Jésus quelqu’en soit la raison : la curiosité, le plaisir, ou la soif intellectuelle. Il vaut mieux le suivre par amour. Notre relation doit mûrir et devenir de l’amour. Il en est ainsi dans toute relation. Je rencontre quelqu’un ;je découvre des trésors en lui que je veux intégrer dans ma vie. Je me sens appelé dans mon cœur à me donner à lui. Ai-je cette conviction en ce qui concerne la personne de Jésus ? Est-ce que je cherche à faire entrer Jésus de plus en plus dans ma vie ?

3. La foi chrétienne est la conviction sincère que Jésus est nécessaire à mon bonheur. Nous devons rechercher la nourriture qui mène à la vie éternelle et la quintessence de cette recherche est l’amour pour Jésus. Quand nous aimons quelqu’un profondément, nous ferons tout ce que nous pouvons pour que cette personne fasse partie de notre vie, pour rendre cette personne heureuse. Le même est vrai de Jésus. Est-ce que je l’aime assez profondément qu’aucun sacrifice ne me semble trop grand, à condition que je puisse me rapprocher de lui et lui faire plaisir ? C’est en grande partie cela, croire en Jésus. Nous faisons une erreur énorme si nous pensons que la foi chrétienne signifie la seule acceptation d’un fait, d’une doctrine ou d’un dogme. Non. La foi chrétienne est la conviction sincère, non seulement que Jésus existe, mais qu’il est absolument nécessaire à notre bonheur, pour notre réalisation personnelle. Ma foi doit toucher ma vie entière, chaque aspect de ma vie. Ma foi en Jésus doit me motiver pour faire tout ce qui est nécessaire pour le faire entrer dans ma vie et pour le garder dans ma vie. Ce n’est alors seulement que ma foi devient chrétienne. Alors seulement nous " accomplissons les œuvres de Dieu." Alors seulement nous "croyons en celui qu’il a envoyé."

Dialogue avec le Christ Seigneur, ma foi est faible. Je veux croire en toi avec une foi entièrement chrétienne. Je veux que ma foi soit plus que l’acceptation intellectuelle du fait que tu existes. Je veux qu’elle soit plus que l’acceptation intellectuelle du fait que tu es mort pour moi sur la croix. Je veux qu’elle soit plus qu’une croyance intellectuelle. Je veux que ma foi vienne de mon cœur. Aide-moi à avoir la conviction sincère que je ne peux pas être heureux sans toi et aide-moi à faire tout ce qui est nécessaire chaque jour pour te faire une place dans ma vie.

Résolution A la fin de la journée, je ferai un examen de conscience pour me demander quels ont été mes motifs pour vivre aujourd’hui – de la curiosité, du plaisir ou d’autres tendances naturelles ? Ou un amour profond pour Jésus ?


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mardi 28 avril 2009
Le signe au-delà de toute attente


Saint Jean 6, 30-35
Après la multiplication des pains, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. »



Prière d’introduction Seigneur, je crois que tu es présent ici et maintenant, alors que je me tourne vers toi. Je crois et j’ai confiance dans ton désir de me donner les grâces dont j’ai besoin pour t’accueillir aujourd’hui. Je te remercie de ton amour et de ton immense générosité envers moi. En retour, je mets ma vie et mon amour entre tes mains.

Demande Seigneur, mon âme a soif d’une nourriture que je ne trouve pas ici sur terre. Accorde-moi de croire en toi et dans ta présence eucharistique.

Points de réflexion
1. Un banquet céleste Pour les Israélites au temps de l’Exode, la manne descendant du ciel était un don sauveur. Elle descendait chaque jour du ciel afin qu’ils ne meurent pas de faim et qu’ils soient soutenus pendant leur longue marche vers la Terre Promise. La route à travers le désert était longue et pénible mais chaque matin ils ramassaient suffisamment de manne pour les rassasier pendant cette journée. Le vrai pain du ciel que le Père nous donne,- le Christ dans l’Eucharistie, - agit de même pour nos âmes : il nous nourrit afin que nous ne mourions pas de faim quand la nourriture spirituelle se fait rare. Il nous soutient et nous raffermit pour que nous puissions atteindre la Terre Promise dans l’éternité.

2. Demandez et vous recevrez Ceux qui n’ont pas faim ne cherchent pas de pain et n’en demandent pas. Ceux qui ont faim en achètent ou en font. Cependant, tout homme cherche pour son âme un pain qu’il ne peut pas produire lui-même et que personne ne peut fabriquer pour lui. Son seul recours pour recevoir cette subsistance est de la demander humblement à celui qui seul peut la lui donner. Il doit venir devant le Seigneur les mains tendues et le cœur ouvert. « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain. » C’est un pain qui vient à la fois de l’éternité et qui est pour l’éternité. Il comble notre faim la plus grande. Mais ce « pain du ciel » n’est pas fait de mains d’hommes. Le Christ peut seulement se donner à ceux qui ressentent le besoin de le recevoir et qui demandent : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain. »

3. Cherchez et vous trouverez Quelqu’un peut-il jamais avoir imaginé que Dieu descendrait un jour, comme homme, parmi nous ? Quelqu’un peut-il avoir imaginé qu’il irait encore plus loin et qu’il serait notre pain ? Y a-t-il encore quelque chose qu’il pourrait faire pour nous ? Pour recevoir le don inimaginable de ce pain, il faut remplir ces deux conditions : « Quiconque vient à moi… » et « Quiconque croit en moi… » Aller au Christ exige un mouvement, se lever de là où nous sommes et se diriger vers lui en laissant tout ce à quoi nos mains s’attachent et en les ouvrant, vides, pour qu’il les emplisse de ses dons. Croire dans le Christ, c’est placer notre foi, notre confiance en lui. C’est de le prendre au mot et d’accepter avec crainte et respect la réalité de sa présence dans l’Eucharistie.

