martedì 6 gennaio 2009

L'Épiphanie devrait être pour tous: Jésus, Lumière pour toute l'humanité ! …




L'Épiphanie devrait être pour tous, une des plus grandes fêtes de l'année : le Christ n'est pas venu seulement pour le monde juif, mais pour l'univers entier. C'est l'éclatement du peuple de Dieu, limité autrefois à une seule nation, devenu aujourd'hui un peuple de toutes races, une Église universelle.

Couleur liturgique : blanc - Références bibliques : Is 60, 1-6 ; Ps 72 ; Eph. 3, 2-3a.5-6 ; Mt 2, 1-12

Jésus, Lumière pour toute l'humanité ! …

« Après la naissance de Jésus à Bethléem de Judée, sous le règne d'Hérode, des mages venus d'Orient se présentèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs, qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus lui rendre hommage. »


Le prophète païen Balaam avait prononcé, 12 siècles auparavant cet oracle : « Je le vois, mais pas en ce temps. Je le contemple, mais non de près. Une étoile est en marche issue de Jacob : un sceptre s’élève d’Israël » (Nb 24, 17)

Nous trouvons ici deux mots clés, étoile (lumière) et sceptre (signe de royauté)

Aujourd'hui, nous commémorons la Naissance du Christ dans la splendeur de la gloire royale, à la lumière de toutes les nations.

Si la fête de Noël rappelle la pauvreté de l'étable de Bethléem, celle de l'Épiphanie par contre nous fait penser à cette manifestation de la gloire de Dieu qui eut lieu lors de cet hommage rendu à Jésus par ces mages venus de l'Orient. La royauté de ce roi n'est pas de ce monde ; elle ne se dévoilera que dans sa passion et dans l'Évangile, la Gloire de Dieu est toujours liée à Jésus-Christ et à sa mission de Sauveur.

Jésus offre le Salut à tous, c'est ce qu'affirme la lettre de Paul aux Éphésiens : grâce à l'Évangile, les païens sont associés au même héritage, au même corps et au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus.

L'Église rapproche aujourd'hui cette page de l'Évangile de Matthieu, d'un passage du livre d'Isaïe qui annonçait la venue du messie comme une lumière : « Debout Jérusalem, elle est venue ta lumière et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi : regarde : l'obscurité recouvre la terre, mais sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire brille sur toi. Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. » (Is 60, 1-6)

« Et voici que l'étoile, qu'ils avaient aperçue en Orient, se mit à les précéder jusqu'à ce qu'elle vint au-dessus de l'endroit où se trouvait l'enfant. L'apparition de l'astre les avait remplis d'une joie profonde. Ils entrèrent dans la maison, trouvèrent l'enfant avec Marie, sa mère, et lui rendirent hommage en se prosternant devant lui. Puis ils ouvrirent leurs bagages et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. »

Les mages furent remplis de joie à l'apparition de l'étoile ! Ils la suivirent dans la joie, car ce signe les conduira à Dieu ! Ils sont dans la joie, car ils viennent pour tout donner au Roi des Rois, qui les appelle à lui ! Les présents qu'ils apportent sont l'expression de toute leur personne, de toute leur liberté. En offrant à Jésus ces cadeaux précieux, ils témoignent qu'ils veulent se dévouer tout entier à sa personne ! Ils ont compris, qui est cet enfant car l'étoile, apparue dans leur ciel, le leur a fait comprendre.

L'adoration des mages est la première manifestation, le premier contact de Jésus avec le monde païen. Jésus y apparaît là comme le Roi des rois, le Messie universel annoncé par les prophètes : son Règne doit s'étendre à tous les peuples de la terre.

La présence des mages dans la crèche nous invite à faire, nous aussi cette démarche : aller à la recherche de Dieu, avec joie !

L'Épiphanie est également la fête des «Chercheurs de Dieu» : «Cherchez Dieu et vous vivrez, disait le prophète Amos, Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu». (Amos 5 ; 4)

Trois étapes sont à franchir pour découvrir Dieu

Première étape: chercher à comprendre toute la tendresse du Père des cieux: pensons-y lorsque nous disons la prière que Jésus nous a lui-même enseignée.
Deuxième étape: chercher la volonté de Dieu
Troisième étape de la quête de Dieu: le chercher dans les autres. Aimer les autres tels qu'ils sont, comme nous sommes aimés par le Christ.


Au moment de l’offertoire, par l’offrande du pain et du vin, l’Église, par le ministère du prêtre, veut aussi s'offrir tout entière au Seigneur Jésus qui va se rendre présent sous les apparences de ce même pain et de ce même vin. Au moment de communier, recevons Jésus dans cet esprit d'offrande.

Mettons-nous au service de ce Roi idéal qui a souci du faible et du pauvre et pour qui leur sang est d’un grand prix à ses yeux. Que ce Roi sans pareil, soit source de bénédictions pour toutes les nations de la terre. (Ps 72 12-17)

Amen



http://diaconos.unblog.fr/2008/12/19/epiphanie-jesus-lumiere-pour-toute-lhumanite/

lunedì 5 gennaio 2009

LE SAINT NOM DE JÉSUS


03 janvier
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LE SAINT NOM DE JÉSUS






C'est au jour de Sa Circoncision, selon la Loi de Moïse, que le divin Enfant de Bethléem reçut le Nom de Jésus, le huitième jour après sa naissance. L'Ange Gabriel le lui avait assigné à l'avance au jour de l'Annonciation: "Vous l'appellerez Jésus, car il délivrera son peuple de l'esclavage du péché."