Dialogue avec le Christ Seigneur, ta présence réelle dans l’Eucharistie est quelque chose que je comprends de façon toute intellectuelle mais que je dois croire davantage dans mon cœur. Je crois qu’avec le pain que tu me donnes, je n’aurai jamais faim et qu’avec la foi en toi je n’aurai jamais soif. Fais grandir ma foi en ta Présence réelle qui me conduira à t’aimer davantage.

Résolution Je m’arrêterai dans une église pour passer un moment avec le Christ dans l’Eucharistie, pour parler avec lui et lui demander de faire grandir ma foi.


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mercredi 29 avril 2009
La seule chose nécessaire


Saint Luc 10, 38-42
Alors qu’il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »



Prière d’introduction Seigneur Jésus, aide-moi à aimer en vérité. Aide-moi à t’aimer comme tu veux être aimé et non pas comme cela me convient. Apprends-moi à passer de longs moments à ton écoute, là où je puiserai les forces et les vertus nécessaires pour servir mes frères.

Demande Seigneur, accorde-moi un cœur paisible et contemplatif qui soit tout à toi.

Points de réflexion
1. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Jésus était souvent invité chez Marthe, Marie et Lazare. Nous savons par l’évangile de saint Jean combien Jésus aimait cette famille. Plus tard, Jésus donnera la preuve de l’intensité de son affection pour eux en faisant un de ses miracles les plus spectaculaires : la résurrection de Lazare. Marthe est pleine d’énergie. Elle court d’un bout de la maison à l’autre, désireuse de s’assurer que tout soit comme il faut pour recevoir Jésus. C’est merveilleux de constater qu’elle ne s’est pas habituée à la présence de Jésus chez elle. Sa présence n’est pas devenue pour elle quelque chose de normal. Au contraire, elle s’affaire, accaparée par de « multiples » occupations. Est-ce que je me suis habituée à la présence de Jésus dans ma vie ? Quelle est mon attitude pendant la messe ? Est-ce que je fais un effort pour lui montrer mon amour et mon affection en me recueillant et en gardant mon cœur tourné vers lui ?

2. Seigneur, cela ne te fait rien ? Bien que ce soit l’amour qui motive les actions de Marthe, elle ne peut pas s’empêcher de remarquer que sa sœur, Marie, est assise aux pieds de Jésus, à ne rien faire. « Pourquoi est-ce qu’elle ne m’aide pas ? » Est-ce que Marthe est jalouse ? Non, car Marthe pourrait tout aussi bien interrompre ses activités et s’asseoir auprès de Jésus ; elle sait qu’elle serait bien accueillie. Mais elle s’indigne de travailler alors que Marie ne fait rien. Cette scène symbolise notre propre expérience : regarder les autres et leurs situations de vie au lieu de se concentrer sur notre relation avec le Seigneur. Si le Seigneur veut que je serve à table, ou que je reste assise à ses pieds, peu importe ! L’important n’est pas l’action en elle-même mais plutôt de faire ce que Jésus me demande. Est-ce que je veux obtenir la paix et la tranquillité d’âme propre aux disciples du Christ ? Alors, il faut renoncer à faire des comparaisons, et faire ce que le Seigneur me demande. Il n’est pas nécessaire de s’inquiéter de savoir si les autres ont reçu « une meilleure part ».

3. Une seule chose est nécessaire. Gardons-nous de mal interpréter cette parole de Jésus. Il ne propose pas un choix entre l’activité de Marthe et la contemplation de Marie. En fait, « une seule chose est nécessaire » signifie précisément que toutes nos actions au service de Dieu et des autres doivent être enracinées dans la prière. Nous devons toujours être « connectés », Lui offrant continuellement notre cœur et notre intelligence, pour que tous nos efforts soient des vrais preuves d’amour.

Dialogue avec le Christ Seigneur, tant de préoccupations matérielles m’assaillent. Je suis souvent débordé par mon travail, par mes soucis. Accorde-moi ton aide afin que tous mes efforts soient pour toi seul. Ne me laisse pas tomber dans l’envie ou la futilité. Quelque soient mes occupations, que mon cœur reste rempli de ta présence.

Résolution Aujourd’hui, au milieu de mes préoccupations, j’essayerai de me remettre plusieurs fois en présence de Dieu.


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jeudi 30 avril 2009
Comment sera la Nouvelle Jérusalem ?


Saint Jean 6, 44-51
Jésus disait encore à ses disciples : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »



Prière d’introduction Esprit Saint, soutiens mes efforts de bien prier, de sorte que j’entende tout ce que tu veux me dire. Aide-moi à me rendre compte que la fidélité à la prière n’est jamais vaine et que c’est la manière la plus sûre d’apprendre à bien prier.

Demande Seigneur, donne-moi la foi pour accepter tout ce que tu enseignes par ton Eglise, même les choses que je ne comprends pas.

Points de réflexion
1. Jésus conduit la foule à la foi. Jésus prépare la foule à entendre un enseignement explosif. Il est sur le point de révéler son enseignement sur l’Eucharistie, et il sait que ses disciples auront du mal à l’accepter. Ainsi, il les prépare en les encourageant à avoir la foi. Il leur dit d’abord qu’ils peuvent seulement être ses disciples, l’accepter en tant que Messie, s’ils sont "attirés" par Dieu le Père. La foi est un don de Dieu. Nous ne pouvons pas l’obtenir en " essayant " de croire. Nous devons la demander à Dieu. Seulement ceux qui reçoivent du Père le don de la foi pourront accepter ce que Jésus est sur le point de dire au sujet de l’Eucharistie. Est-ce que j’ai reçu le don de la foi du Père, ce qui me donne la possibilité d’accepter tout ce que son Eglise enseigne même si je ne le comprends pas ? Si je ne l’ai pas, est-ce que je prie humblement afin de le recevoir ?

2. Jésus révèle les faveurs de la Nouvelle Jérusalem. Jésus dit, "ils seront tous enseignés par Dieu." C’est une paraphrase d’Isaïe, " Tous tes fils seront disciples de l’Éternel." (Isaïe 54,13). Quand Jésus cite un verset, il faut prendre en compte le passage entier. Ce verset se rapporte à ceux qui habiteront la Nouvelle Jérusalem, symbole de l’Eglise. Ce passage suit immédiatement la fin du passage sur le Serviteur Souffrant. Jésus indique alors que certains de ses contemporains ne pourront pas accepter ce qu’il est sur le point de dire, ce sera accepté quand l’Eglise sera établie - après sa Passion et sa mort. C’est sa Passion qui libérera toutes les grâces promises pour ceux qui appartiennent à la Nouvelle Jérusalem. Il veut que ceux qui l’écoutent s’en souviennent, même s’ils ne peuvent pas accepter son enseignement tout de suite. Ils l’accepteront plus tard, comme membres de l’Eglise. Est-ce que je me rends compte que j’habite la Nouvelle Jérusalem promise et tant désirée par les prophètes ? Est-ce que je tire profit de tous les dons surnaturels de grâce offerts par le Père ? Est-ce que je me laisse enseigner par Dieu, ou est-ce que je considère l’Eglise comme un groupe d’hommes, au lieu d’une institution divine ?

3. Jésus dévoile le sacrement de l’Eucharistie Il a fait de son mieux pour préparer la foule à cette annonce. Il leur a dit qu’ils ne pourraient l’accepter que si le Père leur donne la grâce de l’accepter. Il indique clairement que c’est une des choses que les citoyens de la Nouvelle Jérusalem croiront et chériront. La foule assemblée devait être impatiente d’entendre ce qu’il était sur le point de leur dire. Enfin il le leur dit. Il y aura un nouveau genre de pain, préfiguré par la manne dans le désert, mais ce pain donnera la vie éternelle et lui, Jésus, sera ce pain. Sa chair donnera la vie au monde. Comment répondront-ils à cet enseignement ? Jésus les a avertis que ce sera difficile à accepter, mais qu’ils devraient suspendre leur jugement et avoir de la patience, parce que Dieu le Père leur donnerait la foi nécessaire pour comprendre. Jésus les regarde attentivement. Ouvriront-ils leurs cœurs à cet enseignement important, si nécessaire pour leur salut ou le rejetteront-ils ? Est-ce que je retiens mon jugement sur les enseignements de l’Eglise que je ne comprends pas, en attendant et en demandant la foi ou est-ce que je rejette précipitamment ce que je ne comprends pas, pensant que parce que je ne le comprends pas, cela ne peut pas être vrai ?

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, parfois j’ai du mal à croire. J’ai tendance à compter sur ma capacité d’entendement et à rejeter ce que je ne comprends pas. Cela me fait vivre dans une grande pauvreté d’esprit, passant à côté de richesses spirituelles que tu veux me donner, mais que je ne peux atteindre que par la vertu de la foi. Demande à ton Père de m’accorder cette foi, de m’attirer plus près de toi, de sorte que je puisse vivre ma vie, enrichie par tous les dons que tu désires me donner par ton Eglise, la Nouvelle Jérusalem.

Résolution J’approfondirai ma foi en lisant un écrit du Saint Père aujourd’hui (par exemple Sacramentum Caritatis , sur l’Eucharistie et en demandant à Dieu l’aide de son Esprit Saint pour accepter cet enseignement.


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vendredi 1er mai 2009
Les paroles de vie


Saint Jean 6, 52-59
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Voilà ce que Jésus a dit, dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm.



Prière d’introduction Seigneur, je crois que tu es ici et maintenant, au moment où je me tourne vers toi, en prière. Je crois et j’ai confiance dans ton désir de m’accorder toutes grâces dont je puis avoir besoin aujourd’hui. Merci pour ton amour. Merci pour ton immense générosité envers moi. En retour, je te remets ma vie et tout mon amour.

Demande Seigneur, je veux que grandisse ma foi en toi. Aide-moi à supprimer tout obstacle sur ce chemin et à croire davantage en toi.

Points de réflexion
1. Voici le temps de la réconciliation Quand saint Paul écrit aux Corinthiens au sujet de la dernière Cène, il leur rappelle le besoin de bien s’examiner avant de recevoir le pain et de boire à la coupe (Cor,11 :28-29) C’est ce que nous faisons au début de chaque messe dans le rite pénitentiel. Nous nous arrêtons pour reconnaître et demander pardon de nos péchés, commis contre Dieu et notre prochain. Car quand nous recevons le Christ à la communion, nous le recevons dans notre cœur tout entier et non pas « dans cette partie et pas celle-là » de notre cœur. Le Christ ne l’entend pas ainsi. Il nous veut tout entier. Si nous avons fermé notre cœur au Christ par une faute grave, il nous faut alors lui demander pardon par le sacrement de réconciliation avant de s’approcher de la communion ( CEC § 1457)

2. « Je suis votre nourriture » Ces paroles du Christ font sursauter notre sensibilité. Elles évoquent une image très visuelle et plus parlante qu’on ne le voudrait. Mais la traduction de « celui qui mange ma chair » correspond au texte original en grec ‘trogein’ : mâché, dévoré. Nous voyons bien que le Christ ne parle pas ici de cannibalisme, mais il veut nous signifier par là sa présence réelle dans l’Eucharistie. Ceux qui cherchent sa présence la trouveront dans la foi et ceux qui n’ont pas la foi et qui ne la cherchent pas ne le trouverons pas. C’est une grâce à demander que de pouvoir affermir sa foi en la présence réelle dans l’Eucharistie. Cette grâce est extraordinaire car elle nous permet d’être face-à-face avec le Dieu Très Saint, notre Sauveur.