Qui dira la grandeur de sa signification, puisqu'il signifie Sauveur; la grandeur de son origine, puisqu'il fut apporté du Ciel; sa grandeur sur la terre, où il a opéré et opère toujours tant de merveilles; sa grandeur jusque dans les enfers où il fait trembler les démons? Qui dira sa puissance, puisque c'est par ce nom que l'Église prie, qu'elle administre les sacrements et donne ses bénédictions, et que les apôtres et les Saints ont opéré des multitudes de miracles? Qui dira sa douceur, ses charmes, son amabilité, puisque les Saints l'ont si bien chanté et que les chrétiens l'ont invoqué et l'invoquent toujours avec tant de confiance, de fruits et d'amour?



Puisse donc le Nom de Jésus être souvent sur nos lèvres, et toujours dans notre coeur pendant la vie! Puisse-t-il être notre espérance et notre dernière parole à l'heure de la mort, notre joie et notre chant éternel dans les Cieux.





Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.



http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=01/03/2009#

La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph


28 décembre
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La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph
Fête





L’Eglise a jugé qu’il pouvait être opportun d’inviter les générations de notre temps à considérer aujourd’hui les relations mutuelles de Jésus, de Marie et de Joseph, pour recueillir les leçons qu’elles comportent et profiter des secours si efficaces qu’offre leur exemple.



Un même évangile assigné dans le Missel au Dimanche dans l’Octave de l’Epiphanie comme à la fête récente de la sainte Famille, n’a pas été sans influence, on peut le supposer, sur le choix de la place qu’occupe désor­mais au calendrier la solennité nouvelle. Celle-ci d’ailleurs ne détourne pas entièrement notre pensée des mystères de Noël et de l’Epiphanie : la dévotion à la sainte Famille n’est-elle pas née à Bethléhem, où Marie et Joseph reçu­rent, après Jésus, les hommages des bergers et des mages ?



Et si l’objet de la présente fête dépasse les premiers moments de l’existence terrestre du Sauveur et s’étend aux trente années de sa vie cachée, ne trouve-t-on pas déjà à la crèche certains de ses aspects les plus touchants ?



Jésus, dans la faiblesse volontaire où le place son état d’enfance, s’abandonne à ceux que les desseins de son Père ont commis à sa garde ; Marie et Joseph exercent, dans une humble adoration à l’égard de celui-là même dont ils tiennent leur autorité, tous les devoirs que leur impose leur mission sacrée.



Plus tard l’Evangile, parlant de la vie de Jésus entre Marie et Joseph à Nazareth, la décrira par ces seuls mots : « Et il leur était soumis. Et sa mère conservait dans son cœur toutes ces choses, et Jésus croissait en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes. » (Luc. 2, 51-52). Si bref que soit à cet endroit le texte sacré, c’est une lumineuse vision d’ordre et de paix, dans l’autorité, la soumission, la dépendance, les égards mutuels qu’il dé­couvre à nos regards.



La sainte maison de Nazareth s’offre à nous comme le modèle parfait du foyer chrétien. Là, Joseph commande avec calme et sérénité, car il a conscience, en agissant ainsi, de faire la volonté de Dieu et de parler en son nom. Il sait qu’à l’égard de sa virginale épouse et de son divin Fils il est le moindre ; et pourtant son humilité lui fait accepter, sans crainte ni trouble, le rôle qui lui a été départi par Dieu d’être le chef de la sainte Famille, et comme un bon supérieur, il ne songe à faire usage de son autorité qu’afin de remplir plus complètement l’office de serviteur, de sujet, d’instrument.



Marie, ainsi qu’il convient à la femme, demeure modestement soumise à Jo­seph ; et à son tour, adorant celui à qui elle commande, elle donne sans hésiter ses ordres à Jésus dans les mille occa­sions que présente la vie de famille, l’appelant, réclamant son aide, lui imposant telle ou telle occupation, comme une mère le fait à son enfant.



Et Jésus accepte humblement cette suggestion : il se montre attentif aux moindres désirs de ses parents, docile à leurs moindres ordres. Dans tous les détails de la vie ordinaire, lui, plus habile, plus sage, plus saint que Marie et Joseph, et bien que tout honneur lui soit dû, il leur est soumis, et il le sera jusqu’aux jours de sa vie publique, car telles sont les conditions de l’humanité qu’il a revêtue et tel est le bon plaisir de son Père. « Oui, s’écrie saint Bernard, transporté d’enthousiasme devant un spectacle aussi sublime, le Dieu à qui les Anges sont sou­mis, à qui les Principautés et les Puissances obéissent, était soumis à Marie ; et non seulement à Marie, mais encore à Joseph à cause de Marie ! Admirez donc l’un et l’autre, et voyez ce qui vous paraît plus admirable, de la très gra­cieuse condescendance du Fils ou de la très glorieuse di­gnité de sa Mère. Des deux côtés, sujet d’étonnement ; des deux côtés, miracle. Qu’un Dieu obéisse à une créature humaine, voilà une humilité sans exemple ; et qu’une créa­ture humaine commande à un Dieu, voilà une sublimité sans égale[1]. »



Salutaire leçon que celle qui nous est présentée ici ! Dieu veut qu’on obéisse et qu’on commande selon le rôle et les fonctions de chacun, non selon le rang des mérites et de la vertu. A Nazareth, l’ordre de l’autorité et de la dépendance n’est pas le même que celui de la perfection et de la sainteté. Ainsi en est-il fréquemment dans toute société hu­maine et dans l’Eglise même : si le supérieur doit parfois respecter dans l’inférieur une vertu plus haute que la sienne, l’inférieur a toujours le devoir de respecter dans le supérieur une autorité dérivée de l’autorité même de Dieu.