3. Jour de tristesse à Capharnaüm Jésus vient à Capharnaüm après avoir été rejeté dans son propre village. C’est à Capharnaüm que Jésus a appelé ses premiers et ses plus proches amis : Pierre, andré, Jacques et Jean. Il a accompli ici de nombreux miracles et fait son discours sur l’Eucharistie qui a été l’Evangile de ces derniers jours à la Messe. Par malheur, c’est aussi la ville qui a reçu les paroles les plus dures de Notre Seigneur : « Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui. Aussi bien, je vous le déclare, au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité avec moins de rigueur que toi. » (Mt 11, 23-24) Pour s’éviter de tels reproches, les gens de Capharnaüm n’avaient qu’une seule chose à faire : croire en Lui. « Telle est en effet la volonté de mon Père : que quiconque voit le Fils et croit en Lui, ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jn 6 ,40)

Dialogue avec le Christ Oui, Seigneur, je crois en toi. J’aspire au jour où je serai avec toi pour la vie éternelle. Je sais que je peux connaître partiellement cette joie dès maintenant par ta présence dans l’Eucharistie. Je n’ai qu’à te chercher là dans la foi.

Résolution Aujourd’hui j’offrirai un sacrifice pour une âme de purgatoire.


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samedi 2 mai 2009
La foi chrétienne est faite de conviction et non de compréhension


Saint Jean 6, 60-69
Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s’écrièrent : « Ce qu’il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter ! » Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit : « Cela vous heurte ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant ?... C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »



Prière d’introduction Seigneur, je crois en toi. Tu es mon Seigneur et mon Dieu. Tu es ma vie et ma force. Sans toi, je ne peux rien faire de bien. Aide-moi à te faire confiance et à chercher ton aide en toutes choses. Ouvre mon cœur à ta volonté. Là est mon bonheur et mon épanouissement. Sois aujourd’hui avec moi et aide-moi à prier.

Demande Seigneur, accorde-moi la foi qui m’ouvrira à tes mystères.

Points de réflexion
1. La raison ne suffit pas quand il s’agit de l’Eucharistie Jean nous dit que Jésus connait les cœurs de ses disciples. Il dit que Jésus savait depuis le "commencement" lesquels d’entre eux ne croiraient pas. Leur incrédulité a commencé quand Jésus a parlé de la nécessité de manger son corps et de boire son sang. Pour bon nombre d’entre eux, c’était la première fois qu’ils avaient du mal à accepter les paroles de Jésus. Jusqu’ici, son enseignement était utile et facile à comprendre ; ils l’acceptaient bien volontiers. Depuis longtemps, ils "comprenaient" ce que Jésus leur disait, mais la compréhension ne les aidera pas ici. Ils ont besoin de la foi et ils ne l’ont pas. Beaucoup de disciples s’en allèrent.

2. La foi chrétienne vient de Dieu seul Jésus va plus loin en disant que seul le Père accorde la foi. Entendons bien. Trop souvent, nous pensons que nous pouvons arranger les choses tout seul. Nous nous faisons confiance à nous-mêmes. Puis nous arrivons à un point de nos vies comme celui atteint par les disciples aujourd’hui. Nous ne pouvons plus continuer à avancer en comptant simplement sur nos propres talents et capacités. Il n’y a rien que nous puissions faire dans l’ordre de la grâce si nous ne comptons pas sur Dieu. La foi ne vient pas de moi. Elle vient seulement de Dieu. Si nous ne voulons pas terminer comme les disciples dans le récit d’évangile d’aujourd’hui, cessons de compter sur nous-mêmes et comptons sur Dieu et sur sa grâce.

3. La chute de Judas Pourquoi Jean fait-il référence à la trahison de Judas dans la même phrase que celle où il évoque l’incrédulité des disciples ? C’est parce que les deux ont la même cause. Ceux qui quittent Jésus ne pouvaient pas accepter le "discours du Pain de Vie ». Ils essayaient de comprendre alors qu’ ils ne disposaient pas des outils nécessaires à la compréhension. Plus tard Judas trahira Jésus parce que lui non plus ne pouvait accepter le "discours du Pain de Vie". Il s’entêtait à vouloir comprendre et il n’a pas pu ; il lui manquait la foi. Judas reste avec le groupe, pourtant convaincu que Jésus n’est pas le Messie tel qu’il l’attendait. Judas devient alors un hypocrite et prend le chemin qui le mènera à sa chute. Demandons au Seigneur de nous sauver de l’hypocrisie en nous ouvrant à la foi.

Dialogue avec le Christ Seigneur, souvent je t’approche d’une manière non-spirituelle, essayant de comprendre immédiatement tout ce que tu me dis. Aide-moi à être patient. Aide-moi à être humble. Je sais qu’une créature humaine ne peut pas comprendre tout à ton sujet, ni toutes les merveilles et les mystères que tu as en vue pour nous. Accorde-moi la foi nécessaire pour accepter tout ce que tu enseignes, avec simplicité et cohérence.

Résolution J’examinerai ma conscience pour découvrir s’il y a des parties de l’enseignement de l’Eglise que je refuse d’accepter dans la foi et j’en prendrai note afin de m’en confesser à la prochaine occasion. Même si je n’ai aucun doute ou difficulté en ce domaine, je tâcherai de recevoir le sacrement de réconciliation prochainement, convaincu que la confession fréquente est une bonne pratique pour soutenir ma foi.


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Cette méditation a été préparée par un prêtre
de la congrégation des Légionnaires du Christ.

Sponsored by the Legionaries of Christ and Regnum Christi, founded by Father Marcial Maciel, L.C. at the service of the Church.
Copyright 2002, Legion of Christ. All rights reserved.

DIMANCHE 19 AVRIL 2009


Dimanche - Lundi - Mardi - Mercredi - Jeudi - Vendredi - Samedi




DIMANCHE 19 AVRIL 2009
Le Christ ressuscité nous montre la Miséricorde Divine


Saint Jean 20,19-31
C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. » Or, l’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.



Prière d’introduction Seigneur Jésus, tu es venu vers moi aujourd’hui, comme tu l’as fait avec les apôtres le soir de ta Résurrection. Tu es devant moi, quoique invisible. Je te perçois par la foi. Cette foi est ton cadeau, ton cadeau de miséricorde envers moi. Ta nouvelle vie m’apporte l’espérance, une sécurité définitive que rien ne peut enlever. Je t’aime. Que jamais plus la mort ou la crainte ne nous séparent !

Demande Seigneur montre-moi ta miséricorde en me donnant ce dont j’ai besoin pour croire plus fermement.

Points de réflexion
1. Paix ! L’apparition du Seigneur dans nos vies a un bel effet. Avant son apparition la peur régnait au lieu où se réunissaient les apôtres. Quel contraste apporte son arrivée ! Sa présence et ses paroles apportent la paix. Ce Dimanche de la Miséricorde Divine, la paix de Jésus est le premier signe de sa miséricorde pour nos cœurs inquiets.

2. Souffle sur moi. Pour permettre à la paix de Dieu de s’enraciner fermement dans le cœur des apôtres, Jésus les salue « Que la paix soit avec vous », deux fois, la seconde fois après leur avoir montré ses plaies glorifiées. Qu’est-ce qui pouvait les empêcher de prendre part à cette paix après avoir vu ses plaies glorifiées ? Se rendant compte qu’ils étaient incapables de croire complètement laissés à eux-mêmes, Jésus souffle sur eux et leur donne le Saint Esprit, l’Esprit de paix. Le don de l’Esprit par Jésus est le second signe de sa miséricorde.

3. Bienheureux Thomas. Thomas était absent quand Jésus apparut aux autres apôtres. Il ne les croyait pas quand ils lui racontèrent son apparition. Comment pouvait-il croire sans avoir reçu le Saint Esprit ? Il était honnête dans son incroyance. Jésus a montré son amour personnel pour Thomas en lui donnant ce dont il avait besoin pour croire. Cela lui a permis de faire la plus belle profession de foi possible : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus vient à ma rencontre et s’adresse à moi personnellement, bien que de manière invisible. L’amour personnel de Jésus est le troisième signe de sa miséricorde.

Dialogue avec le Christ Ô Jésus miséricordieux, je te remercie de me donner ta paix, de souffler ton Esprit sur moi. Je veux vivre en étant toujours guidé par l’Esprit Saint. Tu me donnes tout ce dont j’ai besoin pour croire, en fortifiant ma foi à tel point que je peux proclamer que tu es mon Seigneur et mon Dieu. Merci de ta miséricorde infinie envers moi.

Résolution Je vais m’efforcer de discerner l’invitation de Dieu à garder mon cœur serein et paisible au milieu des difficultés et des soucis. Je chercherai à collaborer avec l’action du Saint Esprit pour atteindre cette Paix.


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lundi 20 avril 2009
Les yeux du Royaume !


Saint Jean 3 1,8
Il y avait un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs. Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons bien, c’est de la part de Dieu que tu es venu nous instruire, car aucun homme ne peut accomplir les signes que tu accomplis si Dieu n’est pas avec lui. » Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de renaître, ne peut voir le règne de Dieu. » Nicodème lui répliqua : « Comment est-il possible de naître quand on est déjà vieux ? Est-ce qu’on peut rentrer dans le sein de sa mère pour naître une seconde fois ? » Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair n’est que chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne sois pas étonné si je t’ai dit qu’il vous faut renaître. Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit. »



Prière d’introduction Seigneur, tu connais mes besoins mieux que moi. Je me tourne vers ton Esprit pour que tu m’enseignes ce que je dois te demander dans cette prière. Je souhaite accomplir ta volonté sainte dans ma vie. Je t’aime, Seigneur et je place tout mon espoir en toi.

Demande Seigneur, augmente ma réceptivité à ton Esprit.

Points de réflexion
1. Les yeux de la tête Que voient les yeux de notre tête ? Ils voient l’œuvre de Dieu dans la création, nous indiquant qu’il nous aime. Ils voient les créatures, moyens de connaître et de répondre à notre Créateur. Nos yeux voient des occasions d’exercer l’amour que nous apprenons du Créateur. Ils voient le mystère de l’amour du Christ dans l’Eucharistie. Ils voient autour de nous le travail de l’Esprit dans l’Eglise, le corps mystique du Christ. Les yeux sont les outils de la foi et ils nous servent bien sur notre chemin vers le royaume éternel.

2. Les yeux du cœur Si les choses qui découlent du cœur peuvent salir un homme, (cf Mt 15) de même les choses qui viennent du cœur peuvent le sanctifier. Les yeux sont également les outils du cœur. Les yeux se concentrent sur ce que le cœur chérit. Le Christ l’a énoncé clairement : " L’œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé !" (Mt 6, 22) Qu’en est-il des miens ? Est-ce que je veille à garder les yeux purs ? Est-ce que je fais attention où je pose mon regard ?

3. Les yeux de l’âme " Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit." L’Esprit Saint, le Paraclet, parle à nos âmes sans le bruit des mots. Les yeux de l’âme, guidés par le même Esprit, nous aident à voir – à juger ce qui est bien et à nous réjouir toujours dans sa consolation. Comme membres du Corps Mystique, associons-nous à cette prière du temps pascal : Veni Sancti Spiritus ! Viens, Esprit Saint !