La sainte Famille vivait du travail de ses mains. La prière en commun, les saints entretiens par lesquels Jésus se plaisait à former et à élever de façon croissante les âmes de Marie et de Joseph, n’avaient qu’un temps, et devaient cesser devant la nécessité de pourvoir aux exigences de l’existence quotidienne. Pauvreté et travail sont de trop grands moyens de sanctification pour que Dieu n’ait pas voulu les imposer au petit groupe béni de Nazareth.



Joseph exerçait donc assidûment son métier de charpentier, et Jésus, dès qu’il sera en âge de le faire, partagera son labeur. Au II° siècle, la tradition gardait encore le souvenir des jougs et des charrues fabriqués par ses mains divines[2].



Pendant ce temps Marie remplissait tous ses devoirs de maîtresse d’une humble maison. Elle préparait les repas que Joseph et Jésus devaient trouver après leur travail, veillait à l’ordre et à la propreté du logis, et sans doute, suivant la coutume d’alors, elle faisait elle-même en grande partie ses propres vêtements et ceux de la famille, ou bien exécutait pour le dehors certains travaux dont le salaire servirait à augmenter le bien-être de tous.



Ainsi, par sa vie obscure et active dans l’atelier de Joseph, Jésus a élevé et ennobli le travail manuel qui est le lot du plus grand nom­bre des hommes. En prenant pour lui et ses parents la situation de simple artisan, il a merveilleusement grandi et sanctifié la condition des classes laborieuses, qui peuvent venir chercher désormais, près de si augustes exemples, en même temps qu’un encouragement à la pratique des plus nobles vertus, un motif constant de contentement et de bonheur[3].



Telle nous apparaît la sainte Famille sous l’humble toit de Nazareth, véritable modèle de cette vie domestique avec ses relations mutuelles de charité et ses beautés ineffables, qui est la sphère d’action de millions de fidèles dans tout l’univers ; où le mari gouverne comme le faisait Joseph, tandis que la femme obéit comme le faisait Marie ; où les parents sont attentifs à l’éducation des enfants, et où ceux-ci tiennent la place de Jésus par leur obéissance, leur progrès, la joie et la lumière qu’ils répandent autour d’eux. Suivant l’expression d’un pieux auteur que nous nous plaisons à citer ici, par les grâces qui chaque jour et à chaque instant sont versées du ciel sur lui, par la multitude des vertus qu’il met en action, enfin par le bonheur dont il est l’écrin, le foyer chrétien est « comme le vestibule du Paradis[4] ».



Aussi ne faut-il pas s’étonner s’il est l’objet des continuelles attaques des ennemis du genre humain ; et si ceux-ci remportent parfois des triomphes plus signalés sur le royaume fondé ici-bas par Notre-Seigneur, « c’est lorsqu’ils réussissent à souiller le mariage, à détruire l’autorité des parents, à refroidir les affections et les devoirs qui lient l’enfant à son père et à sa mère. Aucune invasion de hordes barbares, s’avançant à travers une contrée florissante et la ravageant par le fer et le feu, n’est aussi odieuse aux regards du ciel qu’une loi qui sanctionne la dissolution du lien matrimonial, ou qui arrache les enfants à la garde et à la direction de leurs parents. Dans tout l’univers, par la miséricorde de Dieu, la famille chrétienne a été établie et défendue par l’Eglise, comme sa plus belle création et son plus grand bienfait envers la société. Or la lumière, la paix, la pureté et le bonheur du foyer chrétien, tout cela est dérivé de la vie menée par Jésus, Marie et Joseph, dans la sainte maison de Nazareth. »



Le culte de la sainte Famille se développa particulière­ment au XVIIe siècle, sous la forme de pieuses associations ayant pour fin la sanctification des familles chrétiennes sur le modèle de celle du Verbe incarné. Cette dévotion, introduite au Canada par les Pères de la Compagnie de Jésus, ne tarda pas à s’y propager rapidement. Deux siècles plus tard, devant les manifestations croissantes de la piété des fidèles à l’égard du mystère de Nazareth, le pape Léon XIII, par le Bref « Neminem fugit » du 14 juin 1892, établissait à Rome l’association de la Sainte Famille, dans le but d’unifier toutes les confréries instituées sous le même vocable. L’année suivante, le même Souverain Pontife décrétait que la fête de la Sainte Famille serait célébrée le troisième Dimanche après l’Epiphanie partout où elle était concédée, et la dotait d’une messe nouvelle et d’un office dont lui-même avait voulu composer les hymnes. Enfin Pie XI, en 1921, rendait cette fête obligatoire dans toute l’Eglise.



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[1]Homilia 1 supra Missus est.



[2]S. Justin, Dialogus cum Tryphone, 88.



[3]Léon XIII, Bref Neminem fugit du 14 juin 1892. [4]Coleridge. La vie de notre vie ou Histoire de Notre-Seigneur Jésus-­Christ, III, ch. 16.



Extrait de l'Année Liturgique de Dom Guéranger (restaurateur de l'ordre des Bénédictains en France, au XXème siècle), T. II, Le temps après Noël

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SAINT JEAN

27 décembre
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SAINT JEAN

Apôtre et Évangéliste

(+ 103)






Dans l'Évangile et au sein du collège apostolique, saint Jean occupe une place de choix. Représentant l'amour, il marche à côté de Pierre, qui symbolise la doctrine. Jésus semble avoir réservé à cet Apôtre les plus tendres effusions de Son Coeur. Plus que tout autre, en effet, Jean, dont l'âme était pure et virginale, pouvait rendre amour pour amour au divin Maître. Le Sauveur prit plaisir à multiplier les occasions de témoigner envers Son cher disciple une prédilection singulière: il le fit témoin de la résurrection de la fille de Jaïre; il lui montra Sa gloire sur le Thabor, au jour de Sa transfiguration merveilleuse; mais surtout la veille de Sa Passion, à la dernière cène, Il lui permit de reposer doucement la tête sur Son Coeur divin, où il puisa cette charité et cette science des choses de Dieu, qu'il répandit dans ses écrits et au sein des peuples auxquels il porta le flambeau de l'Évangile.