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, tu as promis d’envoyer ton Esprit Saint sur ton Eglise, et tu as donné aux disciples des occasions multiples pour s’y préparer. Comme les israélites se sont préparés pour la première Pâques, avant de prendre le chemin de la Terre promise, aide-moi à me préparer à cheminer avec ton Esprit.

Résolution A trois moments différents aujourd’hui, j’invoquerai l’Esprit Saint par de courtes prières.


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mardi 21 avril 2009
Le témoin fidèle


Saint Jean 3, 7-15
Jésus disait à Nicodème : « Ne sois pas étonné si je t’ai dit qu’il vous faut renaître. Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit. » Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » Jésus lui répondit : « Toi, tu es chargé d’instruire Israël, et tu ne connais pas ces choses-là ? Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous n’acceptez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle ».



Prière d’introduction Seigneur Jésus, comme Nicodème je suis incertain des réalités surnaturelles, divines qui dépassent ma compréhension. Je dois mettre ma foi fermement en tes paroles puisque tu parles de ce que tu connais. Tu ne trompes pas, c’est pourquoi je te fais totalement confiance, surtout quand tu me parles de la vie éternelle. Comme tu as choisi d’être pendu au bois de la croix pour me sauver, je t’aime pour ce don total de toi-même. Tu me donnes un exemple à suivre humblement, celui d’être élevé en me sacrifiant par amour pour les autres.

Demande Seigneur, envoie-moi ton Esprit Saint pour me donner la vie.

Points de réflexion
1. Né de l’Esprit. Jésus me dit qu’il faut que je naisse surnaturellement de l’eau et de l’Esprit. Il se réfère à mon baptême, par lequel je participe à la vie divine. Le baptême est la porte d’entrée pour devenir enfant de Dieu, un temple vivant de la Trinité Sainte et un membre du Corps du Christ, l’Eglise. Il me donne la vie de foi, d’espérance et de charité, par l’Esprit Saint qui agit en moi. C’est la porte d’entrée de tous les autres sacrements. J’ai tant de reconnaissance à avoir pour mon baptême !

2. Ce que nous savons. Il est déconcertant de suivre des voies inconnues. C’est ce que j’ai vu de mes propres yeux et que j’ai expérimenté personnellement que je connais le mieux. Jésus est unique car il est le seul homme – puisqu’il est aussi Dieu – qui a vu et expérimenté les réalités de la vie divine et du ciel. Ce qu’il déclare est complètement digne de confiance. Quand il parle de « ce que nous connaissons », le pluriel « nous » se rapporte à la connaissance que possède la Sainte Trinité, ce qui me met dans le secret. Cela démontre la proximité réelle et la confiance que me porte le Christ car il partage avec moi les secrets du Royaume. Cela devrait me donner une sécurité absolue pour suivre ses voies.

3. L’exaltation Jésus donne un sens particulier à la sagesse conventionnelle. La sagesse du monde nous montre que ceux qui atteignent la notoriété et le succès seront exaltés dans les honneurs, les richesses et les célébrités qui les accompagnent. Dans l’Evangile de Saint Jean « exaltation » - c’est-à-dire « élevé » - est toujours lié à la croix. Le premier sens du Christ ayant été « élevé » a trait à sa mise en croix. Cela nous sauve de nos péchés, ce qui est le premier fruit du baptême. Les autres sens de l’élévation du Christ sont sa résurrection et son ascension au ciel. Le baptême nous identifie à la mort du Christ, mais aussi à sa résurrection et à sa gloire dans le ciel. Choisissons l’exaltation en embrassant la croix, de façon à pouvoir aussi accepter l’exaltation dans la plénitude de la vie au ciel.

Dialogue avec le Christ Jésus tu m’apprends à vivre selon tes voies et non selon les critères du monde. A ceux qui sont du monde, cela parait une folie mais moi je choisis librement de sacrifier ma vie afin que tu puisses me donner le bonheur éternel.

Résolution Sachant que je m’identifie à Jésus-Christ par le baptême, j’offrirai mes douleurs quotidiennes à Dieu, en union avec le Christ. C’est ainsi que je participerai au sacerdoce commun à tous les baptisés.


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mercredi 22 avril 2009
Un amour tellement immense


Saint Jean 3, 16-21
Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu.



Prière d’introduction Père, ce matin tu m’offres cet évangile afin que je continue à contempler le mystère de l’Incarnation. Tu me révèles que tu as envoyé ton Fils, parce que ton amour pour moi est tellement grand. Je veux croire vraiment en lui pour profiter de tout ce que tu as fait pour me sauver. Par ma prière de ce jour, je désire entrer plus pleinement dans la lumière que le Christ a apportée dans le monde. Sa lumière apporte la confiance en mon cœur et le désir de répondre à son amour.

Demande Seigneur, révèle-moi combien tu m’aimes, et aide-moi à croître dans l’amour.

Points de réflexion
1. Amour extrême Notre culture est intéressée par les extrêmes. Ainsi la recherche des « sports extrêmes » est symbolique. Dieu nous montre quelque chose encore plus intrigant - l’amour extrême. La phrase « Dieu a tellement aimé le monde » est chargée de sens et de sentiment, comme celui qui dit à sa bien-aimée, « je t’aime tellement ». Plus loin dans l’évangile de Saint Jean, nous voyons comment Jésus « ayant aimé les siens dans ce monde les aima jusqu’au bout » (Jn 13 , 1) (ou on pourrait dire : « les aima jusqu’à l’extrême »).

2. « Pour nous les hommes et pour notre salut » Dieu révèle la raison de son envoi du Christ dans le monde : notre salut. Il n’y a pas si longtemps, pendant la veillée Pascale on chantait l’« Exultet » et la phrase « ô faute heureuse qui nous a valu un tel sauveur » retentissait dans l’église. Dieu a répondu au mal par le bien, au péché par la grâce. Je ne mérite pas ce traitement bienveillant, mais, encore une fois, l’amour est donné librement et ne peut se mériter. Il rend mon salut aussi facile que de croire en l’amour et d’y répondre.

3. La lumière qui chasse les ténèbres Une lutte se déroule en nous, lutte entre notre attirance pour la bonté et la lumière des voies de Dieu et la séduction du mal. Un drame se déroule : certains choisissent de venir vers la lumière apportée dans le monde par l’incarnation du Fils de Dieu, alors que d’autres choisissent de rester attachés aux voies du mal. L’amour extrême de Dieu pour moi, révélé par la venue de Jésus dans le monde, sa passion, sa mort et sa résurrection, m’invite à répondre à l’amour par l’amour.

Dialogue avec le Christ Jésus, tu es venu dans le monde parce que tu m’aimes, parce que tu m’aimes tellement. Ton amour me touche et m’inspire. Bien que je sois faible et incapable d’aimer comme tu le fais, je désire répondre en aimant autant que je le peux, en t’aimant toi et ceux qui m’entourent d’un amour généreux.

Résolution En considérant la grandeur de l’amour de Dieu pour moi, j’essaierai d’aimer Dieu dans les autres d’une façon plus généreuse et effective pendant ce jour.


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jeudi 23 avril 2009
Celui qui croit a la vie éternelle


Saint Jean 3, 31-36
Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tout. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne n’accepte son témoignage. Mais celui qui accepte son témoignage certifie par là que Dieu dit la vérité. En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans compter. Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.



Prière d’introduction Je me mets devant toi, Seigneur, pauvre et indigne. Pourtant tu m’accueilles avec tant d’amour ! Seigneur Jésus, tu me révèle ce que tu as vu et entendu en présence du Père. Que mes efforts pendant cette méditation expriment ma gratitude pour ta grande bonté.

Demande Accorde-moi la grâce de coopérer avec l’Esprit Saint.

Points de réflexion
1. Le don de l’Esprit ne manque pas La générosité du Seigneur est étonnante : il ne limite pas le don de son Esprit. Et pourtant, mystérieusement, Jésus vient pour indiquer Dieu à toutes les personnes, mais il n’est pas accepté par beaucoup. Au début de son évangile, Jean nous dit, " Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu"(Jn 1,11-12). Par l’Esprit Saint, Jésus-Christ place toute notre vie à un autre niveau. Il nous donne une dignité au delà de toute l’évaluation que d’être les enfants adoptifs de Dieu. Naturellement, un tel don invite une réponse. Face à une telle générosité, comment rester indifférent ?

2. Un don pour nos rapports humains Le don de l’Esprit est essentiel pour nos rapports humains. A la dernière Cène, Jésus a prié ardemment pour l’unité de ses disciples : " Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. " (Jn 17,21). Pour parvenir à une telle unité, l’Esprit Saint est absolument indispensable. Le don de l’Esprit, afin d’être efficace, fournit l’antidote à toutes nos tendances à la division. L’Esprit combat notre orgueil et notre égoïsme en nous rappelant l’humilité du Christ. Il nous fait réaliser que nous devons vivre dans la charité et nous fournit la force de donner sans compter. Il nous permet de persévérer dans l’unité. Jésus nous donne son Esprit Saint sans mesure, entièrement. L’Esprit est la plénitude de la vie de Dieu. Il vient demeurer en nous, nous remplissant de Dieu. Par l’Esprit, Jésus vit en nous.

3. Un don pour notre vie intérieure Nous trouvons le don de l’Esprit dans les profondeurs de notre cœur. Mais parfois nous avons le sentiment d’être davantage comme un puits sec qu’une source jaillissante ! L’Esprit Saint est plus à l’œuvre dans les moments de sécheresse que dans les moments de consolation. Il cherche à nous purifier des petits attachements qui nous retiennent. Il nous incite à chercher Dieu pour lui-même et par amour, et pas seulement comme distributeur de grâces divines. Nous devons attendre le moment de consolation remplis de l’espérance que le Seigneur est près de nous. Quand nous faisons l’expérience de cette consolation, nous aurons la certitude que le don de l’Esprit n’a pas de pareil !

Dialogue avec le Christ Seigneur, l’Esprit Saint est l’âme de l’Eglise. Il est ton don généreux à nous tous. Aide-nous à vivre davantage en accord avec cette vérité. Aide-nous à être obéissants quand nous sommes tentés de nous enorgueillir et de n’écouter que nous-mêmes. Aide-nous à aimer quand nous sommes tentés de rejeter l’autre. Que ton Esprit Saint fortifie constamment le lien qui nous unit à toi.

Résolution Je stimulerai en moi la vertu de la charité en prêtant une attention particulière aux inspirations de l’Esprit Saint.


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vendredi 24 avril 2009
Dans la profondeur du cœur


Saint Jean 6, 1-15
Jésus était passé de l’autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée). Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait en guérissant les malades. Jésus gagna la montagne, et là, il s’assit avec ses disciples. C’était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car lui-même savait bien ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites-les asseoir. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. » Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d’orge après le repas. A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.



Prière d’introduction Seigneur, je crois en toi. Tant de choses et tant de gens m’ont amené à mieux te connaître et à mieux t’aimer. J’espère que tu me donneras la grâce d’avoir une foi vivante, une foi qui respire la vie dans tout ce que je dis, pense ou fais. Je désire répondre avec amour à la mission à laquelle tu m’appelles.

Demande Seigneur, accorde-moi la grâce de te rechercher, non pour tes dons mais pour ton amitié.