Une des gloires de saint Jean fut d'être le seul, parmi les Apôtres, fidèle à Jésus dans Ses souffrances; il Le suivit dans l'agonie du Calvaire; il accompagna dans ces douloureux instants la Mère du Sauveur. Jésus, ayant vu Sa Mère au pied de la Croix, abîmée dans Sa tristesse, et près d'Elle saint Jean, Il dit à Marie: "Femme, voilà Votre fils!" Ensuite Il dit au disciple: "Voilà votre Mère!". L'Apôtre, en cette circonstance, nous disent les saints docteurs représentait l'humanité tout entière; en ce moment solennel Marie devenait la Mère de tous les hommes, et les hommes recevaient le droit de s'appeler les enfants de Marie.



Il était juste que saint Jean, ayant participé aux souffrances de la Passion, goûtât l'un des premiers les joies pures de la Résurrection. Le jour où le Sauveur apparut sur le rivage du lac de Génésareth, pendant que les disciples étaient à la pêche, saint Jean fut le seul à Le reconnaître. "C'est le Seigneur," dit-il à saint Pierre. Jean était donc bien, tout l'Évangile le prouve, le disciple que Jésus aimait, et Il l'aimait parce qu'il était vierge. Après l'Ascension et la Pentecôte, il ne s'éloigna pas de Jérusalem aussi promptement que les autres Apôtres; il vivait dans sa maison du mont Sion, en compagnie de Marie, célébrait devant Elle le Saint Sacrifice et Lui donnait chaque matin la Sainte Communion.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.



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SAINT ÉTIENNE


26 décembre
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SAINT ÉTIENNE

Premier Martyr

(+ 35)





On ignore si saint Étienne fut disciple de Jésus-Christ ou s'il fut converti par les prédications des Apôtres; mais il est certain qu'il se fit promptement remarquer par ses vertus, et mérita d'être le chef des sept diacres élus par les Apôtres pour les aider dans les fonctions secondaires de leur ministère. Le récit de son élection, de sa prédication et de son martyre lui attribue cinq plénitudes. Il était plein de foi, parce qu'il croyait fermement tous les mystères et qu'il avait une grâce spéciale pour les expliquer. Il était plein de sagesse, et nul ne pouvait résister aux paroles qui sortaient de sa bouche. Il était plein de grâce, montrant dans tous ses actes une ferveur toute céleste et un parfait amour de Dieu. Il était plein de force, comme son martyre en fut la preuve éloquente. Enfin il était plein du Saint-Esprit, qu'il avait reçu au cénacle par l'imposition des mains des Apôtres.

Tant de vertus ne tardèrent pas à produire dans Jérusalem d'abondants fruits de salut. Étienne, élevé à l'école de Gamaliel, dans toute la science des Juifs, avait même une autorité spéciale pour convertir les prêtres et les personnes instruites de sa nation. Ses miracles ajoutaient encore au prestige de son éloquence et de sa sainteté. De tels succès excitèrent bientôt la jalousie; on l'accusa de blasphémer contre Moïse et contre le temple.

Étienne fut traîné devant le Conseil, répondit victorieusement aux attaques dirigées contre lui, et prouva que le blasphème était du côté de ses adversaires et de ses accusateurs. A ce moment le visage du saint diacre parut éclatant de lumière comme celui d'un ange. Mais il avait affaire à des obstinés, à des aveugles. Pour toute réponse à ses paroles et au prodige céleste qui en confirmait la vérité, ils grinçaient des dents contre lui et se disposaient à la plus noire vengeance. Afin de rendre leur conduite plus coupable, Dieu fit un nouveau miracle; le ciel s'entrouvrit et le Saint, levant les yeux en haut, s'écria avec ravissement: "Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu." A ces mots ses ennemis ne se contiennent plus; ils poussent des cris de mort, entraînent le martyr hors de la ville et le lapident comme un blasphémateur. Étienne, calme et souriant, invoquait Dieu et disait: "Seigneur, recevez mon esprit!... Seigneur, ne leur imputez point ce péché." Saul, le futur saint Paul, était parmi les bourreaux. "Si Étienne n'avait pas prié, dit saint Augustin, nous n'aurions pas eu saint Paul."



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.




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giovedì 1 gennaio 2009

dimanche 4 janvier 2009

Méditations de Catholique.org

Dimanche - Lundi - Mardi - Mercredi - Jeudi - Vendredi - Samedi





dimanche 4 janvier 2009
Transporté de joie à la vue d’une étoile


Saint Matthieu 2, 1-12
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d’Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : « A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem en Judée, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d’Israël mon peuple. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.



Prière d’introduction Seigneur, accorde-moi la grâce de prier et de méditer en vérité. Aide-moi à être assez courageux pour accepter la difficulté de réaliser une bonne méditation et une vraie prière et à ne pas me laisser dominer par les distractions, la fatigue ou l’impétuosité. Aide-moi à travailler à ma prière avec le même effort que je mets dans l’exercice physique. Seulement ainsi ma prière portera du fruit.

Demande Seigneur donne-moi un cœur qui aime comme le tien, un cœur qui aime toujours.

Points de réflexion
1. Plus jamais pris d’inquiétude. Quand le roi Hérode a entendu parler de cet enfant de sang royale il " fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui." Ses espoirs et ses désirs étaient entrelacés avec des ambitions cachées et égocentriques. Les tendances égotistes peuvent corrompre n’importe quel cœur : un désir égoïste d’être aimé et estimé plus que les autres, pour les commander ou les soumettre, pour être plus ou meilleur que les autres. Quand ces impulsions se développent dans le cœur humain, la crainte, l’inquiétude et l’insécurité l’envahissent. Le succès et la bonne fortune des autres deviennent une menace pour nos espoirs de grandeur mal orientés. C’est seulement quand mon amour pour le Christ sera plus fort que mon amour pour moi-même que je ferai l’expérience de la paix et la liberté qui vient du désir réel du plus grand bien pour les autres : aimer comme le cœur du Christ aime.

2. Purifier les intentions. " Quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui." Des mauvaises intentions sont souvent cachées sous l’aspect de bonté et prévenance — les intentions qui cherchent à se servir de la bonté des autres pour nos propres buts égoïstes. En fait Hérode ne cherchait pas à rendre hommage au Christ, mais à le détruire. Il est parfois facile de discerner des motifs secrets chez les autres, mais il est également souvent difficile de les découvrir en nous-mêmes. " Lave-moi, je serai blanc plus que neige." (Ps 51,9). " Purifie-moi du mal caché." (Ps19,13).

3. Des cœurs purs. " Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui." Combien les mages différent du roi Hérode. Leurs cœurs sont purs, bons, débordant de bonnes intentions et désireux d’exalter, de louer et de glorifier Dieu. Leurs désirs sont centrés en dehors d’eux-mêmes : sur Dieu et sur les autres. Les désirs d’Hérode sont portés sur lui-même et sur l’univers misérable et desséchant de son propre intérêt. Le bonheur vrai vient du fait de vivre pour Dieu et pour les autres : " …ils éprouvèrent une très grande joie."

Dialogue avec le Christ Seigneur, remplis-moi d’une foi telle que je ne vivrai plus que pour toi pour et pour les autres, une foi qui rayonne à travers des actes de charité et de service issu du don désintéressé de moi-même. J’arriverai à te connaître par la prière et la contemplation seulement lorsque j’obtiendrai la grâce et la motivation dont j’ai besoin pour t’imiter — aimer ton Père et les autres plus que moi-même.

Résolution Quand je verrai le bien et la vertu chez une autre personne, je mettrai de la joie dans mon cœur et je tâcherai de leur souhaiter le plus grand bien possible.


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lundi 5 janvier 2009
Plus que des paroles


Saint Matthieu 4, 12-17 ; 23-25
Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. Ainsi s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Isaïe : ‘Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée.’ A partir de ce moment, Jésus se mit à proclamer : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie et on lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ; et il les guérit. De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de la Transjordanie.



Prière d’introduction Père céleste, tu m’as crée par ton amour infini. Malgré mes faiblesses, tu me combles de tes dons. Tu as envoyé ton Fils pour me racheter et me faire un avec toi. Tu as envoyé ton Esprit d’amour et de vérité habiter en mon cœur, mon esprit et mon corps. Ouvre mon cœur et mes yeux à tout ce que tu as fait pour moi et continues à me faire grandir en générosité envers toi, ton Eglise, et tous tes enfants. Fais que, par le feu de ton amour, j’atteigne la perfection et, comme tu as envoyé ton Fils unique et ton Esprit Saint, envoies-moi mettre le feu au monde.

Demande Jésus, aide-moi à t’ouvrir mon cœur.

Points de réflexion
1. La véritable lumière est ici. Jean-Baptiste a fait tout ce que le Père lui a demandé. Le peuple pensait qu’il était le Christ ; cependant, il n’a pas laissé l’orgueil voiler la lumière de la vérité, il est resté humble en proclamant qu’il n’était pas le Messie tant attendu. Le monde a récompensé Jean-Baptiste par le refus et la mort. Quel trésor Dieu lui a-t-il accordé pour sa fidélité ? La reconnaissance du "bon et fidèle serviteur" et la vie éternelle. Jean était simplement la voix ; il a appelé les personnes au repentir et à la conversion. Aujourd’hui, c’est le Verbe lui-même qui nous y invite. Jean était une voix qui criait dans le désert. Aujourd’hui, le Verbe qui est lumière et vie est dans le monde. Que la lumière de la Vérité ouvre nos cœurs au Royaume vrai et éternel.

2. Jésus prêche avec plus que des paroles. Le Seigneur Jésus a passé en faisant le bien : guérissant les malades, consolant les isolés, pardonnant aux pécheurs, et prêchant l’évangile. Notre foi nous l’apprend, et nous pouvons le voir en lisant l’évangile. Mais rencontrons-nous vraiment notre Seigneur comme ceux qui ont croisé son chemin il y a 2 000 ans ? Nous pouvons répondre à cette question en regardant notre vie : est-ce que je vis de plus en plus comme le Christ, ou non ? Est-ce que j’apprécie et je remercie le Christ pour tout le bien qu’il a fait dans ma vie ? Est-ce que je désire de tout mon cœur être avec le Christ pour toujours, sur terre et dans le ciel ? Là où est mon cœur, là est mon trésor. Comme le Christ, je suis appelé à prêcher avec plus que des mots.

3. Les personnes répondent à la vérité. Un disciple du Christ ne doit jamais se décourager, parce que les personnes répondent à la vérité, à l’évangile de Jésus-Christ. Nous voyons ceci dans tous les évangiles et dans toute l’histoire de l’Eglise. Quand nos efforts semblent échouer, comment réagissons-nous ? Le Christ nous a commandé de prêcher son évangile en parole et en action. Il nous a demandé de porter du fruit. Nous savons aussi que le Christ a vaincu le péché et la mort. Sachant tout cela, comment pourrions-nous être découragés par le manque de fruit de nos efforts d’évangélisation ? Nous effectuons le travail, et le Christ prend soin du reste. C’est aussi simple.