Points de réflexion
1. Ils le suivirent car ils virent les signes qu’il accomplissait La foule était fascinée par les miracles et les signes que le Christ accomplissait. Nous ne savons pas s’ils avaient déjà la foi en lui, mais nous savons au moins qu’ils trouvaient le Christ agréable et qu’il était plein de bonté. C’est souvent le moyen pour attirer d’autres personnes à la suite du Christ : les rejoindre avec quelque chose qui interpelle leur intérêt et leur curiosité. Parfois, nous attirons leur attention en trouvant une réponse à leur besoin. Je suis sûr que beaucoup en vinrent à croire au Christ et à devenir ses disciples ce jour magnifique où il les nourrit au bord de la mer de Galilée. Aussi, nous devrions nous demander si notre attitude a cette habileté de motiver les autres au désir d’en savoir plus sur ce qui nous apporte la joie.

2. Il s’assit avec ses disciples Le Christ passe du temps en intimité avec ses plus proches disciples pour les enseigner et les former aux vertus dont ils ont besoin. Que de fois le Christ est-il intervenu dans ma vie en envoyant quelqu’un m’enseigner les vertus dont j’ai besoin : mes parents, un professeur, un entraîneur, un ami, ou peut-être une personne parfaitement inconnue. Le Christ croise notre passage pour nous enseigner son chemin pour que nous puissions nous convertir et rapporter son message aux autres.

3. Contemplatif et conquérant De nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne. Nous voyons souvent le Christ se tournant vers la prière. Parfois, il prie avant de partir servir les autres. Parfois, quand il a terminé une dure journée de travail et d’apostolat, il revient prier. Il nous montre que notre vie active doit découler et être nourrie par notre vie intérieure ou spirituelle. Il nous apprend à aller vers Dieu le Père et à prier de la même manière qu’un fils va parler à son père. Cherchons à nous unir à Dieu dans une profonde relation, et ainsi faire fructifier son travail. Cela crée une vraie vie intérieure où Dieu est présent dans la profondeur de mon cœur tout au long de la journée.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, tu rejoins tous les hommes dans leur besoin et tu nous invites à te suivre de plus près. Laisse les merveilles de ton amour continuer à attirer mon cœur et mon esprit pour, ainsi, me motiver à te suivre de manière encore plus proche. Puisse ma vie active être un débordement de ma vie intérieure.

Résolution Avant de faire une activité importante aujourd’hui, j’élèverai mon esprit et mon cœur dans la prière, demandant la grâce de transmettre l’amour du Christ dans cette activité.


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samedi 25 avril 2009
Laisser travailler le Seigneur


Saint Marc 16, 15-20
Jésus ressuscité dit aux onze apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.



Prière d’introduction Seigneur, permets-moi de donner la priorité à ce moment de prière avant toutes mes autres occupations. Sainte Marie, tu es restée auprès des apôtres quand Jésus est monté au ciel ; aide-moi à élever mon esprit et mon cœur vers lui.

Demande Seigneur, apprends-moi à être un apôtre de ton Royaume.

Points de réflexion
1. Le plan paradoxal de Dieu pour le salut Avant de monter au ciel, Jésus laisse à ses disciples une mission. Il leur assigne la tâche d’édifier son Eglise. Peut-être sommes-nous tellement habitués à ce récit qu’il ne nous étonne plus — mais il est vraiment incroyable. Ce sont les mêmes hommes qui, seulement quelques semaines plus tôt, avait abandonné le Christ et s’étaient enfermés à clef dans une salle parce qu’ils avaient peur. Humainement parlant, il semble évident que leur mission est condamnée à un échec rapide et certain — pourtant l’évangile que le Christ leur a confié est arrivée jusqu’à nous deux mille ans plus tard ! Moi aussi je suis appelé par le Christ à proclamer la foi, et si jamais je pense que je ne suis pas le mieux qualifié pour une telle mission, je n’ai qu’à me rappeler que celui qui dirige les opérations, le Maître, est assis à la droite du Père.

2. Signes de la providence de Dieu À maintes reprises à travers l’histoire, notre Seigneur a montré des signes de sa puissance, à l’œuvre dans son Eglise, afin de raffermir notre foi. Des miracles extraordinaires ont toujours accompagné la prédication de l’évangile jusqu’à nos jours. Des diables sont encore chassés, et beaucoup de malades sont guéris de manière inexplicable, encore aujourd’hui. Le plus grand miracle cependant est le miracle de la présence continue du Christ avec nous dans l’Eucharistie et la conversion du cœur qui a lieu dans le sacrement de la réconciliation. Dieu est constamment à l’œuvre pour son peuple. Même lorsqu’il ne nous accorde pas de signes étonnants, il déverse sur nous chaque jour des signes innombrables de sa providence.

3. Le Seigneur au travail La clef du succès dans notre mission de témoin du Christ et de son évangile se trouve dans le fait de laisser Dieu faire le travail. Comme les premiers apôtres, nous devons jeter nos filets, là où le Seigneur nous le montre. Souvent, la fierté et l’ambition humaine font obstacle au plan de Dieu. Il n’est pas nécessaire d’être extraordinairement doué pour accomplir l’œuvre du Seigneur ; il faut simplement suivre ses directions. De toute façon, quelle grande qualité possédons-nous qui ne soit pas un don de Dieu ? Est-ce que je suis confiant que le Seigneur est déjà au travail en moi ? Est-ce que je reconnais les signes de son amour dans ma vie ?

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus aide-moi à comprendre qu’être un apôtre n’est pas une option, mais une exigence de mon baptême. C’est la manière dont je peux répondre à l’immense amour que tu m’as montré. Seigneur, continue à travailler dans ma vie.

Résolution Je prendrai un moment avant de me coucher pour réfléchir aux signes de la providence de Dieu dans ma vie, et pour l’en remercier.


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Cette méditation a été préparée par un prêtre
de la congrégation des Légionnaires du Christ.

Sponsored by the Legionaries of Christ and Regnum Christi, founded by Father Marcial Maciel, L.C. at the service of the Church.
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