Dialogue avec le Christ Seigneur, tu es venu pour sauver les pécheurs ; entre dans ma vie aujourd’hui. Enlève toute crainte, Seigneur Jésus. Enseigne-moi que tu es le Dieu de compassion et que tu es doux et humble de cœur.

Résolution Je développerai un plan simple pour aider ma paroisse dans ses efforts d’évangélisation.


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mardi 6 janvier 2009
Aimer comme le Christ


Saint Marc 6, 34-44
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement. Déjà l’heure était avancée ; ses disciples s’étaient approchés et lui disaient : « L’endroit est désert et il est déjà tard. Renvoie-les, qu’ils aillent dans les fermes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. » Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Allons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter du pain et leur donner à manger ? » Jésus leur demande : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. » Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte. Ils s’assirent en rond par groupes de cent et de cinquante. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction, rompit les pains, et il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. Tous mangèrent à leur faim. Et l’on ramassa douze paniers pleins de morceaux de pain et de poisson. Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.



Prière d’introduction Dieu éternel, c’est dans la réalité de notre chair que ton Fils unique est apparu ; puisque nous reconnaissons que son humanité fut semblable à la nôtre, donne-nous d’être transformés par lui au plus intime de notre cœur. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit.

Demande Seigneur, donne-moi un cœur aimant !

Points de réflexion
1. « Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés. » Cette phrase de la première lettre de Saint Jean résume l’Evangile de la multiplication des pains. Dieu nous a aimé le premier. Ici, nous en avons l’illustration. Regardons la bienveillance de Jésus pour la foule. En parcourant tout l’Evangile, nous pouvons souvent voir comment l’amour du Christ se manifeste de manière tangible. En voyant la foule, le Christ s’émeut et se met à leur enseigner, leur prêchant et leur proclamant la bonne nouvelle. Il se préoccupe de la situation de chacun, peu importe s’il est fatigué. En plus, il se préoccupe d’un détail qui a peu d’importance pour les disciples : la foule n’avait pas mangé ! Le Christ nous montre que l’amour est ingénieux, il est fait de petits détails. Notre vision de l’amour est parfois très idéaliste et nous oublions que le véritable amour est celui qui se dépense chaque jour pour la personne aimée par un dévouement délicat.

2. L’amour est don. Dans sa deuxième encyclique le pape Benoît XVI souligne qu’aimer ne relève pas du « mérite » mais du don (Sauvé par l’espérance, n°35 ). Chaque fois, il s’agit d’un amour d’imitation par rapport à Jésus. Saint Paul nous le dit : « ayez les dispositions qui étaient dans le Christ Jésus » (Phil. 2,5). Ce qui caractérise la charité, ce n’est pas un enthousiasme débordant, mais le fait qu’elle « se donne de la peine » (lettre aux Thessaloniciens) ; elle ne craint pas l’aspect pénible et fatigant des actions concrètes qui manifestent l’amour du prochain. Au terme de sa vie, quand Paul donne une sorte de testament spirituel à Milet, devant les Anciens d’Ephèse, il dit cette phrase qui résume tellement la joie qui fut la sienne : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Act 20, 35).

3. Le Christ nous enseigne le véritable amour. Il est notre modèle et, pour apprendre, il suffit de Le contempler. Il ne se lasse pas de s’occuper de nous. Tout comme il a donné à manger à ses disciples et aux personnes qui le suivaient, il s’occupe de nous. Maintenant, c’est à nous qu’il donne à manger : il nous alimente et il nous donne sa force dans l’Eucharistie. Par son Esprit Saint, il reste avec nous jusqu’à la fin des temps. Savons-nous profiter de cette présence attentive, aimante, réelle ? Ou nous conduisons-nous comme des brebis égarées, sans berger ? Sachons-nous indiquer aux autres, par nos actions ou par nos paroles, que quelqu’un se tient à la porte de notre cœur et frappe ?

Dialogue avec le Christ Apprends-moi, Seigneur, le vrai amour, fait de don de soi et de dévouement. Fais que je t’aime avec une générosité totale et un oubli de moi-même et que, par ton amour, j’apprenne à aimer mon prochain comme tu m’aimes.

Résolution Aujourd’hui je poserai un acte concret de charité pour le bien d’une personne de mon entourage.


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mercredi 7 janvier 2009
Le cœur était aveugle


Saint Marc 6, 45-52
Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre. Voyant qu’ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser. En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur ! » Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient complètement bouleversés de stupeur, car ils n’avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.



Prière d’introduction Seigneur Jésus, tu es maître de la terre et du ciel. Tout ce qui arrive, tu le permets. Tu veux mon bonheur ; tu veux mon salut. Apprends-moi la confiance et l’abandon à ta très sainte volonté.

Demande Donne-moi, Seigneur, un cœur confiant.

Points de réflexion
1. Leur cœur était aveuglé. Dans cet Évangile, nous voyons que les apôtres n’arrivent pas à comprendre leur maître. Ils n’ont pas compris la signification du geste de Jésus. Sans doute pensaient-ils qu’il aurait pu faire autrement ou mieux... De plus, le Christ les oblige maintenant à monter dans la barque les laissant seul durant la nuit au milieu d’un vent déchaîné. Combien de fois, dans notre vie, nous sentons-nous ainsi abandonnés, déboussolés ? Nous ne comprenons pas le cours des évènements de notre vie et nous voudrions changer le plan du Seigneur. Nous cherchons à lui expliquer comment les choses doivent se faire et comment Il doit agir dans notre vie. Parfois, il nous manque l’humilité nécessaire pour accepter le plan de Dieu. Il est plus facile, plus rassurant, de lui dire que ce serait mieux de telle ou telle manière.

2. « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! » Pourtant, nous oublions que Jésus est le Seigneur, le maître de notre vie. Il sait ce qui est bien pour nous, même si nous ne le comprenons pas. Que faire quand la révolte et l’incompréhension nous envahissent ? Dans cet Évangile, Jésus nous donne la marche à suivre. Sachant que les disciples ne le comprennent pas, il les envoie seuls et Il se retire sur la montagne pour prier. « L’oraison est comme l’air que nous respirons » nous dit Jean-Paul II. Elle est la force dont nous avons besoin pour vivre en authentiques chrétiens, acceptant avec humilité ce que Dieu veut pour nous.

3. Le fruit de la prière. La prière nous obtient la paix nécessaire pour affronter la vie. Elle nous procure la joie. « Si nous prions, nous croirons » nous dit Mère Teresa. De plus, la prière produit des fruits apostoliques. Après avoir prié, Jésus a opéré le miracle de la conversion des apôtres, il a réussi à rompre les chaînes de leurs cœurs endurcis et alors ils commencent à comprendre l’œuvre de leur maître.

Dialogue avec le Christ Seigneur, donne-moi une vraie humilité pour accepter avec simplicité toutes les épreuves et difficultés de ma vie. Donne-moi la grâce de comprendre par la prière que Tu es le maître de ma vie et que Tu veux ce qui est le mieux pour moi.

Résolution J’accepterai joyeusement une contrariété ou une difficulté que Dieu permet dans ma vie aujourd’hui.


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jeudi 8 janvier 2009
L’Esprit repose sur moi


Saint Luc 4, 14-22
Lorsque Jésus, avec la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. » Tous lui rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche.



Prière d’introduction Viens, Esprit Saint, allumer en moi le feu de ton amour. Rends-moi docile à tes inspirations afin d’aimer ce qui est bien et de jouir toujours de tes consolations.

Demande Seigneur, apprends-moi à être attentif à ton Esprit Saint.

Points de réflexion
1. Avec la puissance de l’Esprit. Jésus Christ agit guidé par l’Esprit Saint, comme nous l’indique l’évangile : « Jésus, avec la puissance de l’Esprit, revint en Galilée ». Le message qu’il donne aux juifs est semblable : « L’Esprit du Seigneur est sur moi. » Le Christ ne fait pas ce qu’il veut. Il travaille en communion avec le Père, se laissant porté par l’Esprit Saint. Il veut nous montrer que c’est l’Esprit Saint qui fait bouger le cœur des hommes et qui les ouvre à la grâce. C’est lui qui enseigne la volonté de Dieu. " Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu " (1 Co 2, 11). Son Esprit qui le révèle nous fait connaître le Christ, son Verbe, et sa Parole vivante, mais ne se dit pas lui-même. Seuls ceux qui croient au Christ le connaissent parce qu’il demeure avec eux (Jn 14, 17). (CEC 687)

2. Le Seigneur m’a consacré par l’onction. A travers le sacrement, c’est l’Esprit Saint qui nous oint dans le baptême et la confirmation. Il est l’artisan de notre sanctification et notre plus grand consolateur. Parfois, nous oublions la présence de l’Esprit Saint alors qu’en réalité toute l’action de Dieu en notre vie passe par lui. Profitons de ces quelques moments pour dialoguer avec lui et pour le remercier du don du baptême et pour toutes les grâces reçues.

3. L’Esprit fait de nous des apôtres. L’Esprit Saint parle à notre conscience et c’est à travers lui que nous pourrons annoncer aux pauvres le salut, proclamer aux captifs la délivrance et rendre la vue aux aveugles... Il fait de nous de véritables apôtres de Jésus Christ. Exerçons-nous à faire très attention à lui dans notre âme. Pour cela, faisons silence dans notre cœur afin de distinguer sa voix de la rumeur des multiples autres voix du monde qui tentent d’étouffer sa parole. Puis, cultivons la docilité et l’obéissance afin de suivre sa voix.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, tu as promis de rester avec nous jusqu’à la fin des temps. Tu as envoyé ton Esprit dans le monde pour nous accompagner sur le chemin de notre vie. Ne permets pas que je vive sans tenir compte de ses inspirations. Incite-moi à me tourner vers lui pour recevoir tes consolations. Je sais que je ne suis pas seul. Je te rends grâce de ta présence dans mon cœur.

Résolution Au début de la journée, j’invoquerai l’Esprit Saint pour qu’il guide toutes mes actions. Au moment de prendre une décision ou de poser un acte pendant la journée, je l’invoquerai pour qu’il m’aide.


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vendredi 9 janvier 2009
Je le veux


Saint Luc 5, 12-16
Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre. Celui-ci, en voyant Jésus, tomba la face contre terre et lui demanda : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l’instant même, sa lèpre le quitta. Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ta guérison sera pour les gens un témoignage. » On parlait de lui de plus en plus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.



Prière d’introduction Une lumière s’est levée dans les ténèbres pour les hommes au cœur droit : c’est le Seigneur miséricordieux, juste et plein de pitié.

Demande Accorde-moi, Seigneur, d’aimer ta volonté.

Points de réflexion
1. La simplicité des enfants de Dieu. Cette scène est impressionnante de simplicité. Le lépreux a besoin de peu de mots pour formuler sa demande. Tout de suite, Jésus étend sa main et opère la guérison. Nous ressentons une intimité entre le malade et Jésus. Jésus connaît cet homme, il connaît son cœur. Le lépreux, lui, sait à qui il s’adresse et quel est son pouvoir. La foule semble disparaître, la ville aussi : seul le regard d’amour et de reconnaissance entre Jésus et le lépreux subsiste. Un court dialogue et voilà le lépreux guéri de son mal. A regarder de près, nous découvrons dans le cœur du lépreux une ouverture totale à la volonté de Dieu : « Si tu le veux, tu peux me purifier ». Si cela est ton plaisir et tu veux me guérir, sinon je continuerai avec ma vie telle qu’elle est... Cette ouverture et cette simplicité ont sûrement attendri le maître.

2. Seigneur, si tu le veux... L’évangile nous dit que des foules de personnes cherchaient à rencontrer Jésus mais Il se retirait seul pour prier. Pourtant, interpellé par le lépreux, Jésus ne s’éloigne pas. Il l’accueille et Il le guérit. Quand nous demandons quelque chose à Dieu, quelle est notre attitude ? Adressons-nous à Dieu avec humilité ou nous pressons-nous autour de lui avec de grands cris ? Avons-nous l’attitude du lépreux : si tu le veux, si c’est ta volonté... ? Cette demande rappelle celle du Notre Père : « que ta volonté soit faite ». Mon plus grand désir doit être que la volonté du Christ se fasse dans ma vie.

3. Je le veux. Il s’agit de découvrir cette volonté dans les mille situations de chaque jour et l’accepter. Avant tout, ta volonté, Seigneur ! Si tu me guéris d’une maladie ou si tu ne veux pas me guérir, tu sais pourquoi tu le fais, et j’accepte Ta volonté. Tous les saints, tous les grands chrétiens, agissent de cette manière. Dieu ne voit pas les choses comme nous. Ses critères nous dépassent. Cela ne signifie pas que nous devons rester les bras croisés devant ce qui se passe mais plutôt que nous devons chercher à collaborer à l’œuvre de Dieu, à l’extension de son Règne, en acceptant les desseins de Dieu. C’est à dire accomplir le plus parfaitement possible la volonté de Dieu pas à pas, jour après jour, et par amour.

Dialogue avec le Christ Seigneur, fais de ma vie ce que tu veux, donne-moi ce dont j’ai besoin, puisque tu sais ce qui me convient le mieux. Donne-moi la grâce d’accepter toujours ta volonté avec reconnaissance et une disponibilité sans réserve.

Résolution Aujourd’hui, je réciterai avec ferveur le Notre Père.


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samedi 10 janvier 2009
Il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue


Saint Jean 3, 22-30
Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait. Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison. Or, les disciples de Jean s’étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification. Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sauf ce qu’il a reçu du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : ‘Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui.’ L’époux, c’est celui à qui l’épouse appartient ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. C’est ma joie, et j’en suis comblé. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. »



Prière d’introduction Dieu éternel et tout-puissant, tu as voulu qu’en ton Fils unique, nous devenions pour toi de nouvelles créatures ; que ta grâce nous modèle à l’image du Christ en qui notre nature est unie à la tienne.

Demande Apprends-moi, Seigneur, la joie de dépendre de toi.

Points de réflexion
1. Jean-Baptiste est un modèle pour les chrétiens, qui, d’une certaine manière, sont également les précurseurs et les témoins de Celui qui vient. Nous en savons plus sur Jésus que Jean-Baptiste n’en savait. Cependant, nous devons parfois nous satisfaire des indices donnés par Jésus. Ces signes sont des promesses qui nous sont faites de la part de Dieu. Si aujourd’hui nous ne connaissons qu’imparfaitement Celui dont nous témoignons, nous parviendrons un jour à Le connaître parfaitement, après l’accomplissement de notre mission ici sur terre. Plus nous menons à bien notre mission, plus il dominera au-dessus de nos petites œuvres en tant que Celui qui est toujours plus grand. En effet, celui qui s’approche de Dieu dans la vie spirituelle se rend de plus en plus compte combien il en est loin. Nous prenons conscience de notre petitesse. En même temps, nous éprouverons la joie de pouvoir, par la grâce, aider la mission de Jésus- Christ à se réaliser : « C’est ma joie, et j’en suis comblé. »

2. Je suis celui qui a été envoyé devant lui. Toutes les actions et l’être même de Jean sont tournés vers l’avenir, vers les actions et l’être d’un autre, le Christ Jésus. Jean se conçoit seulement en tant que serviteur de cet Autre. Il trouve la réalisation de sa vocation en Le servant. L’humilité de Jean parle de Celui dont il témoigne. Le Christ est le premier à nous apprendre à nous donner. Tant de passages dans l’évangile l’illustrent : sa naissance dans une crèche, le lavement des pieds de ses disciples, ses trente années d’obéissance et de silence vécues à Nazareth... Jésus lui-même évoque la nécessité d’acquérir la vraie humilité : « Si vous ne redevenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 18,3).

3. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. Notre plus grande gloire est de reconnaître les œuvres du Tout-puissant en nos vies, comme nous le dit ces paroles de Marie : « Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur, parce que il a jeté les yeux sur son humble servante. Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom "(Luc 1, 47-49). Est-ce que je sais rendre grâce à Dieu pour tout ce qu’il a fait pour moi dans ma vie ? Ai-je conscience que je ne suis pas capable même du plus petit geste de bonté sans son aide ? En mon travail pour le Règne, est-ce que je cherche à m’effacer pour que le Christ grandisse ? Ou est-ce que mon orgueil et ma vanité sont des obstacles à l’accomplissement de son œuvre ?

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, aide-moi à prendre en exemple Saint Jean le Baptiste. Que je me contente de la place que tu as voulu me donner dans le monde, comme étant la meilleure et la plus belle pour moi. Je suis indigne de tous tes dons : rien de ce que je pourrais faire mériterait ton amour. Remplis-moi, Seigneur, de gratitude. Donne-moi un cœur humble et plein d’amour pour toi et pour ton œuvre.

Résolution Aujourd’hui je m’efforcerai de rendre grâce à Dieu pour mes petits succès ou accomplissements, sachant que tout ce que je fais de bien vient de Lui.


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Cette méditation a été préparée par un prêtre
de la congrégation des Légionnaires du Christ.

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